15.
Crois-moi, ô empereur, et ici reçois encore le témoignage de la vérité. Pans les synaxes de la sainte Quarantaine, à cause de l’exiguïté des édifices et de la grande multitude des peuples, beaucoup d’enfants et de nombreuses jeunes femmes, beaucoup de vieilles et de nombreux jeunes hommes, violemment pressés, furent rapportés chez eux: grâce à Dieu, aucun ne mourut! mais tous murmuraient et demandaient la grande église. Si, avant la fête, telle fut la presse, que frit-il arrivé le jour même de la fête? toutes choses encore plus fâcheuses. Il ne convenait pas que la joie se changeât pour les peuples en chagrin, l’allégresse en deuil, la fête en pleurs, surtout quand je savais avoir l’exemple des Pères. Le bienheureux Alexandre, quand les églises étaient trop étroites, et que lui-même bâtissait, sous le nom de Théonas, celle qui alors était regardée comme trop grande; y réunissait les fidèles et, malgré les assemblées, n’interrompait pas les travaux.
J’ai vu la même chose à Trèves et à Aquilée; là aussi, les jours de fête et à cause de la multitude, les évêques faisaient les assemblées dans des lieux encore en construction, et ils ne trouvaient point d’accusateurs. Ton propre frère, d’heureuse mémoire, fit partie, dans Aquilée, d’une telle synaxe. Ainsi je fis moi-même; ce ne fut pas une inauguration, mais une assemblée de prière. Aussi, je le sais, ami de Dieu, tu accueilles avec faveur l’empressement des peuples et me pardonnes de ne pas avoir mis d’obstacle aux prières d’une telle multitude.