LIBANIUS A BASILE. CCCXLIX—CLVI.
Libanius badine sur les jeunes Cappadociens que lui envoyait saint Basile ; il les représente comme un peu bruts; mais il s'engage à les polir par ses leçons.
Tous ne cesserez donc jamais, mon cher Basile, de remplir le temple des Muses de vos Cappadociens, qui se sentent fort des frimas et des neiges de leur pays. Peu s'en faut qu ils ne m'aient rendu Cappadocien moi-même, en me chantant sans cesse ces paroles: Je vous adore. Mais il faut le souffrir puisque Basile le veut. Au reste, soyez persuadé que j'étudie bien le caractère de vos jeunes gens , et que, par le langage noble et poli de ma Calliope, je les changerai au point que des ramiers sauvages vous paraîtront comme des colombes.