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Werke Gregor von Nyssa (335-394) Oratio catechetica magna Discours Catéchétique
XXXV.

2.

[5] Tout être une fois mort a un séjour approprié, qui lui est fixé par la nature ; c'est la terre où il est étendu et enseveli. Or il y a une étroite affinité entre la terre et l'eau ; ce sont les seuls éléments doués de pesanteur et portés à descendre ; seuls ils subsistent l'un dans l'autre et sont absorbés l'un par l'autre. Puisque le guide de notre vie est descendu sous la terre en mourant, suivant la condition commune, l'imitation de sa mort que nous poursuivons est figurée dans l'élément qui s'en rapproche. [6] Et de même que Lui, l'Homme venu d'en haut, après avoir accepté l'état de cadavre et avoir été déposé dans la terre, est revenu à la vie le troisième jour, de même quiconque se trouve uni à lui selon la nature charnelle, s'il a en vue le même résultat heureux, je veux dire s'il a la vie pour but, reproduit, en répandant sur lui de l'eau, en guise de terre, et en se plongeant à trois reprises dans cet élément, la grâce obtenue après le troisième jour.

[7] On a déjà dit plus haut que la mort a été introduite à dessein dans la nature humaine par la prévoyance divine, pour que le vice s'étant une fois écoulé dans la séparation du corps et de l’âme l'homme reconstitué par la résurrection se retrouvât intact, libre de passions, pur et exempt de tout mélange avec le vice. Mais le dessein que se proposait en mourant l’auteur et le guide de notre salut s'est réalisé d'une façon parfaite, il a été entièrement rempli suivant son propre but. [8] Les éléments qui étaient unis ont été en effet séparés par la mort, et les éléments séparés ont été de nouveau rapprochés, pour que la nature ayant été purifiée par la décomposition des parties unies ensemble, je veux dire l'âme et le corps, le retour à la vie de ces éléments séparés se trouvât exempt du mélange qui les altérait. Au contraire, pour ceux qui suivent ce guide, la nature ne permet pas une imitation exacte en tous points, mais elle l'admet maintenant dans la mesure de ses forces, et réserve le reste pour le temps à venir.

[9] En quoi consiste donc cette imitation? A faire disparaître le vice mélangé à la nature, dans le simulacre de mortification exécuté au moyen de Peau ; ce n'est pas à la vérité une disparition complète, mais comme une solution de la continuité du mal ; deux causes contribuent à la destruction du vice: le repentir du pécheur et l'imitation de la mort; c'est par elles que l’homme est délivré on quelque sorte de son union avec le mal : le repentir l'amène à haïr et à éloigner le vice, et la mort opère la destruction du mal.

[10] S'il était possible dans cette imitation de subir une mort complète, il n'y aurait pas imitation, mais condition identique, et le mal disparaîtrait absolument de notre nature, de sorte que, suivant la parole de, l'Apôtre, nous mourrions une fois pour toutes au péché. Mais, comme on l'a dit, nous imitons la puissance supérieure dans la mesure où le permet la pauvreté de notre nature; en versant sur nous l'eau à trois reprises, et en nous élevant hors de l'eau, nous figurons l'ensevelissement salutaire et la résurrection opérée en trois jours, dans la pensée que si l'eau est à notre disposition, si nous sommes libres de nous y plonger et d'en ressortir, de même le souverain de l'univers avait le moyen, après s'être plongé dans la mort comme nous dans l'eau, de revenir à la condition bienheureuse qui lui est propre.

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