Übersetzung
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Du manteau
IV.
Que dire maintenant si, tandis que la mode romaine vous paraît le salut de tous, vous retenez en même temps les dissolutions des Grecs? Ou, s'il n'en va point ainsi, d'où vient que, dans des provinces où régnaient de plus nobles exercices, et que la nature vous a départies pour dompter |162 la stérilité des champs, vous avez adopté les jeux de la palestre, qui usent le corps et le fatiguent sans profit? Pourquoi cette huile mêlée à la poussière dont vous frottez vos membres? Pourquoi vous roulez-vous sur le sable? pourquoi ces aliments qui fortifient sans engraisser? D'où vient que, chez quelques Numides, qui ornent leur tête de la crinière du cheval, on se fait raser le visage jusqu'à la peau, et que le rasoir n'épargne que la tête? D'où vient que les hommes velus emploient la résine pour épiler les parties secrètes, ou la pince pour arracher les poils du menton? Quel prodige donc que de pratiquer tout cela en répudiant le manteau: Ces infamies viennent de l'Asie. Ô Libye, et toi Europe, qu'avez-vous de commun avec des ornements de théâtre que vous ne savez pas revêtir? En effet, pour quelle raison s'épiler à la manière des Grecs, plutôt que de se vêtir à leur façon? Le changement d'habit devient un crime, non pas quand on change la coutume, mais quand on change la nature. Il y a une grande différence entre le respect que l'on doit au temps et celui que réclame la religion. La coutume devra fidélité au temps; la nature la doit à Dieu. Il a donc renversé l'ordre de la nature ce héros de Larisse, lorsqu'il prit les vêtements d'une jeune fille, lui qui avait été nourri de la moelle des bêtes féroces, ce qui lui a fait donner le nom qu'il porte1, parce que ses lèvres n'avaient jamais sucé de mamelles; lui encore qui, formé à une rude école, avait eu pour précepteur un monstre, habitant des forêts et des montagnes.
Je le supporterais dans un enfant que sa mère craint de perdre. Mais qu'après avoir atteint l'âge d'homme, qu'après avoir donné une preuve clandestine de sa virilité avec une jeune fille, il continue de laisser flotter sa stole, de bâtir l'édifice de sa chevelure, de farder sa peau, de |163 consulter son miroir, d'orner son cou, de porter des pendants d'oreilles à la manière des femmes, ainsi que le représente le bouclier conservé à Sigée, voilà ce qui m'indigne. Il est bien vrai que dans la suite il fut soldat; car la nécessité le rendit à son sexe. La trompette du combat avait sonné, et les armes n'étaient pas loin. Le fer, dit le poète, attire l'homme. D'ailleurs, si après avoir senti cet aiguillon, il eût continué de vivre sous des habits de jeune fille, il eût pu se marier aussi comme tel. Voilà donc une double métamorphose: d'homme il devient femme, de femme il devient homme. Changement monstrueux, puisqu'il ne devait ni désavouer la vérité de son sexe, ni confesser ensuite le déguisement. L'une et l'autre manière de changer ne lui valurent rien: la première offensa la nature; la seconde lui enleva la vie.
La volupté a travesti un autre héros, d'une façon plus honteuse encore que ne l'a fait la sollicitude maternelle. Je sais bien que vous l'adorez; mais vous devriez rougir plutôt de ce porteur de massue, de flèches et de peau, qui préféra les ajustements d'une femme à tout ce qui composait sa gloire et son surnom. Une infâme Lydienne a eu le pouvoir de transformer, par une double prostitution, Hercule en Omphale, et Omphale en Hercule. Où est Diomède avec ses crèches sanglantes? où est Busiris avec ses autels convertis en bûchers? où est Géryon, triple dans son unité? La massue d'Hercule regrettait l'odeur de leurs cervelles brisées, pendant qu'elle était arrosée de parfums. Le vieux sang de l'hydre, le vieux sang des Centaures était effacé par la pierre ponce destinée à polir le miroir. Quel fut le triomphe de la mollesse, quand ces flèches qui avaient percé des monstres servaient peut-être à coudre des couronnes! Au reste, les épaules d'une femme honnête, ni même de quelque héroïne, n'auraient jamais pu supporter la rudesse des dépouilles du monstre, si elles n'avaient été apprêtées, adoucies, et parfumées d'avance avec quelque essence odorante ou précieuse, Omphale ne manqua |164 pas de le faire, sans doute. Que dis-je? elle peigna la crinière du monstre; et de peur que la mâchoire du lion ne blessât son cou délicat, elle cacha son mufle dans ses cheveux, et ses dents dans les tresses qui tombaient de son front. Le généreux animal eût rugi sous l'outrage, s'il l'avait pu. Il est certain du moins que Némée, si quelque génie l'habite, poussait des gémissements: alors, en effet, elle s'aperçut qu'elle avait perdu son lion. Ce qu'était Hercule sous les somptueux ornements d'Omphale, on peut en juger par Omphale, que je viens de représenter sous la peau d'Hercule.
