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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistulam ad hebraeos argumentum et homiliae 1-34 Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
HOMÉLIE VI.

2.

Voyez-vous comme le. péché engendre l'incrédulité? Si l'incrédulité produit la vie criminelle, l’âme, arrivée au fond de l'abîme, méprise, et dans son dédain elle ne veut plus rien croire, pour se délivrer de toute crainte. Nous lisons dans le Psalmiste : « Ils ont dit : Le Seigneur ne nous verra pas, et le Dieu de Jacob n'en saura rien ». (Ps. XCIII, 7.) Et ailleurs : « Nos lèvres sont à nous, qui donc est notre Seigneur? » (Ps. XI, 5.) Et encore : «Pourquoi l'impie a-t-il irrité Dieu? » (Ps. X, 13.) Et ailleurs : « L'insensé a dit en son coeur : Il n'y a pas de Dieu. Ils se sont corrompus et ils ont contracté des penchants abominables ». (Ps. XIII, 1.) Et .ailleurs : « La crainte de Dieu n'est plus devant leurs yeux ». Et ailleurs : «Il a usé de ruse devant lui; Dieu a découvert et détesté l’iniquité de l'impie ». (Ps. XXXV, 2, 3.) Le Christ aussi parle en ces termes : « Tout homme qui agit mal craint la lumière et la fuit ». (Jean, III, 20.) Puis il ajoute : « Nous sommes entrés dans la participation du Christ » : que veut dire ce mot? Nous ne faisons qu'un, lui et nous. Il est la tête, nous sommes le corps, nous sommes ses cohéritiers et nous ne faisons avec lui qu'un même corps. Nous ne sommes qu'un seul corps , dit-il, formé de sa chair. et de ses os; « à condition toutefois de conserver jusqu'à la fin ce commencement de substance nouvelle qu'il a mis en nous ». — « Qu'est-ce que ce commencement de substance nouvelle? » C'est la foi par laquelle nous subsistons, par laquelle nous avons été régénérés, par laquelle nous sommes consubstantiels au Christ. Puis il ajoute : « Pendant que l'on «nous dit : aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs comme il arriva au temps du murmure qui excita ma colère. »(15) . — Il y a ici une transposition, voici quelle est la suite des idées : « Craignons donc que, négligeant la promesse qui nous est faite d'entrer dans le repos de Dieu, il n'y ait quelqu'un d'entre vous qui en soit exclu? » (IV, 1.) — « Car on nous l'a annoncé aussi bien qu'à eux (2)». — « Pendant que l'on nous dit : Aujourd'hui si vous entendez sa voix». — «Aujourd'hui » signifie « en tout temps » : ensuite il dit : « Mais la parole qu'ils entendirent ne leur servit de rien, n'étant pas accompagnée de la foi dans ceux qui l'entendirent(2)».Il montre pourquoi cette parole est restée inutile; c'est qu'elle n'était point accompagnée de la foi. Il prouve cette vérité par les exemples qu'il expose : « Quelques-uns », dit-il, « ayant entendu sa voix, irritèrent Dieu par leurs murmures; mais cela n'arriva pas à tous ceux que Dieu avait fait sortir de l'Egypte (16) ». — « Or qui sont ceux que Dieu supporta avec peine pendant quarante ans, sinon ceux qui avaient péché, dont les corps demeurèrent étendus dans le désert (17) ? » — « Et qui sont ceux à qui Dieu jurait qu'ils n'entreraient jamais dans son repos, sinon ceux qui ne crurent pas en lui (18) ? ». — « En effet, nous voyons qu'ils ne purent y entrer, à cause de leur incrédulité (19) ».

Après avoir cité le témoignage de l'histoire, il emploie la forme interrogative, pour donner plus d'éclat à sa parole. « Il a dit, en effet, » s'écrie-il, « aujourd'hui si vous écoutez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs, comme au jour de sa colère ». Quels sont ces coeurs endurcis dont il se souvient? Quels sont ceux qui n'ont pas cru en lui? Ne sont-ce pas les Juifs? Voici le sens de ces paroles : Ils ont entendu comme nous; mais cela ne leur a servi de rien. N'allez donc pas croire qu'il vous suffira d'entendre la parole de Dieu pour en profiter! Eux aussi, ils l'ont entendue, mais sans profit, parce qu'ils n'ont pas cru. Chaleb et Jésus n'ayant pas fait cause commune avec les incrédules, ont évité le châtiment qui leur a été infligé. Et voyez ce qu'il y a ici d'admirable. Il n'a pas dit : Ils n'ont pas fait cause commune ; il a dit « Ils ne se sont pas mêlés à eux ». Ils se sont séparés de ces séditieux unis dans une même pensée. Ici, selon moi, il nous fait entendre que cette pensée était une pensée de révolte.

« Nous entrerons dans son repos » , dit - il, « nous qui avons cru » ; et pour confirmer cette proposition, il ajoute : « Dans ce repos dont il parle en disant : J'ai juré dans ma colère qu'ils n'entreraient pas dans mon repos », et Dieu parle du repos qui suivit l'accomplissement de ses ouvrages, dans la création du monde (3). On pouvait peut-être lui dire: Cela ne signifie pas que nous n'entrerons pas dans le repos; cela signifie que ces hommes d'autrefois n'y sont pas entrés. Que fait-il, pour prévenir cette objection? Il s'étudie à prouver que ce repos des premiers temps n'empêche pas de parler d'un autre; que ce repos D'empêché pas de parler du repos qui nous attend au royaume des cieux. Il veut donc montrer qu'ils n'ont point obtenu ce lieu du repos. Pour que vous sachiez que c'est bien là ce qu'il veut dire, il ajoute : « Car l'Ecriture dit en quelque lieu, parlant du septième jour : Dieu se reposa le septième jour, après avoir achevé toutes ses oeuvres (4) ». Et il est dit encore ici :« Ils n'entreront point dans mon repos (5) ». Vous voyez qu'un repos n'exclut pas l'autre. « Puisqu'il faut donc », dit-il, « que quelques-uns y entrent, et que ceux à qui la parole en fut premièrement portée, n'y sont (480) point entrés à cause de leur incrédulité (6), Dieu n détermine encore un jour particulier qu'il appelle aujourd'hui, en disant tant de temps après par David, ainsi que je viens de dire (7) ». Que veut-il dire ici? Puisque, dit-il, quelques élus doivent entrer dans le repos de Dieu et que les anciens Hébreux n'y sont pas entrés, voici une troisième espèce de repos qu'il établit. Mais comment prouve-t-il que certains élus doivent entrer dans ce repos de Dieu ? Ecoutons-le : « C'est que », dit-il, « après tant d'années », voilà David qui répète : « Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs, comme aux jours de sa colère. Car, si Jésus les avait établis dans ce repos, l'Ecriture n'aurait jamais parlé, après cela, d'un autre jour (6) ». Ce langage est clair et nous fait entrevoir quelqu'autre récompense. « Il y a donc encore un sabbat réservé au peuple de Dieu (9) »; d'où résulte cette conclusion , ce précepte : « N'endurcissez pas vos coeurs ». Car si un sabbat n'existait pas, et s'ils n'étaient pas exposés à subir les mêmes châtiments, à quoi bon ce précepte, à quoi bon cette recommandation de ne pas retomber dans les mêmes fautes, pour ne pas retomber dans le même abîme de souffrances? Et comment ceux qui étaient en Palestine pouvaient-ils subir les mêmes supplices, s'il n'y avait pas encore un repos?

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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
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