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Works Eusebius of Caesarea (260-339) Historia Ecclesiastica

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Kirchengeschichte (BKV)

2. Kap. Des Origenes jugendlicher Eifer.

Wollte es jemand unternehmen, das Leben dieses Mannes in Muße zu beschreiben, dann hätte er viel zu sagen, und die Darstellung würde ein eigenes Werk erfordern. Doch wollen wir jetzt das meiste so kurz wie möglich zusammenfassen und nur einiges wenige über ihn berichten, indem wir das erzählen, was uns aus Briefen und aus Mitteilungen seiner noch jetzt lebenden Schüler bekannt geworden ist. Das Leben des Origenes scheint mir sozusagen schon von den Windeln an erwähnenswert zu sein. Als Severus im zehnten Jahre seiner Regierung stand, Latus Statthalter von Alexandrien und dem übrigen Ägypten war und Demetrius eben erst nach Julian das bischöfliche Amt über die dortigen Gemeinden übernommen hatte, erhob sich mächtig die Flamme der Verfolgung und erwarben sich Unzählige die Krone des Martyriums. Da erfaßte auch die Seele des noch jugendlichen Origenes die Begeisterung für das Martyrium, so daß er sich geradewegs in die Gefahren begeben und in den Kampf stürzen wollte. Es hätte nun nicht viel gefehlt, und er hätte sein Leben eingebüßt, wenn nicht die göttliche, himmlische Vorsehung zum Nutzen vieler durch seine Mutter seinem Vorhaben entgegengetreten wäre. Zunächst bestürmte ihn die Mutter mit Worten und bat ihn, Rücksicht auf ihre mütterliche Liebe zu nehmen. Als sie aber sah, daß er auf die Nachricht von der Gefangennahme und Einkerkerung des Vaters ganz im Verlangen nach dem Martyrium aufging und sich noch leidenschaftlicher darnach sehnte, versteckte sie alle seine Kleider und nötigte ihn so, zu Hause zu bleiben. Doch da ihn das für sein Alter ungewöhnlich große Sehnen nicht in Ruhe ließ, tat er, was er nicht lassen wollte, und schickte an den Vater einen Brief mit der dringlichen Aufforderung zum Martyrium. S. 265 Wörtlich mahnte er ihn darin: „Hab acht, daß du nicht unsertwegen deine Gesinnung änderst!“ Dieses Verhalten des Origenes möge als erste Probe seiner jugendlichen Verständigkeit und seiner aufrichtigen religiösen Gesinnung aufgezeichnet sein. Da er schon als Knabe in den göttlichen Schriften geschult wurde, hatte er bereits einen guten Grund zur Glaubenswissenschaft gelegt. In außergewöhnlicher Weise hatte er sich dem Studium der Schrift hingegeben, da der Vater zu der gewöhnlichen Schulbildung hin gerade hierauf das Hauptaugenmerk gerichtet. Dieser hielt ihn vor allem dazu an, sich vor dem Studium der heidnischen Wissenschaften in der heiligen Weisheit zu üben. Täglich verlangte er von ihm, daß er (Stellen der Schrift) auswendig lerne und hersage. Dies war dem Knaben nicht zuwider. Er verlegte sich vielmehr mit größter Freude darauf. Ja mit dem einfachen und oberflächlichen Lesen der Heiligen Schrift war er nicht zufrieden, er suchte mehr und befaßte sich bereits damals mit dem tieferen Sinn, so daß er dem Vater zu schaffen machte mit der Frage, was der hinter der inspirierten Schrift stehende Wille auszudrücken wünsche. Dem Scheine nach wies ihn der Vater zurecht und warnte ihn davor, nach etwas zu forschen, was er in seinem Alter nicht verstehen könne und was über den Wortsinn hinausgehe; im geheimen aber war er aufs höchste erfreut und dankte von ganzem Herzen Gott, dem Urheber alles Guten, daß er ihn gewürdigt hatte, Vater eines solchen Sohnes zu sein. Wie man erzählt, trat er oft an den schlafenden Knaben heran, ihm die Brust, den Tempel des Heiligen Geistes, zu entblößen, sie ehrfurchtsvoll zu küssen und sich wegen des guten Kindes glücklich zu preisen. Dieses und Ähnliches wird aus der Jugendzeit des Origenes erzählt. Als sein Vater den Märtyrertod gestorben war, blieb er, noch nicht siebzehn Jahre alt, mit seiner Mutter und seinen sechs jün- S. 266 geren Geschwistern als Waise zurück. Da das Vermögen des Vaters der kaiserlichen Schatzkammer zufiel, mußte er mit seinen Angehörigen an den lebensnotwendigen Dingen Mangel leiden. Allein Gott würdigte ihn seiner Fürsorge. Er fand Aufnahme und Unterhalt bei einer sehr reichen und vornehmen Frau. Diese nahm sich auch eines berühmten Mannes an, welcher zu den damals in Alexandrien lebenden Häretikern gehörte und aus Alexandrien stammte. Die genannte Frau hatte ihn als Adoptivsohn bei sich und sorgte aufs beste für ihn. Obwohl Origenes nun gezwungen war, mit diesem Manne zusammenzuleben, gab er von da ab deutliche Proben seiner Rechtgläubigkeit. Denn trotzdem bei Paulus — dies war der Name des Mannes — eine sehr große Menge nicht nur von Häretikern, sondern auch von den Unsrigen wegen seiner bekannten Gelehrsamkeit zusammenkam, ließ sich Origenes niemals dazu bewegen, gemeinsam mit ihm zu beten. Schon von Knabenjahren an beobachtete er die Vorschrift der Kirche und „verabscheute“ — dieses Wort hat er selbst einmal gebraucht — die häretischen Lehren. Da er von seinem Vater bereits in die Wissenschaften der Griechen eingeführt worden war und sich auch nach dessen Tode ganz und gar ihrem Studium hingab, verfügte er über ein gutes Maß von Kenntnissen. Damit erwarb er sich bald nach dem Tode des Vaters einen mit Rücksicht auf seine Jugend recht reichlichen Unterhalt.

