9.
Une mère souffrant pour son enfant, trouve des charmes dans cette souffrance ; elle est inquiète pour ses enfants et elle se fait une joie de ses inquiétudes. C'est que, si l'inquiétude est par elle-même une chose amère, quand on l'éprouve pour ses enfants, on y trouve des délices. Il en est un grand nombre de vous que j'ai enfantés, et ensuite sont venues les douleurs de l'enfantement. Qu'est-ce à dire? Chez les mères selon le corps, les douleurs commencent et l'enfantement arrive; chez nous, au contraire, les douleurs durent jusqu'au dernier soupir, dans la crainte que l'enfant ne devienne un avorton, et voilà ce qui cause nos alarmes; car, si la génération vient souvent d'un autre, je n'en suis pas moins déchiré de soucis. En effet, nous n'engendrons pas de nous-mêmes, c'est l'oeuvre uniquement de la grâce de Dieu. Mais si nous sommes deux pour produire l'enfantement par l'Esprit, vous aurez raison de dire que mes enfants sont les enfants de celui qui coopère avec moi, et que les enfants de celui qui coopère avec moi sont mes enfants. Méditez sur toutes ces choses, et donnez-nous votre main pour être notre gloire, et pour que nous soyons la vôtre, au jour de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Puissions-nous tous le voir avec confiance, en Jésus-Christ Notre-Seigneur.