• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Nemesios von Emesa (350-420) De natura hominis

Übersetzung ausblenden
De la nature de l'homme

Chapitre XXXIX. DU LIBRE ARBITRE, OU DE CE QUI DÉPEND DE NOUS.

La question du libre arbitre, c'est-à-dire, de ce qui dépend de nous, en comprend plusieurs autres. D'abord, y a-t-il quelque chose qui dépende de nous? Plusieurs le contestent. Ensuite, quelles sont les choses qui dépendent de nous, et qui sont soumises à notre pouvoir? Enfin, pour quelle raison Dieu, notre créateur, nous a-t-il doués du libre arbitre?

Nous répondrons à la première question en réfutant par leur propre témoignage ceux qui prétendent que rien ne dépend de nous. Ils disent, en effet, que toutes les choses qui arrivent ont pour cause, ou Dieu, ou la nécessité, ou la fatalité, ou la nature, ou la fortune, ou le hasard. Mais l'œuvre de Dieu, c'est la substance et la providence ; celle de la nécessité, le mouvement des choses qui ont toujours lieu de la même ma- 224 nière; celle de la fatalité, l'exécution nécessaire de ses lois (car la fatalité a quelque rapport avec la nécessité); celle de la nature est la production, l'accroissement, la mort, les végétaux, les animaux; celle de la fortune, les choses rares et inattendues : en effet, on définit la fortune, le concours ou la rencontre de deux causes libres qui produisent un résultat différent de celui qu'on devait naturellement attendre. Par exemple» un homme trouve un trésor en creusant la terre : or, d'un côté, celui qui a enfoui ce trésor n'avait pas l'intention de le faire découvrir; et, d'un autre côté, celui qui l'a trouvé ne creusait pas la terre pour chercher un trésor. Mais l'un n'avait caché son trésor que pour le reprendre quand il le voudrait, et l'autre songeait seulement à creuser un fossé : il est donc arrivé autre chose que ce qu'ils pensaient tous les deux. Quant à l'œuvre du hasard, elle consiste dans ce qui .est occasionné par les êtres inanimée, ou par les êtres irraisonnables, sans la participation de la nature ou de l'art.

A laquelle de ces causes attribuerons-nous donc les actions des hommes, si l'homme n'est pas la cause et le principe de ce qu'il fait? D'abord on ne peut attribuer à Dieu les actions honteuses et injustes. On ne peut pas non plus les attribuer à la nécessité; car elles ne sont pas du nombre des choses qui ont lieu toujours de la même manière : ni à la fatalité ; car la fatalité a pour objet 325 les choses nécessaires et non les contingentes : ni à la nature, car la nature ne produit que les animaux et les plantes ; ni à la fortune, car les actions des hommes ne sont pas des choses rares et inattendues; ni au hasard, car l'œuvre du hasard ne consiste que dans ce qui arrive par les êtres inanimés ou par les êtres irraisonnables. On ne peut donc attribuer les actes de l'homme qu'à lui seul : c'est lui qui en est le principe, et il les fait librement.

D'ailleurs, si l'homme n'est le principe d'aucune action, sa faculté de délibérer devient inutile. Car à quoi servirait-il à l'homme de délibérer, si aucune action ne dépendait de lui? Or, ce serait une chose fort absurde, que de rendre inutile la plus belle et la plus importante prérogative de l'homme. Si donc il peut délibérer, c'est au sujet de ce qu'il doit faire : car toute délibération a une action pour objet et pour but.

En outre, il y a des fonctions qui sont en notre pouvoir, et les actions qui en [dérivent dépendent aussi de nous : or, l'exercice des fonctions qui ont rapport aux vertus nous appartient; donc les vertus dépendent aussi de nous. Ce qui montre bien que l'exercice des fonctions qui ont rapport aux vertus nous appartient, c'est ce qui a été dit avec beaucoup de justesse par Aristote, au sujet des vertus morales1 : « Ce que nous apprenons par la pratique, nous le pratiquons après l'avoir appris. 226 Car, après avoir appris à triompher de la volupté, nous devenons tempérants ; et en devenant tempérants nous triomphons de la volupté. » Rien n'est plus exact que cela.

