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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) Commentaire sur la première épitre aux Thessaloniciens
HOMÉLIE III.

9.

C'est donc avec une admirable sagesse que le bienheureux Paul dit: « C'est à quoi à nous sommes destinés ». II ne se contente pas de dire: Nous sommes soumis aux épreuves, mais: « C'est à quoi nous sommes destinés » ; comme s'il disait: C'est pour cela que nous naissons. C'est là notre tâche, c'est là notre vie, et toi, au rebours, tu cherches le repos? Il n'y a pas près de vous de bourreau qui vous déchire le flanc, qui vous force de sacrifier; mais la cupidité est là, l'avarice est là qui nous arrache les yeux. Il n'y a pas de soldat pour mettre le feu à notre bûcher, pour nous étendre sur le gril ardent, mais le feu de nos sens est plus brûlant que les flammes des bourreaux. Il n'y a pas de roi pour nous promettre des biens innombrables et forcer notre consentement, mais il y a l'amour insensé de la gloire, plus puissant à nous séduire. Combat terrible, oui, vraiment épouvantable, si nous voulons conserver la sagesse; la vie présente, elle aussi, a ses couronnes.: écoutez Paul qui vous dit: « Il ne me reste qu'à attendre la couronne de justice que me décernera le juste juge, et non-seulement à moi, mais à tous ceux qui aiment son avènement ». (II Tim. IV, 8.) Quand vous perdez un enfant chéri, un fils unique, élevé dans l'opulence, qui donnait de belles espérances, qui devait être votre seul héritier, ne pleurez pas, mais bénissez Dieu, glorifiez celui qui a reçu votre enfant, et vous ne le céderez en rien à Abraham. De même qu'il donna son fils à Dieu pour obéir à son ordre, de même, vous, laissez Dieu vous prendre le vôtre, et ne gémissez pas.

Vous êtes tombé dans une maladie grave, et voilà une foule de gens qui veulent vous forcer à recourir à des charmes, à des amulettes, à d'autres moyens encore pour obtenir votre guérison; mais vous, qui craignez Dieu, vous (196) leur opposez l'énergie, la fermeté d'une grande âme, vous aimez mieux tout souffrir que de rien faire qui sente le culte des idoles; eh bien, cette conduite vous vaut la couronne du martyre. N'en doutez pas. Comment cela, et de quelle manière? je vous l'explique. De même que le martyr supporte avec l'énergie d'une grande âme toutes les tortures, plutôt que d'adorer les idoles, de même, vous aussi, vous supportez les douleurs de la maladie, plutôt que de recourir à ce que vous offre le démon, plutôt que de faire ce qu'il veut devons. Mais les douleurs du martyre sont bien plus violentes? Mais celles de la maladie sont plus longues: aussi le résultat est le même. Souvent même elles sont plus violentes. Eh bien, que faites-vous, répondez-moi, quand la fièvre intérieure tourmente votre corps et le brûle, et que, repoussant les conseils qu'on vous donne , vous rejetez bien loin de vous le charme magique, est-ce que vous ne ceignez pas votre front de la couronne du martyre?

Autre circonstance encore : vous avez perdu de l'argent? Des conseillers en foule vous disent d'aller consulter les devins : mais vous, vous n'écoutez que la crainte de Dieu, vous savez ce qu'il défend, et vous aimez mieux perdre votre argent que de désobéir à Dieu. Qu'en résulte-t-il ? Vous obtenez une récompense aussi forte que si vous aviez donné cet argent aux pauvres; si, après avoir subi une telle perte, vous bénissez le Seigneur, si, au lieu d'aller trouver les devins, vous consentez plutôt à ne recouvrer jamais rien, vous obtenez une récompense aussi forte que si vous vous étiez dépouillé pour Dieu. De même que c'est la crainte de Dieu qui fait qu'on se dépouille pour les indigents, de même c'est la crainte de Dieu qui vous a empêché, de rentrer en possession de ce que d'autres vous ont ravi. Il ne dépend que de nous d'être ou de n'être pas blessés dans nos vrais intérêts; nul autre ne peut nous nuire. Si vous le voulez, méditons cette vérité, à propos du vol.

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Traductions de cette œuvre
Commentaire sur la première épitre aux Thessaloniciens
Homilien über den I. Thessalonicher-Brief (BKV) Comparer

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