A SAINT GREGOIRE DE NAZIANZE. XIX— III.
Saint Basile s'excuse d’avoir tardé à répondre à la lettre de son ami ; il s'en prend au porteur même de la lettre qui était parti avec trop de précipitation : il se plaint que ses lettres sont trop courtes.
Il m'est venu dernièrement une lettre de vous , qui est bien de vous. Je l'ai reconnue moins au caractère de l'écriture qu'au style de la lettre. Elle renfermait peu de mots et beaucoup de sens. Je ne vous ai pas fait aussitôt réponse, parce que j'étais absent pour lors, et que votre messager, après avoir donné la lettre à un de mes amis , est parti sans m'attendre. Pierre vous entretiendra de ma part. Il acquittera pour moi une dette de l'amitié ; et ce sera une occasion pour vous engager à me récrire. Cela ne doit pas vous coûter infiniment ; car en général toutes les lettres que vous m'envoyez sont fort laconiques.