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Œuvres Basile de Césarée (330-379) Epistulae Lettres choisies de S. Basile-le-Grand

A ABURGE. LXXV—CCCLXI

La ville de Césarée, par une suite de la persécution arienne, était réduite à un état déplorable ; Aburge devait sa naissance à cette ville : saint Basile le conjure de sauver sa propre patrie, et d’employer pour cela tout le crédit qu'il avait à la cour.

ENTRE plusieurs belles qualités qui vous relèvent au-dessus du reste des hommes, celle qui vous distingue surtout c'est l'affection pour votre patrie. Vous l’avez déjà payée de ses soins par la gloire chie vous vous êtes acquise , qui rend votre nom illustre dans tonte la terre. Cette même patrie qui vous a donné la naissance et qui vous a élevé, éprouve maintenant des infortunes qui paraissent aussi incroyables flue les fables anciennes. Si ceux qui ont le plus fréquenté notre ville y revenaient à présent , ils auraient de la peine à la reconnaître, tant elle est déserte et désolée. On lui as oit déjà enlevé tin grand nombre de ses citoyens; presque tous les autres viennent de se réfugier à Podande1. Ceux qui restent, se voyant abandonnés de ceux qui ont fui , sont tombés eux-mêmes dans un si grand désespoir et ont causé un découragement si général, que la ville, dépourvue vue d'habitants et changée en une affreuse solitude, n'offre plus qu'un spectacle aussi affligeant pour nos amis, qu'agréable et satisfaisant pour ceux. qui conspirent depuis longtemps notre perte. Qui donc nous tendra une main secourable, ou qui trouverons-nous qui compatisse à nos maux ? Vous êtes le seul à qui nous puissions nous adresser , vous qui seriez touché du sort , même d’une ville étrangère aussi malheureuse que la nôtre , et qui le serez à plus forte raison du désastre de votre patrie. Si vous avez quelque pouvoir, raites-le paraître dans la conjoncture actuelle. Vous pouvez compter sur le secours de Dieu qui ne vous abandonna jamais , et qui vous a déjà donné de grandes marques de sa bonté. veuillez seulement vous occuper enfin de nous , et vous servir de tout votre crédit pour tirer de l'abyme vos compatriotes.


  1. Podaude, petite ville ou place de la Cappadoce , que saisi Basile, dans une des lettres qui suivent , représente comme un lieu fort malsain. ↩

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Lettres choisies de S. Basile-le-Grand

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