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Œuvres Jérôme de Stridon (347-420) Vita Hilarii

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Vie de Saint Hilarion

28.

Il avait en horreur sur toutes choses les solitaires qui, par une espèce d'infidélité, mettaient ce qu'ils avaient en réserve, et prenaient trop de soin ou de leur dépense, ou de leurs habits, ou de quelqu'une de ces autres choses qui passent avec le siècle. Ainsi il ne voulait plus voir l'un d'entre eux qui demeurait à cinq milles de lui, parce qu'il avait appris qu'il gardait son petit jardin avec trop de soin, de crainte que l'on y prît quelque chose, et qu'il avait un peu d'argent. Ce frère, se voulant réconcilier avec lui, venait souvent voir les autres frères, et particulièrement Hesychius, que saint Hilarion aimait avec une extrême tendresse, et lui apporta un jour une botte de pois chiches encore tout verts. Hesychius les ayant servis le soir sur la table, le vieillard s'écria qu'il ne pouvait souffrir cette puanteur, et demanda d'où ils venaient. Hesychius répondant que c'étaient les prémices du jardin d'un des frères qui les avait apportées, « ne sentez-vous pas, » repartit le saint, « cette effroyable puanteur, et combien ces pois chiches sentent l'avarice? Envoyez-les aux bœufs, envoyez-les à d'autres animaux, et. vous verrez s'ils en mangeront. » Hesychius ayant obéi et les ayant portés dans l'étable, les bœufs, tout épouvantés et mugissant extraordinairement, rompirent leurs cordes et s'enfuirent de çà et de là; car le vieillard avait le don de connaître, par l'odeur des corps, des habits et des autres choses auxquelles on avait touché, à quel démon ou à quel vice on était assujetti.

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Vita S. Hilarionis

28.

Frater nimis cautus. – Denique unum de fratribus in quinto fere a se milliario manentem, quia comperiebat hortuli sui nimis cautum timidumque [0042C] custodem, et pauxillum habere nummorum, ab oculis abegerat. Qui volens sibi reconciliari senem, frequenter veniebat ad fratres, et maxime ad Hesychium, quo ille vehementissime delectabatur. Quadam igitur die ciceris fascem virentis, sicut in herbis erat detulit. Quem cum Hesychius posuisset in mensa ad vesperum, exclamavit senex, se putorem eius ferre non posse, simulque unde esset rogavit. Repondente autem Hesychio, quod frater quidam primitias agelli sui fratribus detulisset, non sentis, inquit, putorem teterrimum, et in cicere foetere avaritiam? Mitte bubus, mitte brutis animalibus, et vide an comedant. Quod cum ille iuxta praeceptum in praesepe posuisset, exterriti boves et plus solito mugientes, ruptis vinculis in diversa fugerunt. Habebat [0042D] enim senex hanc gratiam, ut ex odore corporum vestiumque, et earum rerum quas quis tetigerat, sciret cui daemoni, vel cui vitio subiaceret.

[0043A].

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Vita S. Hilarionis
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