Chapitre XI. DE L'ODORAT.
La perception des odeurs commence dans les narines, et elle s'achève vers les extrémités des ventricules antérieurs du cerveau : car ceux-ci étant d'une nature vaporeuse, perçoivent aisément les odeurs. En effet, nous avons dit précédemment que chacun des organes s'applique, par une sorte de sympathie, à la perception des choses qui ont de l'analogie avec lui.
Le cerveau ne donne pas naissance à des nerfs sensitifs, pour l'odorat, comme pour les autres sens ; mais lui-même en fait l'office par ses extrémités, et il reçoit directement l'impression des odeurs.
Les odeurs se divisent, d'une manière générale, en bonnes, mauvaises et moyennes : ces dernières comprennent celles qui ne sont ni bonnes, ni mauvaises. La bonne odeur résulte de la bonne 118 coction des humeurs qui sont dans les corps, la moyenne de leur constitution moyenne, la mauvaise de ce qu'elles sont peu ou mal réglées.