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Werke Tertullian (160-220) De corona militis

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De corona militis

X

[1] Ita cum idcirco proponis deorum saecularium commenta etiam apud Deum deprehendi, ut inter haec coronam quoque capitis communi usui uindices, ipse tibi iam praescribis non habendum in communione usus apud nos quod non inueniatur in Dei rebus. Quid enim tam indignum Deo quam quod dignum idolo? Quid autem tam dignum idolo quam quod et mortuo? [2] Nam et mortuorum est ita coronari, quoniam et ipsi idola statim fiunt et habitu et cultu consecrationis, quae apud nos secunda idololatria est. Igitur qui careant sensu, illorum erit perinde uti ea re, cuius careant sensu, atque si abuti eo uellent, si sensu non carerent. Nulla uero distantia est abutendi, cum ueritas cessat utendi: cessante natura sentiendi qua uult, quis abutatur, cum non habeat qua utatur? [3] Nobis autem abuti apud apostolum non licet, facilius non uti docentem. Nisi quod nec abutuntur qui nihil sentiunt, sed uacant totum, et est ipsum quoque opus mortuum, quantum in idolis, uiuum plane, quantum in daemoniis ad quae pertinet superstitio. "Idola nationum, inquit Dauid, argentum et aurum: oculos habent, nec uident, nares, nec odorantur, manus, nec contrectabunt." [4] Per haec enim floribus frui est. Quod si tales edicit futuros qui idola fabricantur, tales iam sunt qui secundum idolorum ornatum quid utuntur. Omnia munda mundis; ita et immunda omnia immundis. Nihil autem immundius idolis. — Ceterum substantiae mundae, ut Dei res, et hac sua condicione communes usui. — Sed et ipsius usus administratio interest. [5] Nam et ego mihi gallinaceum macto, non minus quam Aesculapio Socrates, et si me odor alicuius loci offenderit, Arabiae aliquid incendo, sed non eodem ritu, nec eodem habitu, nec eodem apparatu, quo agitur apud idola. Si enim uerbo nudo conditio polluitur, — ut apostolus docet: "Si quis autem dixerit: hoc idolothytum est, ne contigeris", — multo magis, cum saltitaueris habitu et ritu et apparatu idolothytorum, contaminatur. Ita et corona idolothytum efficitur. [6] Hoc enim ritu et habitu et apparatu idolis immolatur auctoribus suis, quorum eo uel maxime proprius est usus, ne in communionem possit admitti, quod in Dei rebus non inuenitur. Propterea apostolus clamat: "Fugite idololatriam!" Omnem utique et totam. [7] Recogita siluam et quantae latitant spinae. Nihil dandum idolo; sic nec sumendum ab idolo. Si in idolio recumbere alienum est a fide, quid in idoli habitu uideri? Quae communio Christo et Beliae? Et ideo fugite. Longum enim diuortium mandat ab idololatria. In nullo proxime agendum: draco etiam terrenus de longinquo homines spiritu absorbet. [8] Altius Iohannes: "Filioli, inquit, custodite uos ab idolis!"; non iam ab idololatria quasi officio, sed ab idolis, id est ab ipsa effigie eorum. Indignum enim ut imago Dei uiui imago idoli et mortui fias. Vsque adhuc proprietatem istius habitus et ex originis censu et ex superstitionis usu idolis uindicamus, ex eo praeterea quod, dum in rebus Dei non refertur, magis magisque illorum deputatur in quorum et anti quitatibus et sollemnitatibus et officiis conuenitur. [9] Ipsae denique fores et ipsae hostiae et arae, ipsi ministri ac sacerdotes eorum coronantur. Habes omnium collegiorum sacerdotalium coronas apud Claudium. Sed et illam interstruximus distinctionem differentium rationalium et inrationalium eis occurrentem, qui communionem in omnibus de quorundam exemplorum occasione defendunt. [10] Ad hanc itaque partem causas iam ipsas coronarias inspici superest, ut, dum ostendimus extraneas, immo et contrarias disciplinae, nullam earum rationis patrocinio fultam probemus, quo posset habitus huiusmodi quoque communioni uindicari, sicut et quidam quorum exempla nobis obiectantur.

Übersetzung ausblenden
De la couronne du soldat

X.