L'athlète Cléomaque qui, au pugilat, avait presque égalé le héros de Tirynthe2, après s'être signalé à Olympie, abjura aussi son sexe par une transformation incroyable, en subissant des blessures honteuses3 entre, la peau et au-delà; aussi mérita-t-il d'être couronné parmi les foulons de Novius4, et ce fut à bon droit que le poète comique Lentulus le flétrit dans ses habitants de Catine. En effet, il couvrit de bracelets les traces du gantelet; il échangea le vêtement grossier de l'arène contre la robe des courtisanes.
Je ne parle ni de Physcon ni de Sardanapale. Les connaîtrait-on comme rois, s'ils n'avaient surpassé tous les hommes en dissolution? Il faut me taire d'ailleurs, de peur qu'ils ne m'accusent d'avoir oublié quelques-uns de vos Césars, qui n'ont pas été moins infâmes. Il faudrait une liberté toute cynique pour nommer un César plus impur que Physcon, plus voluptueux que Sardanapale, un demi-Néron enfin5. |165
Le souffle de la vaine gloire n'a pas été moins puissant pour changer le vêtement de l'homme, encore que l'homme restât. Toute passion est un feu qui échauffe; mais sitôt qu'elle arrive à l'affectation, l'ardeur de la gloire est un incendie qui dévore. Tu vois s'allumer à ce brasier un grand roi, qui n'a eu rien au-dessus de lui que la gloire. Vainqueur des Mèdes, il fut vaincu par le vêtement des Mèdes. Écartant la cuirasse triomphale, il se montra sous la robe flottante de ses captifs. Ainsi donc, en jetant sur sa poitrine, à la place de ces écailles dont elle gardait encore l'empreinte, un tissu transparent qui le couvrait sans le cacher, il éteignit sous les brises et la délicatesse de la soie, cette ardeur belliqueuse qui ne lui avait pas permis encore de respirer. Le Macédonien n'était pas assez orgueilleux par lui-même, il fallait encore que la vaine pompe des habits le dégradât.
Mais ne voilà-t-il pas que les philosophes s'abandonnent aux mêmes excès! J'entends dire que plusieurs ont philosophé dans la pourpre. Si le philosophe paraît sous la pourpre, pourquoi pas aussi avec le baxa d'or6? C'est une mode tyrienne, mais qui n'a rien de grec que de porter une chaussure qui n'est pas dorée. Mais un autre, dira-t-on, revêtit la soie et chaussa l'airain. Il avait raison. Il marcha avec une cymbale aux pieds, pour rendre des sons pareils à ceux des Bacchantes, puisqu'il en avait les habits. Que si Diogène aboyait encore quelque part du fond de son tonneau, il n'eût pas souillé de ses pieds fangeux le philosophe, comme s'en souviennent les lits de Platon, mais il l'eût pris par le corps pour le jeter dans le sanctuaire des Cloacines, afin que l'insensé qui avait rêvé qu'il était dieu, saluât les immondices ses sœurs avant de faire reconnaître aux hommes sa divinité. |166
Voilà les habits qu'il est juste de désigner du regard, de montrer au doigt, et de railler avec des signes de tête, puisqu'ils intervertissent la nature et blessent la modestie. Que l'homme qui traîne jusqu'à terre une robe délicate et chargée de plis, entende retentir à ses oreilles ce vers du comique: « Voyez donc ce fou! que d'étoffe perdue! Mais, en vérité, depuis que Rome n'a plus de censeurs qui surveillent et flétrissent, qu'aperçoit-on au sein de cette licence? Des affranchis sous les insignes des chevaliers des esclaves dont les épaules sont encore rouges des meurtrissures du fouet, transformés en personnes libres; des gens de bas aloi déguisés en patriciens, des pâtres en citadins, des bouffons en sénateurs, des paysans en soldats que dire enfin? fossoyeur, corrupteur public, gladiateur, tous sont vêtus comme toi.
