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Werke Tertullian (160-220) De Idololatria

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De l'idolatrie

X.

Il faut nous occuper aussi des maîtres d'école et des autres professeurs de belles-lettres. Qu'ils touchent par bien des points à l'idolâtrie, on ne peut en douter. D'abord il leur est nécessaire de prêcher les dieux des nations, d'expliquer les noms, les généalogies, les fables et les ornements dont on a embelli leurs histoires, enfin, d'observer leurs fêtes et leurs solennités en échange du tribut qu'ils en reçoivent. Quel maître d'école, s'il n'a pas la nomenclature des sept idoles, s'abstiendra cependant des quinquatries1? Il consacre à Minerve le premier argent2 qu'il reçoit de chaque nouveau disciple, de sorte que, s'il ne se prostitue pas à quelque idole, au moins peut-on l'appeler idolâtre de discours. Croyez-vous qu'il soit moins souillé en accroissant le renom et les honneurs d'une idole, qu'en célébrant, les Minervalles en mémoire de Minerve, et les Saturnales en l'honneur de Saturne, fêtes que les derniers des esclaves sont obligés de célébrer à l'approche des Saturnales? Ajoutez à cela qu'il lui faut recevoir les étrennes, fêter les sept collines3, le solstice d'hiver, déposer des présents sur la tombe de ceux que l'on pleure. Il faut couronner les écoles de guirlandes eu l'honneur de Flora. Les prêtresses et les édiles sacrifient pour l'école; l'école est fermée le jour de ces solennités. Mêmes vacances au jour de la naissance de l'idole: pas une pompe de Satan qui ne soit fréquentée. Peut-on penser que ces abominations sont indignes du Chrétien, sans penser également qu'elles sont interdites au maître d'école?

---- On nous dira, je le sais: S'il n'est pas permis aux serviteurs de Dieu d'enseigner les belles-lettres, il n'est donc pas permis non plus de les apprendre? Mais alors comment se formera-t-on à la sagesse humaine? Comment saura-t-on penser et agir, puisque la littérature est la clef de toute la vie? Comment répudier les études profanes, puisque sans elles il n'y a plus d'études religieuses?

----Voyons donc jusqu'où va la nécessité de cette éducation: ne peut-on pas en admettre une partie, en rejeter une autre? D'abord, il est plus raisonnable à un Chrétien d'apprendre les belles-lettres que de les enseigner. Car apprendre et enseigner sont choses bien différentes. Si un fidèle enseigne la littérature, il est hors de doute qu'en expliquant une doctrine pleine de faux dieux, il la fait valoir; en la communiquant, il l'affirme; en la racontant, il lui rend témoignage. Il les appelle même des dieux. Or la loi, nous l'avons dit, ne veut pas qu'on les appelle des dieux, ni que ce nom soit pris en vain. Qu'est-ce donc que le début de l'éducation? Les premiers fondements de la foi jetés en faveur du démon. Ne me demandez plus si celui-là est coupable d'idolâtrie, qui catéchise sur les idoles. Mais lorsque le fidèle étudie, s'il a le sentiment de ce qu'il est, surtout s'il l'a depuis long-temps, il ne reçoit ni n'admet ces puérilités. Ou bien, commence-t-il à croire? il croira de préférence ce qu'il a appris d'abord, c'est-à-dire sur Dieu et la foi. Tout le reste, par conséquent, il le repousse sans l'accepter. Il sera donc aussi en sûreté que celui qui, le sachant bien, prend de la main d'un ignorant un poison qu'il se garde bien de boire. Celui-ci a une excuse dans la nécessité: il ne peut s'instruire autrement. De même qu'il est plus facile de renoncer à enseigner les belles-lettres qu'à les apprendre, de même il sera plus facile au disciple fidèle de s'interdire les souillures des solennités païennes, publiques ou privées, qu'au maître de s'en abstenir.


  1. Fêtes qui, d'après Varron et Festus, se célébraient le cinquième jour des ides de mars. ↩

  2. Cet argent s'appelait minerval. ↩

  3. Fête en l'honneur de l'agrandissement de Rome; elle avait lieu vers la fin de décembre. ↩

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De Idololatria

X.

[1] Quaerendum autem est etiam de ludimagistris, sed et ceteris professoribus litterarum. Immo non dubitandum affines illos esse multimodae idololatriae. Primum quibus necesse est deos nationum praedicare, nomina, genealogias, fabulas, ornamenta honorifica quaeque eorum enuntiare, tum sollemnia festaque eorundem obseruare, ut quibus uectigalia sua supputent. [2] Quis ludimagister sine tabula VII idolorum Quinquatria tamen frequentabit ? Ipsam primam noui discipuli stipem Mineruae et honori et nomini consecrat, ut, etsi non profanatus alicui idolo uerbotenus de idolothyto esse dicatur, pro idololatra uitetur. Quid ? Minus est inquinamenti ? Eoque praestat quaestus et nominibus et honoribus idolo nuncupatus ? [3] Quam Minerualia Mineruae, quam Saturnalia Saturni, quae etiam seruiculis sub tempore Saturnalium celebrari necesse est. Etiam strenuae captandae et septimontium, et Brumae et carae cognationis honoraria exigenda omnia, Florae scholae coronandae ; flaminicae et aediles sacrificant creati; schola honoratur feriis. [4] Idem fit idoli natali; omnis diaboli pompa frequentatur. Quis haec competere Christiano existimabit, nisi qui putabit conuenire etiam non magistro ? Scimus dici posse : si docere litteras dei seruis non licet, etiam nec discere licebit, et, quomodo quis institueretur ad prudentiam interim humanam uel ad quemcumque sensum uel actum, cum instrumentum sit ad omnem uitam litteratura ? Quomodo repudiamus saecularia studia, sine quibus diuina non possunt ? [5] Videamus igitur necessitatem litteratoriae eruditionis, respiciamus ex parte eam admitti [non] posse, ex parte uitari. Fideles magis discere quam docere litteras capit; diuersa est enim ratio discendi et docendi. Si fidelis litteras doceat, insertas idolorum praedicationes sine dubio, dum docet, commendat, dum tradit, affirmat, dum commemorat, testimonium dicit. [6] Deos ipsos hoc nomine obsignat, cum lex prohibeat, ut diximus, deos pronuntiari et nomen hoc in uano conlocari. Hinc prima diabolo fides aedificatur ab initiis eruditionis. Quaere, an idololatrian committat qui de idolis catechizat. At cum fidelis haec discit, si iam sapit, quid sit, neque recipit neque admittit, multo magis, si dudum sapit. Aut ubi coeperit sapere, prius sapiat oportet quod prius didicit, id est de deo et fide. Proinde illa respuet nec recipiet et erit tam tutus, quam qui sciens uenenum ab ignaro accipit nec bibit. [7] Huic necessitas ad excusationem deputatur, quia aliter discere non potest. Tanto autem facilius est litteras non docere quam non discere, quanto et reliqua scholarum de publicis ac propriis sollemnitatibus inquinamenta facilius discipulis fidelis non adibit quam magister non frequentabit.

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