Ainsi, lorsque lu allègues que les ornements des dieux du siècle se rencontrent aussi chez le Dieu véritable, pour en conclure que la couronne est d'un usage commun à tous, tu établis pour toi-même cette loi: Il ne faut participer à l'usage de quoi que ce soit qui ne se rencontre pas dans les choses de Dieu. En effet, quoi de si indigne de Dieu que ce qui est digne d'une idole? Quoi de si digne d'une idole que ce qui est digne d'un mort? Car c'est chose qui appartient à des morts que d'être couronné, puisque ces morts deviennent sur le champ des idoles, et par leur forme, et par le culte qui les consacre, ce qui est à notre avis la seconde idolâtrie. A ceux donc qui manquent de sentiment, d'user de la chose dont ils n'ont pas le sentiment comme s'ils voulaient en abuser, dans le cas où ils ne seraient pas privés de sentiment! Car il n'y a point de différence entre abuser d'une chose, soit que la |142 vérite de l'usage cesse avec le sentiment, soit que l'on n'en puisse abuser à sa volonté, par l'absence de la chose elle-même. Quant à nous, l'Apôtre ne nous permet pas d'abuser, puisqu'il nous enseigne plutôt à ne pas user de tout-, si ce n'est toutefois que ceux qui n'ont pas de sentiment, n'abusent pas, parce que tout est néant dans ce culte. L'adoration est une œuvre morte quant à l'idole, mais elle est vivante quant aux démons, auxquels s'adresse la superstition. « Qu'est-ce que les idoles des nations, s'écrie David?

De l'argent et de l'or. Elles ont des yeux et ne voient pas; des narines, et elles ne respirent pas; des mains, et elles ne touchent pas; » c'est par ces organes que l'on jouit des fleurs. Que s'il prédit à ceux qui fabriquent des idoles qu'ils leur ressembleront, ceux-là leur ressemblent déjà qui usent des ornements consacrés aux idoles. « Tout est pur pour ceux qui sont purs; de même tout est impur pour ceux qui sont impurs: » or, quoi de plus impur que les idoles?

Au surplus, toutes les substances, en tant que créatures de Dieu, sont pures, et à ce titre sont d'un usage commun; mais la manière d'en user n'est point indifférente. En effet, j'immole un coq pour moi, de même que Socrate pour Esculape: que l'odeur de quelque lien me répugne, je brûle quelque parfum d'Arabie; sans doute, mais non avec les mêmes rites, les mêmes insignes, les mêmes cérémonies que devant une idole. Si, en effet, la simple parole suffit pour souiller la créature, au témoignage de l'Apôtre, « Si quelqu'un vous dit: Ceci a été immolé aux idoles, n'y touchez point, » à pins forte raison est-elle souillée, quand vous dansez avec le vêtement, le rite et la cérémonie des idoles. Ainsi la couronne devient chose consacrée aux idoles. Avec ce rite, ce vêtement et ces cérémonies, elle est immolée à ses propres auteurs dans la personne de l'idole. Aussi le Chrétien ne doit-il pas participer à un usage qui leur est spécialement réservé, puisqu'il ne se trouve point parmi les choses de Dieu. |143

Voilà pourquoi l'Apôtre s'écrie: « Fuyez l'idolâtrie: » donc toute espèce d'idolâtrie, l'idolâtrie tout entière! Regarde-la comme une forêt épaisse où se cachent des épines sans nombre. Il ne faut rien donner à l'idole, si l'on ne peut rien accepter de l'idole, « Si c'est chose contraire à la foi que de s'asseoir à la table des idoles, » que sera-ce de paraître avec les insignes de l'idole? « Qu'y a-t-il de commun entre le Christ et Bélial? » Voilà pourquoi il nous dit: Fuyez! car il nous recommande un long divorce avec l'idolâtrie, dont nous ne devons jamais approcher en quoi que ce soit. En effet, le dragon terrestre tue de loin les hommes par son souffle. Jean va plus loin encore: « Mes petits enfants, gardez-vous des idoles, » dit-il, non pas seulement de l'idolâtrie en tant que culte, mais des idoles, c'est-à-dire de tout ce qui en a l'apparence. Image du Dieu vivant, te convient-il de devenir l'image d'une idole et d'un mort?

Jusqu'ici nous avons prouvé que cet usage des couronnes est consacré aux idoles, soit par son origine, soit par la superstition de ses pratiques: de ce qu'il ne se trouve pas parmi les choses de Dieu, nous en concluons principalement qu'il appartient surtout à ceux dans les antiquités desquels il se rencontre, ainsi que dans leurs solennités et leurs cérémonies. En un mot, leurs temples, leurs victimes, leurs autels, leurs sacrificateurs et leurs prêtres eux-mêmes portent des couronnes. Ouvre Claudius: tu y trouveras les couronnes de tous les collèges de prêtres. Nous avons aussi mêlé à cette discussion la distinction des usages légitimes et illégitimes, pour aller au-devant de ceux qui, prenant occasion de quelques exemples, soutiennent la communauté en toutes choses. Il ne reste donc plus sur ce point qu'à examiner les causes de cet usage, afin que montrer qu'elles sont étrangères, il y a mieux, qu'elles sont opposées à la discipline, ce soient autant de preuves qu'aucune d'elles n'a en sa faveur le patronage de la raison, pour qu'une pareille coutume puisse être |144 commune aux païens et aux Chrétiens, malgré les exemples de quelques-uns que l'on nous oppose.

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