• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistulam ad hebraeos argumentum et homiliae 1-34 Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
HOMÉLIE IX.

5.

Eh bien ! avant de connaître quel est- le pouvoir de la pénitence pour effacer nos péchés, n'étiez-vous pas inquiets, à l'idée qu'il ne pouvait y avoir deux baptêmes et que vous n'aviez plus rien à espérer? Mais aujourd'hui que vous connaissez les moyens de faire une bonne pénitence et d'obtenir la rémission de vos péchés, aujourd'hui que vous voyez dans la pénitence, si elle est ce qu'elle doit être une planche de salut, comment obtenir votre pardon, si vous ne vous souvenez même pas de vos fautes? Si vous y songez, en effet, votre , tâche est accomplie. Quand on a dépassé le seuil, on est dans la maison, de même quand on repasse ses fautes en soi-même, quand, on fait, chaque jour, son examen de conscience, on parvient à s'en corriger. Mais si l'on se borne à dire : J'ai péché, sans penser aux diverses espèces de péchés que l'on a commis ; si l'on ne se dit pas : j'ai péché de telle et telle manière, on ne se corrigera jamais. On se confessera toujours et l'on ne songera jamais à s'amender. Commençons, entrons dans la voie de la pénitence. et tout ira de soi-même. Ce qu'il y a de difficile, c'est de commencer. Jetons les bases de l'édifice ; le reste ira tout seul.

Commençons donc, je vous en prie : prions avec instance, pleurons sans cesse ou gémissons. Le moindre signe de repentir porte ses fruits. « J'ai vu », dit l'Ecriture, « j'ai vu l'affliction du pécheur; il marchait tristement et je lui ai aplani la voie ». (Isaïe, LVII, 17.) Ayons tous recours à l'aumône, au pardon, à l'oubli des injures, et renonçons à 1a. vengeance, afin d'humilier nôs âmes. Si nous ne perdons pas de vue nos péchés, les biens extérieurs ne pourront jamais enfler nos âmes. Les richesses, la puissance, le rang suprême, les dignités, les honneurs n'auront sur nous aucune influence; quand nous serions assis sur un char royal, nous gémirons toujours avec amertume. Le bienheureux David aussi était roi et il disait : « J'arroserai, chaque nuit, mon lit de mes larmes ». (Ps. VI, 6.) La pourpre et le diadème ne gâtèrent point son coeur et ne lui donnèrent pas d'orgueil. Il n'oubliait pas qu'il était homme et, comme il avait la contrition, il se lamentait. Les choses humaines, en effet, ne sont que cendre et poussière, c'est une poussière que le vent dissipe; c'est une ombre, une fumée; c'est la feuille qui est le jouet d'un souffle, c'est une fleur, un songe, un bruit qui passe; un air léger qui s'évanouit au hasard ; c'est la plume sans consistance qui s'envole ; c'est l'eau qui s'écoule; c'est moins que tout cela... Qu'est-ce qu'il y a de grand ici-bas, je vous le demande? Quelle est la dignité qui vous éblouit? Est-ce la dignité consulaire, cette dignité qui, dans l'opinion du vulgaire, est le degré suprême de la grandeur? Mais l'homme qui s'est trouvé revêtu d'une dignité aussi éclatante, l'homme qui s'est attiré tant d'admirateurs, n'est pas plus avancé que celui qui n'est pas consul. Ils sont égaux devant la mort; encore un peu de temps, et tous les deux ne seront plus. Répondez combien de temps a duré cette splendeur? Deux jours, l'espace d'un songe. Mais, me direz-vous, un songe n'est qu'un songe. Eh bien ! ce qui se passe ici-bas, en plein jour, n'est-ce pas un songe aussi ? Pourquoi donner un autre nom à ces événements ? Quand le jour paraît, le songe rentre dans le néant ; une fois la nuit venue, ces grands événements du jour ne sont plus rien. Eh bien ! le jour et la nuit ne se partagent-ils point la durée par égales portions? Si donc ces agréables rêves d'une nuit ne laissent pas de trace pendant le jour, comment les événements de la journée laisseraient-ils pendant la nuit une impression de plaisir? Vous avez été consul,.et moi aussi. La différence entre nous, c'est que vous avez été consul, pendant le jour, et moi pendant la nuit. Qu'en résulte-t-il ?C'est que vous n'êtes pas plus avancé que moi.

Mais, direz-vous peut-être, ce nom de consul que fon vous donne en réalité ne résonne-t-il pas à vos oreilles avec plus de douceur, et n'a-t-il pas tous les charmes de la renommée? Eh quoi! car je veux faire une supposition et m'expliquer plus clairement, une fois que j'aurai dit: Un tel est consul, une fois que je lui aurai donné ce nom, (496) n'est-ce pas là un mot qui s'envole aussitôt qu'on le prononce? Et certes, la chose a le même sort que le mot. Le consul ne fait que paraître, et il n'est déjà plus. Donnons à ce dignitaire un ou deux ans, trois ou quatre ans, pour rester consul... c'est bien assez. Car où trouver des hommes qui aient été consuls pendant dix ans? Mais il n'en est pas ainsi de Paul. Tant qu'il a vécu, sa splendeur n'a pas été cette splendeur éphémère qui brille un ou deux jours, qui s'éclipse au bout de dix, de vingt ou de trente jours, qui s'efface au bout de dix ans, de vingt ans ou de trente ans. Quatre cents ans ont déjà passé sur sa cendre, et aujourd'hui il est plus illustre encore et bien plus illustre que de son vivant. Et je ne parle ici que de sa gloire terrestre ; car la gloire dont il est revêtu dans les cieux, quelle bouche pourrait l'exprimer? Aspirons donc, je vous en prie, à cette gloire céleste; tâchons de l'obtenir; car c'est la seule gloire véritable. Laissons de côté les biens de cette vie, pour trouver grâce et miséricorde devant Jésus-Christ Notre-Seigneur, auquel, conjointement avec le Père et le Saint-Esprit, gloire, honneur, puissance et adoration, maintenant et toujours, et dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

pattern
  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Download
  • docxDOCX (342.06 kB)
  • epubEPUB (326.39 kB)
  • pdfPDF (1.14 MB)
  • rtfRTF (1.06 MB)
Übersetzungen dieses Werks
Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV) vergleichen
Kommentare zu diesem Werk
Einleitung: Homilien über den Brief an die Hebräer

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung