11.
Non, jamais je n’écrivis au meurtrier et n’en reçus jamais de lettre. J’en ai appelé au témoignage de Dieu et de son Verbe, son Fils unique, notre Seigneur Jésus-Christ; mais accorde-moi d’adresser aussi quelques questions à mon accusateur. Comment est-il, parvenu à cette connaissance? prétendrait-il avoir des autographes de lettres? car c’est un bruit que les ariens se sont travaillés à répandre. D’abord qu’il produise des caractères semblables aux miens. Et encore n’est-ce pas infaillible: il est d’habiles faussaires qui, plus d’une fois, imitèrent jusqu’à l’écriture de vos mains impériales. Aussi la ressemblance des caractères est-elle sans autorité, si, ceux qui ont l’habitude d’en former de pareils ne viennent aussi rendre témoignage à leurs lettres. Je veux encore demander aux sycophantes qui leur a livré ces lettres et où elles furent trouvées? Car j’avais des secrétaires qui écrivaient sous ma dictée, et cet homme en avait qui recevaient ce qu’on lui adressait et le lui remettaient. Mes secrétaires sont présents ; daigne faire appeler ceux de Magnence, qui doivent vivre encore. Informe au sujet de ces lettres, examine comme si tu étais en présence de la vérité, la sauvegarde des rois et surtout des rois chrétiens. Avec elle, vous régnez en sécurité: car, dit la sainte Ecriture, La miséricorde et la vérité sont la garde d’un roi; elles entourent son trône de justice. C’est en s’en faisant un bouclier que triompha le sage Zorobabel, et tout le peuple s’écria: Grande est la vérité, et elle prévaut.