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Œuvres Jérôme de Stridon (347-420) Explication de la parabole de l'enfant prodigue

9.

« Mettez-lui un anneau au doigt et des souliers aux pieds. » Cet enfant, déchu de la qualité d'époux, ne pouvait célébrer la Pâques les pieds nus. C'est de cette chaussure que parle le Seigneur lorsqu'il dit par un prophète : « Je vous ai donné une chaussure magnifique. » Mettez-lui des souliers aux pieds, pour qu'il se garantisse des morsures de la couleuvre et qu'il foule aux pieds les scorpions et les serpents; en d'autres termes, afin que marchant, non selon la chair, mais selon l'esprit, pour prêcher l'Evangile de paix, on puisse lui appliquer ces paroles du prophète : « Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent l'Evangile de paix, de ceux qui annoncent les vrais biens! »

« Amenez et tuez le veau gras. Mangeons et faisons bonne chère, parce que mon fils que voici était mort, et il est ressuscité, il était perdu, et il est retrouvé » revient à ce que dit le Sauveur dans la précédente parabole : « Je vous dis de même que c'est une joie parmi les anges de Dieu lorsqu'un seul pécheur fait pénitence.»

«Ils commencèrent donc à faire festin. » Nous faisons tous les jours ce festin, car tous les jours Dieu reçoit le pécheur pénitent, et tous les jours Jésus-Christ s'immole pour les fidèles.

« Cependant son fils aîné était dans les champs. » Jusqu'ici nous avons parlé du plus jeune de ces enfants; qui, selon notre parabole, est l'image des publicains et des gens de mauvaise vie que Jésus-Christ exhortait à la pénitence; quoique, dans un sens spirituel et mystique, il soit aussi la figure des gentils que Dieu devait un jour appeler à la foi. Il faut maintenant parler du fils aîné, qui, selon quelques-uns, représente tous les justes, et selon d’autres le peuple juif. Ce qu'il dit à son père « Je ne vous ai jamais désobéi en rien de ce que vous m'avez commandé, » peut fort bien s'appliquer aux saints ; mais il semble que la jalousie qu'il fait paraître du retour de son frère ne peut pas leur convenir. Cette jalousie au contraire convient bien aux Juifs; mais on ne peut pas dire qu'ils ont toujours été fidèles observer les commandements du Père céleste. Nous expliquerons tout cela en son lieu.

« Cependant son fils aîné était dans les champs,» uniquement occupé des choses de la terre, éloigné de la maison paternelle, privé dans son éloignement et des grâces du Saint-Esprit et des conseils de son père. C'est lui qui dit : « J'ai acheté une terre, il faut nécessairement que je l'aille voir; je vous supplie de m'excuser;» c'est lui qui a acheté « cinq couples de bœufs, » et qui, chargé du joug accablant de la loi, ne songe qu'à goûter les plaisirs des sens; c'est lui qui, ayant épousé une femme, ne peut aller aux noces, et qui, devenu tout charnel, ne peut avoir d'union avec le Saint-Esprit. Il est aussi la figure de ces ouvriers que, le père de famille, d’une autre, parabole, envoie à sa vigne à une; à trois, à six et à neuf heures, et qui murmurent de ce que ceux qui n'ont commencé à travailler qu'à la onzième heure reçoivent la même récompense.

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Explication de la parabole de l'enfant prodigue

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