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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistula ad Romanos commentarius Commentaire sur l'épître aux Romains
HOMÉLIE XVIII.

5.

Voyez comme chaque expression a sa valeur propre, et montre la grâce de Dieu et la bonne volonté de ceux qui sont sauvés. En effet, en disant : « L'élection », il indique leur mérite, et en ajoutant : « De la grâce », il fait voir le don de Dieu. « Mais si c'est par la grâce, ce n'est donc point par les oeuvres ; autrement la grâce ne serait plus grâce (6)». Or si c'est par les oeuvres ce n'est plus une grâce, autrement l'oeuvre ne serait plus une oeuvre. Après avoir dit cela, il revient encore sur l'obstination des Juifs, la combat et leur ôte par là toute excuse. Vous ne pouvez pas, leur dit-il, objecter que, si les prophètes vous appelaient, si Dieu vous exhortait, si les faits mêmes élevaient la voix, alors que la jalousie aurait suffi, à elle seule, à vous attirer : objecter, dis-je, que les commandements étaient difficiles, que vous ne pouviez pas avancer parce qu'on exigeait de vous des actes, des efforts pénibles : non, vous ne pouvez pas employer ce prétexte. Comment Dieu aurait-il pu exiger de vous ce qui eût atténué l'effet de sa grâce? En disant cela, il veut leur montrer que Dieu désirait vivement leur salut. En effet

non-seulement leur salut eût été facile, mais Dieu en eût retiré une très-grande gloire, en faisant ainsi éclater sa bonté. Pourquoi donc craigniez-vous d'avancer, quand on n'exigeait point de vous les oeuvres? Pourquoi vous soulever et discuter, quand la grâce vous est offerte, et. parler de loi au hasard et sans fruit? Cela ne vous sauvera pas, et vous perdrez le don. En rejetant obstinément cette voie de salut, vous détruisez la grâce de Dieu. Et pour qu'on ne trouve pas ce langage étrange, il affirme que les sept mille dont il a parlé, ont été sauvés par la grâce. En effet, en disant que, dans ce temps aussi; un reste a été sauvé selon l'élection de la grâce, il indique que ces sept mille ont été sauvés par la grâce. Et il ne dit pas cela seulement; car par ces expressions : « Je me suis réservé », Dieu fait entendre que c'est à lui qu'appartient en cela le rôle principal.

Mais, dira-t-on, si on est sauvé par la grâce, pourquoi ne le sommes-nous pas tous? Parce que vous ne le voulez pas : car la grâce, toute grâce qu'elle est, sauve ceux qui veulent être sauvés, et non ceux qui ne veulent pas l'être, ceux qui la repoussent, et sont continuellement en guerre et en opposition avec elle. Le voyez-vous s'attacher sans cesse à prouver : « Que la parole de Dieu n'est pas restée sans effet » (Rom. IX, 6), et faisant voir que la promesse s'est réalisée pour ceux qui en étaient dignes, et qu'ils ont pu, quoiqu'en petit nombre, former le peuple de Dieu? Du 'reste, au commencement de son épître, il exprime cette vérité avec plus de force, quand il dit : « Car qu'importe, si quelques-uns n'ont pas cru ? » (Rom. III, 3), et, ne s'en tenant pas là, il ajoutait : « Dieu est véritable, mais tout homme est menteur ». Maintenant il donne une autre preuve de cette vérité, montre la force de la grâce, et affirme encore que les uns sont sauvés et les autres perdus.

Rendons donc grâces d'être du nombre des sauvés, et de l'avoir été par le don de Dieu, puisque nous ne pouvions pas l'être par nos oeuvres. Et ne soyons pas seulement reconnaissants en paroles , mais en actions et en pratique. Car la véritable reconnaissance c'est de faire ce qui doit procurer de la gloire à Dieu, c'est de fuir les maux dont nous avons été délivrés. Si après avoir injurié un roi , nous étions récompensés au lieu d'être punis, et que nous l'insultassions de nouveau ; (342) convaincus par là d'une ingratitude extrême, nous serions justement punis du dernier supplice, bien plus sévèrement que nous ne l'eussions été la première fois. En effet, le premier outrage aurait moins fait voir notre ingratitude que le second, infligé après le pardon, après l'honneur reçu. Fuyons donc les maux dont nous avons été délivrés, ne soyons pas reconnaissants seulement en paroles, et qu'on ne dise pas de nous : « Ce peuple m'honore des lèvres, mais par le coeur, il est loin de moi ». (Ps. XXIX,13.) Comment ne serait-il pas absurde que, pendant que les cieux racontent la gloire de Dieu, vous, pour qui ont été faits ces cieux qui glorifient Dieu , vous fissiez blasphémer par votre conduite celui qui vous a créés? Aussi ce n'est pas seulement le blasphémateur qui sera puni, mais vous subirez aussi le châtiment. Car ce ne sont pas les cieux qui élèvent la voix pour glorifier Dieu, mais ils y excitent les hommes par leur aspect, et voilà pourquoi on dit qu'ils racontent la gloire de Dieu. Ainsi ceux qui mènent une vie édifiante, glorifient Dieu, même en gardant le silence, parce qu'ils le font glorifier par d'autres. Car le ciel n'excite pas autant l'admiration qu'une vie pure. Aussi quand nous parlons aux gentils, ce n'est pas le ciel que nous leur montrons, mais ces hommes qui étaient pires que des animaux et que Dieu a faits les émules des anges. C'est en leur parlant de ce changement que nous leur fermons la bouche.

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