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Histoire ecclésiastique

CHAPITRE II : LA FORMATION D'ORIGÈNE DEPUIS L'ENFANCE

[1] Il aurait beaucoup à dire, celui qui tenterait de donner à loisir et par écrit la vie du héros, et un pareil 153 sujet demanderait un ouvrage spécial. Toutefois, pour le moment, nous résumerons la plupart des faits aussi brièvement que possible, et le peu que nous raconterons de lui, nous l'exposerons d'après diverses lettres, et le récit de ses amis qui ont vécu jusqu'à nous.1

[2] Ein ce qui concerne Origène, même les langes de son berceau, pour ainsi dire, me paraissent dignes de mémoire. Sévère était donc à la dixième année de son règne, Laetus gouvernait Alexandrie et le reste de l'Égypte ; d'autre part, Démétrius avait tout récemment alors reçu, après Julien, l'administration des églises de ce pays.2 [3] Le feu de la persécution allait grandissant, et des milliers de chrétiens avaient ceint la couronne du martyre. Un tel désir du martyre s'empara de l'âme d'Origène encore tout jeune enfant, qu'aller à la rencontre des dangers, bondir et s'élancer au combat lui était une joie. [4] Alors, pour lui tout au moins, le terme de la vie fut proche ; mais la divine et céleste Providence, en vue du bien d'un grand nombre, se servit de sa mère pour dresser un obstacle à son empressement. [5] Celle-ci commença donc par le conjurer par ses paroles ; elle l'exhortait à prendre pitié de l'amour maternel qu'elle lui portait ; mais le voyant plus fortement se raidir, lorsque, après avoir appris que son père était 155 arrêté et en prison, il se donnait tout entier à son élan vers le martyre, elle lui cacha tous ses habits et lui imposa ainsi de rester forcément à la maison. [6] Mais lui, n'ayant plus la possibilité de faire autre chose, et son ardeur croissant au-dessus de son âge, il ne put demeurer inactif ; il envoya à son père une lettre très fort exhortant au martyre, dans laquelle il l'encourage et lui dit expressément : « Fais attention de ne pas prendre un autre parti à cause de nous. » Voilà ce qui est à consigner comme la première preuve de la vivacité d'intelligence d'Origène enfant, et de ses dispositions très franches à l'égard de la religion.

[7] Il avait déjà, en effet, jeté des bases sérieuses pour les sciences de la foi en s'exerçant aux saintes Écritures dès ses premières années ; ce qui est sûr, c'est qu'il s'y appliquait sans réserve ; son père, en outre du cycle de l'enseignement des enfants, s'en préoccupait pour lui autrement que d'un accessoire.[^3] [8] Par-dessus tout, avant de donner son soin aux enseignements païens, il l'amenait à s'exercer aux connaissances sacrées et il exigeait chaque jour de lui des récitations et des comptes rendus. [9] L'enfant n'y avait aucune répugnance, il s'y appliquait même avec un zèle excessif, si bien qu'il ne se contentait pas, pour les saintes Écritures, du sens obvie et qui est à la portée de la main, mais il cherchait plus loin, et déjà dès ce temps il s'occupait avec soin de théories plus profondes. Il suscitait même, de la sorte, des difficultés à son père, quand il lui demandait ce que voulait exprimer le sens des mots de l'Ecriture inspirée de Dieu. [10] Léonide, en apparence et devant lui, le réprimandait, 157 l'exhortant à ne rien chercher qui fût au-dessus de son âge, ni qui dépassât le sens qui apparaissait. Mais à part lui, il se réjouissait grandement, il rendait les plus profondes actions de grâces à Dieu source de tous biens, parce qu'il l'avait jugé digne d'être le père d'un pareil enfant. [11] On dit qu'alors il allait souvent près de lui pendant son sommeil, lui découvrait la poitrine, et comme si l'Esprit divin en avait consacré l'intérieur, la baisait avec respect et s'estimait heureux de son bonheur de père. Voilà, avec d'autres traits analogues à ceux-ci, ce qu'on raconte d'Origène enfant.3

