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Werke Tertullian (160-220) Scorpiace

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Scorpiace

IV.

[1] Hanc igitui si a primordio constat et prohibitam de tot tantisque praeceptis et numquam inpune commissam de tot tantisque documentis nec ullum tam superbum crimen deputari apud deum, quam huiusmodi transgressionem, ultro intellegere debemus diuinarum et denuntiationum et executionum intentionem iam tunc martyriis patrocinatam non modo non dubitandis, uerum etiam sustinendis, quibus scilicet locum fecerat prohibendo idololatrian. Aliter enim martyria non euenirent. Et utique auctoritatem suam praestruxerat uolens ea euenire quibus locum fecerat. [2] Nunc enim de dei uoluntate conpungimur, et ingeminat scorpius plagam, hanc negans, hanc accusans uoluntatem, ut aut alium deum insinuet, cuius haec non sit uoluntas, aut nostrum nihilominus destruat, cuius talis sit uoluntas, aut omnino neget uoluntatem dei, si ipsum negare non poterit. [3] Nos autem de deo alibi dimicantes et de reliquo corpore haereticae cuiusque doctrinae nunc in unam speciem congressionis certas praeducimus lineas, non alterius dei quam Israelis eam defendentes uoluntatem quae martyriis locum fecerit, tam ex praeceptis prohibitae semper quam ex iudiciis punitae idololatriae. Si enim praeceptum obseruando uim patior, hoc erit quodammodo obseruandi praecepti praeceptum, ut id patiar per quod potero obseruare praeceptum, uim scilicet, quaecumque mihi imminet cauenda ab idololatria. [4] Et utique qui inponit praeceptum, extorquet obsequium. Non potuit ergo noluisse ea euenire per quae constabit obsequium. Praescribitur mihi, ne quem alium deum dicam, ne uel dicendo, non minus lingua quam manu, deum fingam neque alium adorem aut quo modo uenerer praeter unicum illum, qui ita mandat, quem et iubeor timere, ne ab eo deserar, et de omni substantia diligere, ut pro eo moriar. [5] Huic sacramento militans ab hostibus prouocor. Par sum illis, nisi illis manus dedero. Hoc defendendo depugno in acie, uulneror, concidor, occidor. Quis hunc militi suo exitum uoluit, nisi qui tali sacramento eum consignauit?

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Le scorpiâque, antidote contre la morsure des scorpions

IV.

S'il est certain que, dès l'origine, l'idolâtrie a été défendue par des prohibitions répétées autant que menaçantes; si des exemples nombreux et terribles démontrent qu'elle n'est jamais demeurée impunie, et qu'il n'y a pas devant Dieu un crime plus insolent que cette transgression de la loi, nous sommes forcés de le reconnaître de nous-mêmes, l'intention des menaces et des vengeances divines est une autorité en faveur du martyre, qu'il faut non pas accepter avec défiance, mais supporter avec courage. Interdire l'idolâtrie, c'était ouvrir la porte à la confession du nom sacré; sans quoi, où seraient ces généreux dévouements? L'autorité divine préludait d'avance à ce dont elle préparait l'exécution. Aujourd'hui donc, si nous sommes sous l'aiguillon, c'est Dieu qui nous y a placés. Le scorpion envenime la plaie en niant et en blasphémant cette volonté, soit pour insinuer un autre Dieu dont la volonté serait différente, soit pour décréditer le nôtre dont telle est la volonté, soit pour donner un démenti à la volonté de ce Dieu, dans l'impuissance de le nier lui-même. Nous avons vengé ailleurs l'existence de ce Dieu, dans un combat contre chaque hérésie en particulier. Aujourd'hui, renfermés dans une attaque unique, nous établissons ce principe que la volonté du Dieu d'Israël, et de ce Dieu seul, ouvrit la porte au martyre, soit en prohibant constamment l'hérésie, soit en la châtiant quand elle a eu lieu. Si enfin il en coûte pour obéir au précepte, une des conditions de l'observation du précepte sera que je souffre tout ce qui est attaché à la fidélité au précepte, qu'est-ce à dire? que je m'expose aux outrages qui m'attendent dès que je me tiens en garde contre l'hérésie. Qui m'impose le précepte, m'impose l'obéissance, apparemment. Qui veut la soumission en veut les éléments et les moyens. Mon souverain législateur me dit: « Tu ne reconnaîtras d'autre Dieu que moi. De bouche ou d'action, n'importe, tu ne créeras aucun autre Dieu. Tu n'en adoreras point d'autre que celui qui t'a donné ces ordres, quelle que soit la forme d'adoration. » Il me commande encore de le craindre, de peur qu'il ne m'abandonne, et de l'aimer de toutes les facultés de mon être, jusqu'à livrer ma vie pour lui. J'ai fait serment de mourir sous ses drapeaux. Ses ennemis me défient au combat. Leur donner la main, ce serait me montrer aussi lâche qu'eux. Non, je garderai ma foi sur le champ de bataille; blessé, percé, immolé, que m'importe? Qui a voulu le trépas de son défenseur, sinon celui qui l'a marqué d'avance pour cet héroïque dévouement?

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