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Werke Zosimos (460-520) Historia nea Histoire Romaine
LIVRE CINQUIÈME.

5.

S’étant fortifié de la sorte, et ayant de la jalousie contre Rufin de ce qu’il affectait en Orient une autorité égale à la sienne, il avait dessein d’aller trouver Arcadius pour disposer de toutes choses avec un pouvoir absolu dans l’étendue de son empire, selon l’intention de Théodose qui l’avait chargé en mourant (comme il disait) de prendre un soin égal des deux princes ses enfants. Rufin usa de toute l’adresse imaginable pour détourner ce voyage de Stilicon, et pour affaiblir les troupes d’Arcadius. Ayant pris cette détestable résolution, il trouva des hommes plus propres qu’il n’aurait jamais pu souhaiter pour la faire réussir. S’étant donc servi de leur ministère, il causa de grands maux à l’empire. Voici comment la chose arriva. Il y avait un Grec fort savant nommé Musonius, qui avait trois enfants, dont l’un s’appelait Musonius comme lui, l’autre Antiochus, et le dernier Axiochus. Musonius et Axiochus s’efforçaient d’imiter la vertu et l’érudition de leur père. Antiochus avait des inclinations tout-à-fait opposées, et ne se portait qu’au mal. Rufin ayant trouvé que c’était un instrument fort propre pour faire ce qu’il désirait, le déclara proconsul de Grèce, à dessein de rendre plus aisée aux étrangers la ruine de cette province. Il donna aussi la garde des Thermopyles, à Gérontius, comme un homme qui devait second à tous les mauvais desseins qu’il avait contre l’empire. Dans le temps qu’il faisait ces détestables projets, il reconnut qu’Alaric méditait de se soulever, en haine de ce qu’au lieu de lui donner le commandement des troupes romaines, on ne lui confiait que les étrangères, qu’il avait autrefois reçues de Théodose, lorsqu’il renversa la tyrannie d’Eugène. Il lui fit dire fort secrètement qu’il allât plus loin avec ses gens et avec d’autres qu’il pourrait ramasser, et qu’il ne trouverait point de résistance. Sur cet avis Alaric partit de Thrace, alla en Macédoine et en Thessalie, pillant et enlevant tout ce qu’il trouvait. Lorsqu’il fut proche des Thermopyles, il envoya avertir de son arrivée Gérontius, qui les gardait, et le proconsul Antiochus. Gérontius s’étant retiré, et ayant laissé le passage libre aux Barbares, ils ruinèrent les villes et la campagne, tuèrent les hommes et emmenèrent les femmes et les enfants avec une quantité inestimable de butin. La Béotie et les autres provinces par où ces Barbares passèrent conservent encore aujourd’hui les tristes marques de leur fureur. Il n’y eut que la ville de Thèbes qui fut conservée, en partie par la bonté de ses murailles!, en partie parce qu’Alaric, impatient de prendre Athènes, ne voulait pas s’arrêter à un autre siège. Il se hâta donc d’aller à Athènes dans l’espérance de la prendre, tant parce que ceux dedans ne suffisaient pas pour garder la grande étendue de ses murailles, que parce qu’il était déjà maître du Pirée, et qu’il y avait peu de provisions dans la ville. Voilà l’espérance dont Alaric se flattait. Mais cette ville si ancienne devait être conservée, par la providence des dieux, au milieu d’un si terrible danger. La manière dont elle fut protégée est trop miraculeuse, et trop capable d’inspirer des sentiments de piété, pour être passée sous silence.

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