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Le livre de la hierarchie celeste

III.

Les anges sont aussi représentés sous forme humaine, parce que l'homme est doué d'entendement, et qu'il peut élever le regard en haut; parce qu'il a la forme du corps droite et noble, et qu'il est née pour exercer le commandement; parce qu'enfin s'il est inférieur aux animaux sans raison pour ce qui est de l'énergie des sens, du moins il l'emporte sur eux tous par la force éminente de son esprit, par la puissance de sa raison, et par la dignité de son âme naturellement libre et invincible.

On peut encore, à mon avis, emprunter aux diverses parties du corps humain des images qui représentent assez fidèlement les esprits angéliques Ainsi l'organe de la vue indique avec quelle profonde intelligence les habitants des cieux contemplent les secrets éternels, et avec quelle docilité, avec quelle tranquillité suave, avec quelle rapide intuition, ils reçoivent la limpidité si pure et la douce abondance des lumières divines.

Le sens si délicat de l'odorat symbolise la faculté qu'ils ont de savourer la bonne odeur des choses qui dépassent l'entendement, de discerner avec sagacité et de fuir avec horreur tout ce qui n'exhale pas ce sublime parfum. L'ouïe rappelle qu'il leur est donné de participer avec une admirable science au bienfait de l'inspiration divine. Le goût montre qu'ils se rassasient des nourritures spirituelles et se désaltèrent dans des torrents d'ineffables délices. Le tact est l'emblème de leur habileté à distinguer ce qui leur convient naturellement de ce qui pourrait leur nuire. Les paupières et les sourcils désignent leur fidélité à garder les saintes notions qu'ils ont acquises. L'adolescence et la jeunesse figurent la vigueur toujours nouvelle de leur vie, et les dents, la puissance de diviser, pour ainsi dire, en fragments la nourriture intelligible qui leur est donnée; car tout esprit, par une sage providence, décompose la notion simple qu'il a reçue des puissances supérieures, et la transmet ainsi partagée à ses inférieurs, selon leur disposition respective à cette initiation.Les épaules, les bras et les mains marquent la force qu'ont les esprits d'agir et d'exécuter leurs entreprises. Par le coeur, il faut entendre leur vie divine qui va se communiquant avec douce effusion sur les choses confiées à leur protectrice influence; et par la poitrine, cette mâle énergie qui faisant la garde autour du coeur maintient sa vertu invincible. Les reins sont l'emblème de la puissante fécondité des célestes intelligences. Les pieds sont l'image de leur vive agilité, et de cet impétueux et éternel mouvement qui les emporte vers les choses divines; c'est même pour cela que la théologie nous les a représentées avec des ailes aux pieds. Car les ailes sont une heureuse image de la rapide course, de cet essor céleste qui les précipite sans cesse plus haut, et les dégage si parfaitement de toute vile affection. La légèreté des ailes montre que ces sublimes natures n'ont rien de terrestre, et que nulle corruption n'appesantit leur marche vers les cieux. La nudité en général, et en particulier la nudité des pieds fait comprendre que leur activité n'est pas comprimée, qu'elles sont pleinement libres d'entraves extérieures, et qu'elles s'efforcent d'imiter la simplicité qui est en Dieu.

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Himmlische Hierarchie (Edith Stein)

§ 3.

Da die Theologen das erkannt haben, geben sie den himmlischen Wesen feurige Gestalten und machen so ihre Gottähnlichkeit und größtmögliche Nachahmung Gottes klar. Sie geben ihnen auch Menschengestalt wegen ihrer Kraft zu geistiger Erkenntnis und erhabener Schau und aufrechte und ebenmäßige Körperbildung sowie das natürliche Vorrecht zu herrschen und zu leiten, weil der Mensch mit seinen Sinnen hinter den Tieren zurücksteht, jedoch allen gebietet durch die überlegene Kraft seines Geistes und die Herrschaft seines Vernunfterkennens und seinen von Natur aus freien und unbesieglichen Geist.

Es wäre sogar möglich, in jedem Teil unseres Körpers ein passendes Bild zur Darstellung der himmlischen Kräfte zu finden, z. B. durch die Sehfähigkeit das durchdringende Aufschauen zum göttlichen Licht klarzumachen, das einfach und lichtempfänglich ist und nicht zurückgeworfen wird, sondern ein bewegliches, reines, geöffnetes, leidensfreies Empfangen göttlicher Erleuchtungen ist. Geruchssinn aber ist die Kraft, die die Ausströmung eines den Geist überwältigenden Duftes, soweit möglich, wahrnimmt, übelriechende Dinge sachkundig herausfindet und durchaus flieht.

Die Ohren aber bedeuten das, was ihnen an Erkenntniskraft innewohnt und den göttlichen Hauch verstehend aufnimmt; der Geschmackssinn die Sättigung durch geistliche Speisen und das Aufnehmen köstlicher göttlicher Getränke. Der Tastsinn unterscheidet, was nützlich und schädlich ist. Augenlider und Brauen bedeuten das, was das Verständnis und die Bilder des Göttlichen bewahrt. Jünglingsalter und junge Manneskraft ein ewig blühendes Leben. Die Zähne bedeuten das, was die Vollkommenheit der aufgenommenen Speise zuteilt: Denn jedes geistige Wesen teilt und gestaltet vielfältig die einfache Einsicht, die es von einem höheren empfangen hat, entsprechend der Fassungsweise und -kraft des niederen, in weiser Vorsorge. Schultern, Arme und Hände = schaffende, handelnde und wirkende Kraft. Das Herz ist das Bild des göttlichen Lebens, das seine Lebenskraft in göttlicher Weise auf das verteilt, was es zu versorgen hat. Mit Brust bezeichnen wir eine unbezwingliche Kraft, durch die die belebende Ausspendung des Herzens geschützt wird. Mit Rücken das, was alle Lebenskräfte zusammenhält. Die Füße bezeichnen die Bewegungskraft und den schnellen Lauf der immerwährenden Bewegung, wodurch sie zum Göttlichen hingezogen werden. Deshalb gibt auch die Theologie den heiligen Geistern geflügelte Füße. Der Flügel bedeutet die Schnelligkeit des Aufstiegs zur Höhe und den Lauf des himmlischen Lebens, der zu immer Höherem und Erhabenerem befördert, immer Höheres erstrebt und das Irdische flieht; die Leichtigkeit der Flügel bezeichnet das durchaus Unirdische, das ohne alle Beimischung von Erdenschwere nach oben getragen wird.