LIBANIUS A BASILE. CCCXLI—CXLVIII.
Libanius se plaint du silence de saint Basile , qui avait interrompu leur commerce épistolaire : il le prie de lui écrire, en lui témoignant l'estime qu'il faisait de ses lettres.
Vous ne m'avez pas encore pardonné ma faute, ce qui me fait trembler en vous écrivant. Que si vous m'avez pardonné, pourquoi ne m’écrivez-vous pas, ô le meilleur des hommes si vous conservez quelque chagrin, ce qui est fort éloigné de tout caractère raisonnable, et principalement du. vôtre , pourquoi vous qui prêchez aux autres qui il ne faut point garder sa colère jusqu'au coucher du soleil, la gardez-vous pendant plusieurs soleils ? Peut-être que vois avez voulu me punir, en me privant de vos paroles plus douces que le miel. N’en usez pas de la sorte, ô mon généreux ami ! soyez plus complaisant à mon égard, et faites-moi jouir de vos lettres, qui me sont plus précieuses que l'or.