Maintenant jette les yeux sur les femmes. Tu verras que Cécina Sévère représenta vivement au sénat que les matrones ne devaient point paraître en public sans la stole traînante. Enfin le décret de l'augure Lentulus punit comme adultère celle qui passerait outre. Loi pleine de sagesse! Quelques matrones romaines avaient répudié à dessein ces vêtements témoins et gardiens de la pudeur, parce qu'ils étaient un obstacle à leurs dissolutions. Mais aujourd'hui, corruptrices d'elles-mêmes, afin qu'on les aborde avec plus de liberté, elles ont proscrit la robe flottante, la ceinture, la pantoufle, le voile, et même la litière et le siège avec lesquels elle étaient toujours dans une sorte de retraite, et comme enfermées chez elles, même lorsqu'on les portait en public. Mais l'un éteint son flambeau, l'autre allume un flambeau qui n'est pas le sien. Regarde ces louves qui vivent de la lubricité publique, et ces courtisanes elles-mêmes qui font de l'artifice un trafic ou plutôt, si tes yeux ne doivent pas même s'abaisser sur ces repaires où la pudeur est immolée au grand jour, contemple-les, quoique de loin, tu y rencontreras des matronnes. Et lorsque la prêtresse de ces cloaques porte des |167 étoffes de soie; lorsqu'elle couvre de perles sa gorge plus impure que le lieu même; lorsqu'elle ajuste à ses mains souillées des plus abominables impuretés, des bracelets que des femmes pudiques ne voudraient pas usurper sur les héros auxquels on les donne pour récompense; lorsque enfin elle attache à une jambe déshonnête un brodequin blanc ou des mules de pourpre, pourquoi n'arrêtes-tu point les yeux sur ces ornements, ou sur ceux qui appellent la religion au secours de leur nouveauté? Ainsi, dans les initiations de Cérès, les femmes sont vêtues de blanc, portent une bandelette distinctive et un chapeau privilégié. Ainsi, celles que passionne un sentiment contraire affectent les vêtements lugubres et couronnent leur tête d'une toison noire, lorsqu'elles s'agitent avec fureur dans le sanctuaire de Bellone, jusqu'à perdre la raison. Ainsi on fête Saturne par des bandes de pourpre plus larges et un manteau couleur de feu, comme celui des Galates; ainsi encore on se rend Esculape favorable par des pantoufles à la manière des Grecs, et par un manteau tel que le mien, si ce n'est que celui-là est plus péniblement ajusté. Raison de plus pour le censurer et le railler du regard, puisque, simple et sans affectation sur ma personne, il est au moins coupable de superstition. En effet, depuis que le manteau a commencé d'être l'habit de la sagesse, qui renonce aux vaines superstitions, il est devenu plus auguste que toutes les dépouilles et tous les voiles du monde. Insigne de nos prêtres, il s'élève au-dessus de la tiare et des autres ornements. Baisse donc les veux, je te le conseille; vénère un vêtement qui ne peut avoir à tes yeux qu'un défaut, celui d'avoir répudié tes erreurs.
