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Traité des noms divins
§ 3.
Mais il faut expliquer, je crois, ce que l'Ecriture entend par temps et par durée perpétuelle. Car elle ne réserve pas toujours l'épithète de perpétuel à ce qui échappe à tout engendrement, à ce qui existe de façon vraiment éternelle, ni même aux êtres Indestructibles, immortels, immuables et identiques (comme elle le fait quand elle nous dit, parmi d'autres exemples nombreux: « Ouvrez-vous, portes perpétuelles (Psaume XXIII, 7-9) »), mais elle use souvent de cette épithète pour caractériser ce qui est le plus proche du principe, et il lui arrive d'appliquer l'expression de durée, perpétuelle à la totalité de nos temps, parce que c'est le propre de la durée perpétuelle d'être principe inaltéré et de servir d'étalon universel.
L'Ecriture, d'autre part, appelle temps ce qui est sujet au devenir, à la destruction, à l'altération et au changement. C'est pourquoi nous qui sommes temporellement limités, la théologie affirme pourtant que nous participerons à la perpétuité quand nous parviendrons à cette perpétuité qui exclut toute corruption et qui demeure constamment identique à soi- même. Il arrive en outre aux Ecritures de parler de perpétuité temporelle et de temps perpétuel, mais nous savons qu'il vaut mieux réserver le terme de perpétuité à ce qui est plus proche du principe et appeler temps ce qui est soumis au devenir. N'ayons donc pas la naïveté de croire que tout ce qu'on appelle perpétuel possède la même perpétuité que Dieu qui transcende la perpétuité; mais, suivant en toute rigueur les toutes vénérables Ecritures, entendons ces adjectifs temporel et perpétuel dans le sens qu'elles leur attribuent, et considérons par conséquent comme intermédiaire entre l'être et le devenir tout ce qui participe à la fois à la perpétuité et à la temporalité. (C'est pour éviter ces équivoques que saint Thomas distingue le temps, l'aevum et l'Eternité.)
Quant à Dieu, il faut le célébrer tout ensemble comme Perpétuité et comme Temporalité, car il est la cause de tout temps et de toute perpétuité, mais il faut l'appeler aussi l'Ancien des jours, car il précède le temps et il transcende le temps et c'est lui qui produit la diversité des saisons et des temps. Mais on doit affirmer pourtant qu'il subsiste, antérieur à toute perpétuité, qu'il transcende la perpétuité (Apoc., XI, 15) et que son royaume est le royaume de toute perpétuité. Amen.
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Schriften über "Göttliche Namen" (BKV)
§ 3.
Man muß aber auch, wie ich denke, das Wesen von Zeit und Äon aus den Heiligen Schriften kennen. Denn sie nennen keineswegs nur das alles, was absolut un-geworden und wirklich ewig dauernd ist, allenthalben ewig, sondern auch das Unzerstörbare, Unsterbliche, Unveränderliche und sonst dergleichen, wie wenn sie z. B. sagen: „Erhebet euch, ihr ewigen Tore“1 und Ähnliches. Oft bezeichnen sie das sehr Alte mit dem Namen Äon, und bisweilen hinwieder benennen sie auch die ganze Erstreckung unserer Zeit als Äon, insoweit das Messen des Alten, Unveränderlichen und überhaupt des Seins eine Eigentümlichkeit des Äon ist. Zeit aber nennen sie den Ablauf im Entstehen, Vergehen, Verändern und in S. 140 dem bald so, bald so wechselnden Verhalten. Daher sagt auch die Offenbarung, daß wir selbst, zeitlich hier auf Erden beschränkt, an Äonendauer teilhaben werden, wenn wir in die unvergängliche und stets sich gleichbleibende Ewigkeit kommen. Bisweilen wird in den göttlichen Schriften auch eine zeitliche Äonendauer und eine äonenhafte Zeitlichkeit gefeiert, wenn wir auch wissen, daß sie eher und in eigentlicherem Sinne das Seiende mit Äon und das im Werden Begriffene mit Zeit benennen und offenbaren. Man darf also nicht glauben, daß die als äonenhaft bezeichneten Wesen einfachhin mit Gott, der vor der Ewigkeit ist, gleichewig seien. Wir müssen vielmehr im unwandelbaren Anschluß an die hochheiligen Schriften jene Dinge gemäß dem an ihnen erkannten Charakter als äonenhafte und als zeitliche verstehen, alles dagegen als in der Mitte zwischen dem Seienden und Werdenden liegend erkennen, was einerseits am Äon, andrerseits an der Zeit teilnimmt. Gott aber müssen wir feiern als Äon und als Zeit, als Urheber von aller Zeit und allem Äon, als den Alten der Tage, als den, der vor aller Zeit und über aller Zeit ist und der den Wechsel von Jahres- und Tagzeiten bestimmt, hinwieder aber auch als den, der vor den Äonen existiert, insofern er vor dem Äon und über dem Äon ist und seine Herrschaft eine Herrschaft über alle Äonen ist. Amen. S. 141
Ps. 23, 7. 9. Ἐπάρθητε, πύλαι αἰώνιοι. ↩