Tout le monde convient aussi qu'il dépend de nous de donner notre attention, et de nous exercer. Or, l'attention a tout pouvoir sur les habitudes, qui sont pour nous une seconde nature. Mais puisque l'habitude dépend de l'attention, et que l'attention dépend de nous, l'habitude en dépend aussi. Les habitudes dépendant de nous, les actes qui en résultent dépendent donc également de nous : car les actes sont subordonnés aux habitudes. Par conséquent, celui qui a l'habitude de la justice fait des choses justes, et celui qui a l'habitude de l'injustice, fait des choses injustes. Il dépend donc de nous d'être justes ou injustes.

Les exhortations et les avis montrent encore qu'il y a des choses qui dépendent de nous. Car personne n'exhorte un homme à avoir faim, à avoir soif, ou à s'envoler, parce que ces choses ne sont pas en notre pouvoir. Il est donc évident que les choses au sujet desquelles on exhorte, dépendent de nous.

De plus, si rien ne dépendait de nous, les lois deviendraient inutiles, et cependant toutes les nations se servent naturellement de certaines lois, parce qu'elles savent qu'on a le pouvoir de pratiquer ce que ces lois prescrivent. La plupart des 227 nations, même, attribuent leurs lois à des divinités : par exemple, les Crétois, à Jupiter, les Lacédémoniens, à Apollon. Tous les hommes pensent donc naturellement qu'il y a des choses qui dépendent de nous. On doit aussi en être convaincu par ce que nous avons dit du blâme, de la louange et de toutes les autres choses qui renversent l'opinion de ceux qui prétendent que tout est soumis à la fatalité.


  1. Eth. ad Nicemach. II. ↩

Übersetzung ausblenden
Anthropologie

Kapitel 39: Der freie Wille: das heißt: das, was in unsrer Macht liegt

Die Darstellung des freien Willens, d. h.: dessen, was in unsrer Macht liegt, enthält als erste Untersuchung die, ob etwas in unsrer Macht liegt. Gibt es doch viele, die gegen diesen Gedanken ankämpfen. Die zweite Untersuchung stellt fest, welche Dinge in unsrer Macht liegen und worüber wir Gewalt haben. Die dritte Untersuchung hat die Ursache zu prüfen, weshalb Gott, unser Schöpfer, uns mit freiem Willen ausstattete. Wir nehmen also die Darstellung wieder auf und wollen zunächst über den ersten Punkt sprechen; hierbei weisen wir auf Grund der Angaben, die auch jene Gegner zugestehen, nach: etwas liegt in unsrer Macht. Sie sagen: die Ursache von allem, was geschieht, ist entweder Gott oder der Zwang, das Schicksal, die Natur, das Glück oder der Zufall. Aber Gottes Tätigkeit ist Sein und Vorsehung; die Tätigkeit des Zwanges ist die Bewegung der Dinge, die sich stets in demselben Zustand befinden; des Schicksals Tätigkeit besteht darin: die Werke des Schicksals vollziehen sich zwangsweise, gehört doch das Schicksal zum Zwang; die Tätigkeit der Natur betrifft Werden, Wachsen, Vergehen, Pflanzen und Tiere. Die Tätigkeit des Glückes umfaßt die seltenen und unerwarteten Verhältnisse. Die oben erwähnten Forscher erklären das Glück als ein Zusammenfallen und Zusammenlaufen zweier Ursachen, die ihren Ursprung in einem Vorsatz haben und etwas Andres hervorbringen als das, was die Natur geschaffen hat. Zum Beispiel: ein Mann, der einen Brunnen grub, fand einen Schatz. Wer ihn da S. 100 hinsetzte, hat ihn nicht in der Absicht hingelegt, daß ihn dieser Mann finde. Andrerseits grub der Mann, der diesen Schatz fand, nicht mit der Absicht, einen Schatz zu entdecken. Vielmehr setzte ihn der eine hin, um ihn zu holen, wann er wolle; der andre grub; um einen Brunnen zu bohren. Aber es geschah etwas Andres als das, was sich beide vorgenommen hatten. Die Tätigkeit des Zufalls umfaßt die Vorkommnisse bei den seelen- oder vernunftlosen Wesen, ohne Natur und Kunst.