Achille, de Α-χοιλος, sans lèvres, parce qu'il ne s'en était pas servi pour téter. ↩
Au lieu de antè, j'ai lu avec quelques éditions, arte. ↩
Succubum agens, dit le commentateur. ↩
Le poète Novius a écrit une fable sous ce titre, le Foulon, pour se moquer de ceux qui trafiquent honteusement d'eux-mêmes. Plaute désigne un acte de ce genre par ces mots: fructus fullonius. Mais pourquoi foulon? parce que, disent les commentateurs, ces sortes d'hommes étaient aussi flexibles aux désirs d'autrui, que le drap lorsqu'il a été foulé. ↩
Ce trait retombe sur Domitien. Tertullien l'a déjà appelé ailleurs une moitie de Néron. On sait d'ailleurs que Domitien affectait de prendre le nom de cet empereur. ↩
Espèce de chaussure. ↩
Edition
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De pallio
IV.
[1] Quid nunc, si est Romanitas omni salus, nec honestis tamen modis ad Graios estis? Aut, ni ita est, unde gentium in prouinciis melius exercitis, quas natura agro potius eluctando commodauit, studia palaestrae, male senescentia et cassum laborantia et lutea unctio et puluerea uolutatio, arida saginatio? Vnde apud aliquos Numidas etiam equis caesariatos iuxta cutem tonsor et cultri uertex solus immunis? Vnde apud hirtos et hirsutos tam rapax a culo resina, tam furax a mento uolsella? Prodigium est haec sine pallio fieri. Illius est haec tota res Asiae. Quid tibi Libya, et Europa, cum xysticis munditiis, quas uestire non nosti? Reuera enim quale est Graecatim depilari magis quam amiciri?
[2] Habitum transferre ita demum culpae prope est, si non consuetudo, sed natura mutetur. Sat refert inter honorem temporis et religionem. Det consuetudo fidem tempori, natura deo. Naturam itaque concussit Larissaeus heros in uirginem mutando, ille ferarum medullis educatus (unde et nominis concilium, quandoquidem labiis uacuerat ab uberum gustu), ille apud rupicem et siluicolam et monstrum eruditorem scrupea schola eruditus. Feras, si in puero, matris sollicitudinem patiens; certe iam histriculus, certe iam uirum alicui clanculo functus adhuc sustinet stolam fundere, comam struere, cutem fingere, speculum consulere, collum demulcere, aurem quoque foratu effeminatus, quod illi apud Sigeum strongyla seruat.
Plane postea miles est; necessitas enim reddidit sexum. De proelio sonuerat, nec arma longe. Ipsum, inquit, ferrum uirum attrahit. Ceterum, si post incentiuum quoque puellam perseuerasset, potuit et nubere. Ecce itaque mutatio. Monstrum equidem geminum, de uiro femina, mox de femina uir, quando neque ueritas negari debuisset neque fallacia confiteri. Vterque habitus mutandi malus, alter aduersus naturam, alter contra salutem.
[3] Turpius adhuc libido uirum cultu transfigurauit quam aliqua materna formido. Tametsi adoratur a uobis qui erubescendus est, ille scytalosagittipelliger, qui totam epitheti sui sortem cum muliebri cultu compensauit. Tantum Lydiae clanculariae licuit, ut Hercules in Omphale et Omphale in Hercule prostitueretur. Vbi Diomedes et cruenta praesepia? Vbi Busiris et bustuaria altaria? Vbi Geryon ter unus? Cerebris adhuc eorum claua foetere malebat, cum unguentis offenderetur. Vetus iam Hydrae Centaurorumque sanguis in sagittis pumice spiculi excludebatur, insultante luxuria, ut post monstra transfixa coronam forsitan suerent. Ne sobriae mulieris quidem aut uiraginis alicuius scapulae sub exuuias bestiae tantae introire potuissent, nisi diu mollitas et euigoratas et exodoratas, quod apud Omphalem balsamo aut telino spero factum. Credo et iubas pectinem passas, ne ceruicem eneruem inureret sciria leonina. Hiatus crinibus infarsus, genuini inter antias adumbrati: tota oris contumelia mugiret, si posset. Nemea certe, si quis loci genius, ingemebat: tunc enim se circumspexit leonem perdidisse. Qualis ille Hercules in serico Omphales fuerit, iam Omphale in Herculis scorto designata descripsit.
