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Ägyptische Erzählungen über die Vorsehung
5.
Bis hieher sei es gewagt, von Osiris zu erzählen; über das Folgende will ich reinen Mund halten, sagt einer, welcher behutsam in der Erzählung heiliger Dinge verfuhr. Das Fernere erheischt kühne Denkart und Sprache; doch möge es geheimnißvoll ruhen, von schriftlichen Denkmalen unberührt, damit nicht
— — jemand auf Unerlaubtes die Blicke hinwerfe;
denn sowohl der Enthüllende, als der Sehende wird von der Gottheit gehaßt, und Böotische Sagen lassen die, welche sich eindrängen und Dionysos Orgien schauen, zerreißen. Unkunde giebt den Weihen etwas Hehres. Deßhalb vertraut man die Mysterien der Nacht an, deßhalb höhlt man unzugängliche Klüfte aus und macht Zeiten und Orte ausfindig, welche geeignet sind, den göttlichen Geheimdienst zu bergen. Nur dieß darf man vielleicht sagen, und wir erwähnen, so viel als möglich das Geweihte verhüllend, daß Osiris einerseits als Greis ruhmvoller, denn als Jüngling war, und von den Göttern der Ehre gewürdigt wurde, nach höherer Losung den Staat zu verwalten, so daß er zu erhaben war, als daß ihm von Menschen irgend ein Leid zugefügt werden konnte; andererseits den Wohlstand, den er den Aegyptiern verschafft hatte, und der, wie er fand, unter Typhos S. 116 Herrschaft dahingeschwunden war, nicht nur wieder herstellte, sondern auch erhöhte, so daß er mit dem vorigen nicht zu vergleichen war, und jener der Anfang des künftigen und nur eine Verheißung von diesem zu seyn schien, wie einst die Dichter der Hellenen sangen, daß die Jungfrau, welche jetzt unter den Sternen prangt, Dike, glaub‘ ich, nennen wir sie,
——— einst als Erdebewohnerin da war.
Und sie erschien sichtbar vor den Sterblichen; weder
den Männern
Altes Geschlechts, noch den Frauen, versagte sie je
die Gemeinschaft;
Sondern vermischt saß jene, wiewohl unsterbliche
Göttin;
Unter einem Obdache wohnte sie mit den Menschen.
Niemals wußten sie da von unglückseligem Hader,
Noch von der Feldabtheilung, der zänkischen, noch
von Getümmel.
Einfach lebete man, und fern den Gefahren des
Meeres.
Leibesbedarf pflog nimmer ein Schiff aus der Fremde
zu führen;
Sondern der Stier und der Pflug, und sie selbst, die
verehrte der Völker,
Reichlich erbot sie alles, die Rechtausspenderin Dike.
So war jen‘, als blühte das goldne Geschlecht auf
dem Erdreich.
So lange, will der Dichter sagen, die Menschen nicht das Meer befuhren und golden waren, genossen sie auch des Umgangs mit den Göttern. Als man aber Fahrzeuge einführte zum Gebrauche thätigen Lebens, entfernte sich Dike so weit von der Erde, daß man sie kaum bei heiterer Nacht sehen kann. Ja auch jetzt, wenn man sie sieht, hält sie uns eine Aehre, nicht ein Steuerruder vor. Gewiß wird sie jetzt herabsteigen und wieder per- S. 117 sönlich mit uns reden, wenn man eifrig; den Ackerbau betreibt und der Schifffahrt entsagt. Was einst die Dichter von ihr sangen, fand zu keiner andern Zeit, als unter der ruhmvolleren Herrschaft des Osiris statt. Wenn ihn aber die Götter nicht sogleich aus der Verbannung zurückführten und alles auf einmal in seine Hände legten, so wollen wir nichts dagegen einwenden. Der Staat verträgt keine plötzliche Aenderung, wie in das Schlechtere, so in das Beste. Denn das Laster lernt sich von selbst; die Tugend aber wird mit Mühe erworben. Als Vermittler mußten demnach Solche auftreten, welche den Staat vorher reinigten, und das Göttliche allgemach und der Ordnung nach fortschreiten; jener aber mußte, ehe er sich thätig zeigte, Vieles sehen und Vieles hören. Manches ja entgeht dem Ohre eines Herrschers.
