20.
Où donc trouvèrent-ils encore cette lettre, ceux qui m’ont accusé? Je voudrais leur entendre dire qui la leur a donnée. Fais-les interroger, et tu apprendras qu’ils l’ont imaginée comme celle dont ils faisaient tant de bruit sous l’exécrable nom de Magnence. S’ils sont encore pris en délit de mensonge, à quelle justification nous réduiront-ils désormais? Car tel est leur souci, telle est, je le vois, leur ardeur: tout agiter et tout troubler. Peut-être, à force de propos, t’irritent-ils enfin contre moi; mais de tels hommes, il est juste de les repousser et de les haïr, parce qu’ils regardent comme leur ressemblant ceux dont ils sont écoutés et pensent que leurs calomnies pourront prévaloir même sur toi. Ainsi prévalut autrefois celle de Doëg contre les prêtres de Dieu; mais celui qui l’écouta était l’injuste Saül. Ainsi Jézabel, par ses calomnies, put nuire au très religieux Naboth; mais celui qui l’écouta était Achab, le méchant et l’apostat. Quant à David, le très saint David, dont il te convient d’être l’imitateur, comme tous le désirent, non-seulement il n’admettait pas de tels hommes, mais il les écartait comme des chiens enragés:
Celui qui parlait en secret contre le prochain, je le poursuivais. Et ainsi observait-il le précepte: Tu n’accueilleras pas de vains bruits. Et vains aussi furent leurs propos auprès de toi; car, comme Salomon, tu demandas au Seigneur, qui t’a exaucé, crois-le, d’éloigner de toi toute parole vaine et mensongère.