[12] Lorsque son père mourut martyr, il resta seul avec sa mère et six frères plus petits, n'ayant pas plus de dix-sept ans.4 [13] Le bien de son père fut confisqué par les agents du lise impérial, et lui-même, avec ses parents, se trouva dans le besoin des choses nécessaires à la vie. Il fut jugé digne d'être l'objet de la providence de Dieu. Il fut reçu et mis hors de soucis par une femme très riche selon le siècle et du reste très remarquable. Elle traitait, il est vrai, avec égard un homme fort connu parmi les hérétiques d'Alexandrie ; celui-ci était d'Antioche par sa naissance, et celle personne l'avait avec elle comme son fils adoptif et le comblait absolument de soins.5 [14] Mais Origène, qui était nécessairement en rapport avec lui, donna, à partir de ce moment, des preuves éclatantes de l'orthodoxie concernant la foi : tandis qu'une foule immense, non seulement d'hérétiques mais même des nôtres, s'assemblait auprès de cet homme, parce que Paul (c'était son nom) paraissait capable dans la science, jamais Origène ne consentit à s'unir à lui dans la prière. Il garda ainsi 159 dès l'enfance la règle de l'Église; il éprouvait du dégoût, comme il le dit lui-même en propre terme, aux enseignements des hérésies.

[15] Son père l'avait avancé dans les études des Grecs et ce fut avec plus d'ardeur encore qu'après sa mort, il s'adonna tout à fait à l'exercice des belles lettres. Aussi bien, peu après la fin de Léonide, il posséda dans les arts grammaticaux une préparation suffisante, et en s'y consacrant, il pourvut, pour cet âge, abondamment au nécessaire de la vie.

[^3] τῇ τῶν ἐγκυκλίων παιδείᾳ : les arts libéraux, principalement la grammaire et la rhétorique, qui étaient la base de l'enseignement. Diogène Laërce, VI, 104, appelle ἐγκύκλια μαθήματα les arts libéraux et les connaissances humaines que rejettent les cyniques (voy. WACHSMUT. Corpusculum poësis epicae graecae ludibundae, II, p. 66 et la n.). Cf. plus loin, xviii, 4. Ce cycle est appelé au § suivant, et § 15, τὰ Ἑλληνικὰ μαθήματα de même, xix, 11.


  1. ὁ λεγόμενος Ὠριγένους πατήρ : tour singulier, dû peut-être à ce que Léonidès tire sa principale illustration de son fils, à peu près comme nous disons : « le mari de Mme de Staël». -- τοῦ ἀνδρός, Origène «le héros», expression de panégyriste; cf. GREG. DE NAZIANZE, Eloge de Basile, ii, 6; xiv, 3; xvi, 6; li, 1 (après ὁ γεννάδας, xlviii, 2 et 3) BOULENGER - Sur Origène, voy. DUCHESNE, Hist., t. I, p. 340 suiv.; HARNACK, Die Chronologie, t. II, p. 26; BARDENHEWER, Gesch. der Altkirchlichen Ltleratur, t. II, p. 08.  ↩

  2. Ὠριγένους: sur les méprises des mss., voy. SCHWARTZ, p. LXXVI. - δέκατον : 201-202. La date de la préfecture de Laetus en Egypte résulte de ce passage. Ce personnage n'est ni Q. Aemilius Laetus, préfet du prétoire sous Commode et mis à mort par Didius Julianus en 193, ni Julius Laetus, ministre de Sévère et mis à mort en 199.  ↩

  3. εὐτεκνίας : cf. GREC, DE NAZIANZE, Eloge de Basile, ix, 2 BOULENGER et la n. et ib., p. xvi.  ↩

  4. ἑπτακαιδέκατον : celle indication fixe la date de naissance d'Origène à 185-186. - 14, Paul d'Antioche n'est pas autrement connu.  ↩

  5. τοῖς Ἑλλήνων μαθήμασιν: cf. § 7; ici paraphrasé ensuite par τὰ γραμματικά.- μετρίαν BDMT lat., arm., οὐ μετρίαν ABR; voy. SCHWARTZ, p. lxxiii-lxxiv. ↩

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