[4] Sed et qui ante Tirynthium accesserat, pugil Cleomachus, post Olympiae cum incredibili mutatu de masculo fluxisset, intra cutem caesus et ultra, inter Fullones iam Nouianos coronandus meritoque mimographo Lentulo in Catinensibus commemoratus, utique sicut uestigia cestuum uiriis occupauit, ita et endromidis solocem aliqua multicia synthesi extrusit.
[5] Physconem et Sardanapallum tacendum est, qui nisi insignes libidinum, alias reges nemo nosset. Tacendum autem, ne quid et illi de Caesaribus quibusdam uestris obmussitent pariter propudiosis, ne caninae forte constantiae mandatum sit impuriorem Physcone et molliorem Sardanapallo Caesarem designare et quidem Subneronem.
[6] Nec tepidior uis uanae quoque gloriae mutandis induuiis, etiam uiro saluo. Calor est omnis affectus; uerum cum in affectationem flabellatur, iam de incendio gloriae ardor est. Habes igitur ex isto fomite aestuantem magnum regem, sola gloria minorem. Vicerat Medicam gentem, et uictus est Medica ueste. Triumphalem cataphracten amolitus in captiua sarabara decessit; pectus squamarum signaculis disculptum textu perlucido tegendo nudauit, anhelum adhuc ab opere belli, et ut mollius uentilante serico extinxit. Non erat satis animi tumens Macedo, ni illum etiam uestis inflatior delectasset; nisi quod et philosophi, puto, ipsi aliquid eiusmodi affectant.
[7] Audio enim et in purpura philosophatum. Si philosophus in purpura, cur non et in baxa? Tyrium calciari nisi auro minime Graecatum decet. Atquin alius et sericatus et crepidam aeratus incessit. Digne quidem, ut bacchantibus indumentis aliquid subtinniret, cymbalo incessit. Quod si iam tunc locorum Diogenes de dolio latraret, non caenulentis pedibus, ut tori Platonici sciunt,
[8] Tales igitur habitus, qui de natura et modestia transferunt, et acie figere et digito destinare et nutu tradere merito sit. Prorsus, si quis Menandrico fluxu delicatam uestem humi protrahat, audiat penes se quod et comicus: Qualem demens iste chlamydem disperdit? Enimuero iamdudum censoriae intentionis episcynio disperso, quantum denotatui passiuitas offert? Libertinos in equestribus, subuerbustos in liberalibus, dediticios in ingenuis, rupices in urbanis, scurras in forensibus, paganos in militaribus: uespillo, leno, lanista tecum uestiuntur.
[9] Conuerte et ad feminas. Habes spectare, quod Caecina Seuerus grauiter senatui impressit, matronas sine stola in publico. Denique, Lentuli auguris consultis, quae ita sese exauctorasset, pro stupro erat poena; quoniam quidem indices custodesque dignitatis habitus, ut lenocinii factitandi impedimenta, sedulo quaedam desuefecerant. At nunc in semetipsas lenocinando, quo planius adeantur, et stolam et supparum et crepidulum et caliendrum, ipsas quoque iam lecticas et sellas, quis in publico quoque domestice ac secrete habebantur, eierauere. Sed alius extinguit sua lumina, alius non sua accendit. Aspice lupas, popularium libidinum nundinas, ipsas quoque frictrices, et si praestat oculos abducere ab eiusmodi propudiis occisae in publico castitatis, aspice tamen uel sublimis, iam matronas uidebis.
[10] Et cum latrinarum antistes sericum uentilat et immundiorem loco ceruicem monilibus consolatur et armillas, quas ex uirorum fortium donis ipsae quoque matronae temere usurpassent, omnium pudendorum conscias manus inserit, impuro cruri purum aut mulleolum inducit calceum, cur istos non spectas uel illos item habitus, qui nouitatis uestitu religionem mentiuntur? Cum ob cultum omnia candidatum et ob notam uittae et priuilegium galeri Cereri initiantur; cum ob diuersam affectionem tenebricae uestis et tetrici super caput uelleris in Bellonae montes fugantur; cum latioris purpurae ambitio et Galatici ruboris superiectio Saturnum commendat. Cum ipsum hoc pallium morosius ordinatum et crepidae Graecatim Aesculapio adulantur, quanto tunc magis arguas illud et urgeas oculis, et