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Œuvres Lactance (250-325) Divinae Institutiones

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The Divine Institutes

Chap. VII.--Of Moral Philosophy, and the Chief Good.

Let us now pass to the other part of philosophy, which they themselves call moral, in which is contained the method of the whole of philosophy, since in natural philosophy there is only delight, in this there is utility also. And since it is more dangerous to commit a fault in arranging the condition of life and in forming the character, greater diligence must be used, that we may know how we ought to live. For in the former subject 1 some indulgence may be granted: for whether they say anything, they bestow no advantage; or if they foolishly rave, they do no injury. But in this subject there is no room for difference of opinion, none for error. All must entertain the same sentiments, and philosophy itself must give instructions as it were with one mouth; because if any error shall be committed, life is altogether overthrown. In that former part, as there is less danger, so there is more difficulty; because the obscurity of the subject compels us to entertain different and various opinions. But in this, as there is more danger, so there is less difficulty; because the very use of the subjects and daily experiments are able to teach what is truer and better. Let us see, therefore, whether they agree, or what assistance they give us for the better guidance of life. It is not necessary to enlarge on every point; let us select one, and especially that which is the chief and principal thing, in which the whole of wisdom centres and depends. 2 Epicurus deems that the chief good consists in pleasure of mind, Aristippus in pleasure of the body. Callipho and Dinomachus united virtue with pleasure, Diodorus with the privation of pain, Hieronymus placed the chief good in the absence of pain; the Peripatetics, again, in the goods of the mind, the body, and fortune. The chief good of Herillus is knowledge; that of Zeno, to live agreeably to nature; that of certain Stoics, to follow virtue. Aristotle placed the chief good in integrity and virtue. These are the sentiments of nearly all. In such a difference of opinions, whom do we follow? whom do we believe? All are of equal authority. If we are able to select that which is better, it follows that philosophy is not necessary for us; because we are already wise, inasmuch as we judge respecting the opinions of the wise. But since we come for the sake of learning wisdom, how can we judge, who have not yet begun to be wise? especially when the Academic is close at hand, to draw us back by the cloak, and forbid us to believe any one, without bringing forward that which we may follow.


  1. Natural philosophy. ↩

  2. The hinge of wisdom altogether turns. ↩

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Institutions Divines

VII.

Parlons maintenant de la morale qui est sans doute la partie la plus importante de la philosophie, et qui apporte la plus grande utilité, au lieu que la physique ne donne que du plaisir. Comme il n'y a point de fautes aussi dangereuses que celles qui regardent les mœurs, nous ne devons jamais avoir plus d'application que quand il s'agit de les bien régler. Il y a d'autres matières auxquelles on ne prend pas si fort garde, parce que, quand on y réussit, on n'en tire pas grand profit, et quand on se trompe, on n'en souffre pas grand dommage. En matière de morale, il n'est pas permis de suivre son caprice ni de se tromper. Tout le monde doit être uni dans le même sentiment, parce que le moindre égarement est d'une grande conséquence pour la suite de la vie. Il y a moins de danger dans la recherche des secrets de la nature, mais il y a aussi plus d'obscurité, et plus de liberté de soutenir ce qui paraît le plus probable. Au contraire, dans le règlement des mœurs, comme il y a plus de danger il y a moins de difficulté, parce que l'usage et l'expérience nous enseignent ce qu'il y a de plus véritable ou de meilleur. Voyons donc s'il y a quelque uniformité de sentiments parmi les philosophes touchant la morale et touchant les préceptes qu'ils nous donnent pour la conduite de notre vie. Il n'est pas nécessaire de parcourir toutes les questions. Il n'y a qu'à choisir la principale et celle d'où les autres dépendent. Epicure met le souverain bien dans le plaisir de l'esprit, et Aristippe dans le plaisir du corps. Calliphon et Dinomaque, Cyrénéens, joignent l'honnêteté au plaisir. Diodore fait consister le souverain bien à être exempt de douleur. Hiéronymus à n'en pas sentir. Les péripatéticiens l'établissent dans les biens de l'esprit, du corps et de la fortune. Hérille maintient que le souverain bien est de savoir; Zénon, que c'est de vivre conformément à la nature; quelques stoïciens, que c'est de suivre la vertu. Aristobée n'en reconnaît que dans l'honnêteté et dans la vertu. Voila les sentiments des philosophes. Lequel suivrons-nous dans une si grande diversité ? Leur autorité est égale. Si nous sommes capables de prendre de nous-mêmes le bon parti, nous n'aurons pas besoin de nous adonner s l'étude de la philosophie, parce que nous sommes montés au comble de la sagesse, et que nous sommes les juges de ceux qui font profession de la chercher. Mais si nous sommes encore au rang de ceux qui ont besoin de s'instruire, comment jugerons-nous de ce que nous n'avons pas appris, surtout quand un académicien nous retiendra comme il fait par le manteau, et nous empêchera d'ajouter foi à personne, bien que de son côté il n'avance rien que nous puissions croire.

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