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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) Quod regulares feminae viris cohabitare non debeant Les vierges vouées à Dieu ne doivent pas cohabiter avec des hommes

7.

Lorsque la vierge se montre en public, il faut qu'on voie en elle le modèle accompli de toutes les vertus, elle doit exciter l'admiration universelle comme si tout à coup un ange descendait du ciel; si un chérubin apparaissait sur la terre, tous les hommes porteraient sur lui leurs regards, ainsi une vierge paraissant en public doit frapper d'étonnement et exciter l'admiration. Quand elle paraît en public, qu'elle soit comme dans un désert; qu'à l'église, elle soit recueillie et dans le plus profond silence; que ses regards ne se fixent sur personne, homme ou femme, mais qu'ils soient attachés sur l'Epoux céleste que la foi lui rend présent; que, rentrée dans sa maison, elle lui parle par la prière; qu'en lisant la sainte Ecriture elle n'entende que sa voix; que dans sa solitude elle pense uniquement à cet objet divin de ses désirs et de son amour; qu'elle soit ici-bas comme étrangère et voyageuse; qu'elle ne fasse nullement attention aux choses de ce monde; qu'elle fuie le regard des hommes; qu'elle évite même la conversation des femmes du. monde; qu'elle ne donne à san corps que le nécessaire et sacrifie tout au salut de son âme, et vous verrez de quelle admiration l'entourera le monde. Qui ne serait saisi d'étonnement en voyant une faible femme vivre ainsi de la vie même des anges? qui oserait s'approcher d'elle ? quel mortel se hasarderait à effleurer cette âme entourée des flammes de l'amour de Dieu? Bon gré, mal gré, tous s'éloigneront, tous seront remplis d'étonnement, comme à la vue d'un or étincelant au milieu d'un brasier. L'or, de lui-même, est très-brillant, mais quand il réfléchit l'éclat du feu, on peut à peine en soutenir les rayons. Si cela est vrai d'une vile matière, quel admirable spectacle, quel spectacle digne des hommes et des anges eux-mêmes, qu'une âme toute d'or par ses vertus?

Ah? pourquoi donc recherchez-vous la parure des habits, quand vous en trouvez une si belle dans cette flamme divine qui vous entoure. Les habits ne nous ont pas été donnés comme ornements, mais pour couvrir la honte de notre nudité; n'ayez donc pas d'habits plus honteux que la nudité même. C'est pourquoi Dieu a donné des vêtements de peau à Adam et à son épouse. S'il l'eût voulu, il aurait pu le couvrir de superbes habits; il ne l'a pas fait pour nous montrer dès le commencement du monde que le temps présent n'est pas un temps de délices, mais de gémissements et de larmes. Si le besoin que nous avons de vêtements vient du péché, si c'est pour nous une preuve de notre ignominie et un souvenir de notre condamnation, pourquoi tant mettre en relief le signe de notre honte? Ces vêtements dont nous ne pouvons nous passer ne prouvent-ils pas assez notre chute? Pourquoi étaler comme à plaisir ce qui nous accuse, en excédant ce qui est nécessaire? Il faudrait plutôt, comme saint Paul , pousser des gémissements, nous lamenter, châtier notre corps : mais , bien loin de là nous perdons notre temps à fabriquer avec tout l'artifice possible des habits que nous rehaussons encore de mille ornements. Nous faisons comme un homme qui, forcé de mettre un bandeau sur ses yeux malades s'aviserait d'orner ce bandeau pour en tirer vanité. Voilà pourquoi Elie, voilà pourquoi Jean-Baptiste, n'ayant pour tout vêtement que des tuniques de peaux de bêtes, soupiraient si ardemment après le glorieux vêtement de l'immortalité.

Vous, au contraire, vous portez des habits plus recherchés que ceux des femmes de théâtre, et vous vous en servez pour séduire les jeunes gens élégants et frivoles. Ce n'est pas par de telles parures et de tels ajustements que l'Epoux veut que vous cherchiez à lui plaire; mais c'est dans votre coeur qu'il veut que réside toute sa gloire. Pour vous, vous la négligez, vous embellissez de mille ornements la boue et la cendre, vous attirez à vous les coeurs souillés, vous faites commettre l'adultère, pour ainsi dire, à tous ceux qui vous voient ! Que par cette conduite vous accumuliez sur votre tête des charbons ardents, vous ne songez pas à le nier, je pense : il me reste à vous démontrer que vous vous couvrez d'ignominie, c'est une preuve que je vais vous faire donner par vos adorateurs eux-mêmes.

En effet, celle qui orne son coeur, se fait une beauté dont Dieu lui-même est épris. Mais vous, qu'avez-vous pour amant? des hommes, que dis-je ! des hommes? des animaux immondes, les êtres- les plus dégradés : car il faut être au niveau de la brute, pour vous croire plus belle que celles que Dieu lui-même aime et recherche à cause de leur beauté tout intérieure? Ainsi, plus vous vous adonnez à la coquetterie, plus vous vous rendez abominable. Vous éloignez Dieu de vous, pour attirer ces hommes dégradés, de là votre honte, votre abaissement. Comment ne seriez-vous pas un objet de dégoût, puisque vous ne pouvez plaire à Dieu? Si celle qui se pare est . méprisable à ce point, que dire de celle qui habite avec un homme !

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Les vierges vouées à Dieu ne doivent pas cohabiter avec des hommes

Inhaltsangabe

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