Welcher von diesen Tätigkeiten sollen wir danach die Handlungen der Menschen unterordnen, wenn der Mensch nicht die Ursache und Grundlage seiner Handlungen ist? Allerdings darf man nicht Gott Handlungen zuschreiben, die manchmal schändlich und ungerecht sind; auch dem Zwange darf man sie nicht zuweisen, denn er gehört nicht zu den Dingen, die stets dieselbe Form haben; ferner dem Schicksal nicht: die Werke des Schicksals zählen eben nicht zu den möglichen, sondern zu den notwendigen Dingen; nicht der Natur, die Werke der Natur sind Tiere und Pflanzen; nicht dem Glück, sind doch die Handlungen der Menschen nicht selten und nicht unerwartet; nicht dem Zufall, seine Vorkommnisse äußern sich bekanntlich nur bei seelen- oder vernunftlosen Wesen. Da bleibt nur noch dies übrig: der Mensch selbst, der handelt und wirkt, ist die Grundlage seiner eigenen Werke und mit freiem Willen ausgestattet. Sodann: ist der Mensch für keine Handlung Grundläge, so besitzt er überflüssigerweise die Ueberlegung. Wozu auch wird er denn noch die Beratung gebrauchen, wenn er über keine Handlung Herr ist? Es ist wohl die größte Torheit, wenn man das Schönste und Ehrwürdigste im Menschen als überflüssig zeigt. Wenn also der Mensch überlegt, dann überlegt er wegen einer Handlung und durch eine Handlung. Ferner: wozu die wirksamen Kräfte in unsrer Macht liegen, dazu liegen auch die Tathandlungen in unsrer Macht. Die wirksamen Kräfte der Tugenden liegen in unsrer Macht, folglich liegen auch die Tugenden in unsrer Macht. Daß die wirksamen Kräfte der Tugend in unsrer Macht liegen, offenbart uns auch das schöne Wort des Aristoteles über die sittlichen Tugenden: „Was wir durch Tätigkeit erlernen, das tun wir, wenn wir es erlernt haben. Wenn wir über die Lüste herrschen lernen, werden wir besonnen. Sind wir besonnen geworden, so herrschen wir über die Lüste." Man kann aber auch so sagen: das Nachdenken und Ueben liegt in unsrer Macht, das haben alle zugegeben. Die Handlungen des Nachdenkens beherrschen die dauernden Zustände. Die Gewohnheit ist eine erworbene Natur. Ist das Nachdenken Herr über den dauernden Zustand und liegt das Nachdenken in unsrer Macht, so liegt auch der dauernde Zustand in unsrer Macht. Wozu die dauernden Zustände in unsrer Macht liegen, dazu liegen auch die Handlungen der dauernden Zustände in unsrer Macht. Den dauernden Zuständen entsprechen S. 101 ja unsre Handlungen. Wer also einen gerechten Zustand besitzt, der wird auch gerechte Handlungen ausführen; wer einen ungerechten Zugtand besitzt, der wird ungerechte Handlungen begehen.

Somit liegt es in unsrer Macht, gerecht oder ungerecht zu sein. Daß gewisse Dinge in unsrer Macht liegen, zeigen deutlich die Aufforderungen und Ermahnungen. Niemand fordert z.B. einen Menschen dazu auf, nicht zu hungern, nicht durstig zu sein und nicht zu fliegen; diese Handlungen liegen eben nicht in unsrer Macht. Daraus folgt demnach klar: die Dinge, auf die sich die Aufforderungen beziehen, liegen in unsrer Macht. Ueberdies: wenn nichts in unsrer Macht liegt, so sind die Gesetze überflüssig. Von Natur aus gebraucht jedes Volk einige Gesetze, denn es weiß: es hat Macht, das auszuführen, was es durch ein Gesetz festlegt. Die meisten Völker nennen Götter ihre Gesetzgeber, z. B. die Bewohner von Kreta den Zeus, die Lakedaimonier den Apollon. Von Natur aus ist daher allen Menschen die Erkenntnis dessen eingepflanzt, was in unsrer Macht liegt. Das gleiche wie von diesen Aufforderungen und Ermahnungen ist von den Tadelworten und Lobsprüchen zu bemerken sowie von allen Aeußerungen, die den Satz umstoßen: alles geschieht dem Schicksal gemäß.

  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Editionen dieses Werks
κεφαλαίωδης περὶ φύσεως ἀνθρώπου vergleichen
Übersetzungen dieses Werks
Anthropologie
De la nature de l'homme
Kommentare zu diesem Werk
Einleitung und Vorwort zur Anthropologie Nemesios von Emesa
Introduction: De la nature de l'homme

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung