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Œuvres Jérôme de Stridon (347-420) Explications de divers passages de l'Écritur Sainte
PARTIE II.
Dixième question.

4.

Cet ouvrage, qui n'est déjà que trop étendu, ne me permet pas de rapporter ici combien les, pharisiens ont inventé de traditions qu'ils appellent aujourd’hui Deuteroses, et de combien de fables et de chimères ils les ont remplies. La plupart même sont si infâmes que je ne saurais en parler sans rougir. Je vais néanmoins en rapporter ici un exemple, afin de couvrir de honte et de confusion ces ennemis déclarés de la religion de Jésus-Christ. Les principaux et les plus sages de leurs Synagogues étaient obligés par le devoir de leur charge ( l'horrible emploi ! ) de goûter le sang d'une fille ou d'une femme qui avait ses infirmités ordinaires, afin de juger par le goût, lorsqu'ils ne le pouvaient faire par la vue, si ce sang était pur ou s'il ne l'était pas. De plus, comme la loi leur ordonne de demeurer assis dans leurs maisons les jours de sabbat, et leur défend de sortir de chez eux et de se promener ces jours-là, si nous leur faisons voir dans nos disputes que, pour observer le commandement de la loi prise à la lettre, ils sont obligés de demeurer assis, et qu'il ne leur est pas permis ni de se coucher, ni de demeurer debout, ni de se promener, ils nous répondent ordinairement que leurs maîtres Barachibas, Syméon et Hellés leur ont appris par tradition que l'on pourrait, le jour du sabbat, se promener l'espace de deux mille pieds. Ils nous repaissent de plusieurs semblables rêveries fondées sur des maximes humaines qu'ils préfèrent à celles que Dieu leur a enseignées. Ce n'est pas qu'il faille être toujours assis le jour du sabbat, et qu'on soit obligé, de demeurer dans le lieu où l'on se trouve sans pouvoir s'en éloigner; mais on doit accomplir d'une manière spirituelle « ce que la loi ne saurait faire, la chair la rendant faible et impuissante. » Poursuivons.

« Qui ont à la vérité quelque apparence de sagesse. » Ce mot « à la vérité » est ici superflu, car il n'est point suivi de la conjonction « mais, » ou de quelque autre semblable qui le suit ordinairement. Saint Paul, qui n'était pas grammairien, tombe souvent dans de pareilles fautes. Les ignorants donc et la masse trouvent dans ces pratiques superstitieuses des Juifs quelque apparence de raison et quelques traits de la sagesse humaine. De là vient qu'on donne à leurs docteurs le nom de sages, et lorsqu'ils enseignent leurs maximes ( ce qu'ils font en certains jours), ils ont coutume de dire à leurs disciples « Les sages expliquent leurs traditions. »

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Explications de divers passages de l'Écritur Sainte

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