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L'Égyptien ou De la providence
5.
N’ayons pas la témérité d’aller plus loin dans l’histoire d’Osiris. « Sur le reste, il faut se taire1 », a dit un écrivain qui ne parle des choses sacrées qu’avec une religieuse réserve; la suite ne pourrait être divulguée sans audace et sans impiété; gardons le silence sur un sujet auquel les écrivains n’ont osé toucher; n’allons pas
………………. jeter partout un profane regard.
Que l’on révèle ou que l’on pénètre les secrets religieux, on encourt également l’indignation des dieux. Les Béotiens, dit-on, mettent en pièces ceux qui surviennent, témoins trop curieux, au milieu des fêtes de Bacchus. Tout ce qui s’enveloppe d’obscurité inspire plus de vénération: voilà pourquoi on réserve pour la nuit la célébration des mystères; on creuse des cavernes inaccessibles; on choisit les temps et les lieux qui peuvent le mieux cacher les cérémonies sacrées. Mais ce qu’il nous est permis de dire (et nous le disons en évitant scrupuleusement de trahir aucun secret), c’est qu’Osiris eut une vieillesse encore plus glorieuse que sa jeunesse; favorisé des dieux, il régna, sous Leurs auspices, si heureusement que les hommes semblaient n’avoir plus le pouvoir de lui nuire; cette félicité qu’il avait procurée aux Egyptiens et qu’il retrouvait détruite par la tyrannie de Typhon, il la fit renaître, mais sans comparaison bien plus brillante qu’autrefois, à ce point que le bonheur passé semblait n’avoir été que le prélude et comme la promesse du bonheur à venir. On revoyait cette époque, chantée par les poètes grecs, où la Vierge, qui est maintenant au nombre des astres, et qu’on appelle la Justice,
…………………. séjournait sur la terre,
Se mêlant aux humains. Age d’or, âge heureux!
L’épouse vertueuse et l’époux vertueux
Recevaient sous leur toit la divine immortelle.2
Tandis qu’elle habitait au milieu des hommes,
Ils ne connaissaient point les haines, les querelles,
Ni les procès bruyants, ni les guerres cruelles.
Tranquilles, ignorant la mer et ses dangers,
Ils n’allaient rien chercher sur des bords étrangers;
Aux bœufs, à la charrue ils demandaient leur vie.
Comblés par la vertu de biens dignes d’envie,
Voilà comment alors ont vécu nos aïeux.3
Quand la mer n’était pas encore sillonnée par les rames, c’était l’âge d’or, et les hommes jouissaient de la société des dieux; mais du jour où l’art de diriger les vaisseaux vint occuper l’activité des mortels, la Justice s’éloigna de la terre, et c’est à peine si on l’aperçoit même par une nuit sereine; et quand elle se montre à nos yeux, c’est un épi qu’elle nous présente, et non pas un gouvernail.4 Aujourd’hui encore elle descendrait du ciel et reviendrait habiter parmi nous, si, délaissant la navigation, nous donnions tous nos soins à l’agriculture. S’il est une époque où la Vierge divine répandait tous ces bienfaits célébrés par les poètes, ce fut assurément le règne fortuné d’Osiris. Si les dieux ne ramenèrent pas tout de suite ce prince de l’exil pour lui rendre l’autorité souveraine, n’en soyons pas étonnés: un Etat ne se relève pas aussi rapidement qu’il tombe ; les vices qui le perdent se développent tout spontanément; la vertu qui doit le sauver ne s’acquiert qu’à force de travail. Il fallait passer par diverses épreuves avant d’accomplir l’œuvre de purification; la Divinité ne voulait conduire Osiris au but marqué que lentement et pas à pas : il devait, avant de porter tout le poids des affaires, avoir beaucoup appris par les yeux et par les oreilles; car, dès que l’on est roi, que de choses on est exposé à ignorer!