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Leben der Väter (BKV)
Brief des Palladius an Lausus
Ich lobe Deine Absicht - es ist ja passend mit einem Lobe den Brief zu beginnen - daß, während alle nach Eitlem haschen und steinerne Bauten errichten, von denen sie keinen Nutzen haben, Du selbst erbauliche Belehrung suchest. Denn nur Gott allein, der Schöpfer aller Dinge, hat nicht nötig, belehrt zu werden, weil er das Leben aus sich selber hat; dagegen müssen sich alle anderen Wesen belehren lassen, weil sie gemacht und geschaffen sind. Die auf höchster Stufe stehen, haben als Lehrmeisterin die hocherhabene Dreifaltigkeit; die der zweiten Stufe lernen von jenen der ersten; die der dritten von jenen der zweiten und so der Reihe nach bis zu den letzten; denn wer die anderen an Kenntnis und Tugend übertrifft, ist Lehrmeister für die Schwächeren. Wer dagegen wähnt, er habe keinen Lehrer nötig und liebevolle Unterweisung verachtet, krankt an Unwissenheit, die der Hoffart Mutter ist. Solche gehen auf die nämliche Weise zugrunde wie jene, die durch dieselbe Leidenschaft vom Himmel stürzten und jetzt als Teufel das Luftreich durchflattern müssen, weil sie den Lehrmeistern im Himmel den Rücken wandten. Nicht die Sorgfalt für Silben und Worte beweist, daß jemand Nutzen aus der Lehre zieht - darauf verlegen sich zuweilen auch grundverdorbene Menschen - vielmehr Fortschritt im Guten, Gleichmut, Unerschrockenheit, Mut und Milde mit Offenheit, die flammengleiche Beredsamkeit eingibt. Wenn es nicht so wäre, sagte nicht der große Lehrer zu seinen Schülern: "Lernet von mir, denn ich bin sanft und demütig von Herzen!"1 Damit S. 318 gebot er den Aposteln durchaus nicht, kunstvolle Reden zu halten, sondern einen frommen Wandel zu führen, niemand streng entgegenzutreten außer jenen, die Lehre und Lehrer hassen. Denn wer seine Seele nach Gottes Willen in strenger Zucht hält, muß entweder getreulich erlernen, was er nicht weiß, oder deutlich lehren, was er kennt. Will er keines von beiden, so muß er von Sinnen sein. Wer abfällt von der Lehre, fühlt erst Unlust und Ekel am Worte, nach dem die gottliebende Seele dürstet. Darum sei mutig, stark und standhaft! Und Gott gebe Dir, daß Du zur Erkenntnis Christi gelangest!
Mt 11,29. ↩
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Histoire Lausiaque (Vies d'ascètes et de pères du désert)
TRANSCRIPTION D'UNE LETTRE ECRITE PAR PALLADIUS ÉVÊQUE À LAUSUS LE PRÉPOSÉ
[1] J'estime heureux ton dessein. C'est justice en effet de commencer cette lettre par des félicitations, parce que, pendant que tous sont bouche béante pour les vanités et emploient pour édifier des pierres dont ils n'ont pas à se réjouir, toi-même tu veux qu'on t'enseigne des paroles d'édification. Certes le Dieu de l'univers est seul à ne pas recevoir d'enseignement, parce qu'il est son principe à lui-même et n'a pas d'autre avant lui. Mais tout le reste reçoit l'enseignement, parce que produit et créé. Les premiers ordres ont pour docteur la Trinité suprême, les seconds apprennent des premiers, les troisièmes des seconds, et ainsi de suite par ordre jusqu'aux derniers. En effet les supérieurs en connaissance et en vertu instruisent dans la science les inférieurs. [2] Par conséquent ceux qui croient n'avoir pas besoin de docteurs ou qui n'obéissent pas à ceux qui les instruisent avec charité, sont malades d'ignorance, la mère de la superbe. Viennent en tête pour leur perte ceux qui à cause de la même passion ont été déchus du séjour céleste, les démons qui volent dans l'air après avoir fui leurs docteurs des cieux. C'est que les mots ou les syllabes ne sont pas l'enseignement, et quelquefois même appartiennent à ceux qui sont vils au possible. Au contraire d'enseignement), ce sont les actes de droiture du caractère, l'absence d'humeur chagrine, l'intrépidité, la bravoure, le calme, la franchise en tout, celle-là même qui engendre les discours comme une flamme de feu. [3] Car si cela n'était pas, le grand Docteur n'aurait pas dit à ses disciples : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur » Matth. 11, 29). Il ne style pas les apôtres au langage élégant, mais à la circonspection du caractère, ne chagrinant personne, excepté ceux qui haïssent le Verbe et qui haïssent des docteurs. En effet, il faut que l'âme qui s'exerce selon Dieu ou bien apprenne fidèlement ce qu'elle ne sait pas, ou bien enseigne clairement ce qu'elle sait. Mais si elle ne veut pas l'un des deux, le pouvant, elle est malade de folie. Car c'est un commencement d'apostasie que le dégoût de renseignement et l'inappétence de la parole, dont a toujours faim l'âme de celui qui aime Dieu. En conséquence, sois fort, sois en santé, sois courageux, et que Dieu te fasse la grâce d'atteindre à la science du Christ.