3.
Au douzième et au treizième livres, nous avons raisonné sur le second fils de Noé, Cham, comme si la malédiction de son père était, d’après l’Ecriture, tombée sur lui-même et non sur son fils Chanaan 1. Dans le quatorzième nous avons parlé du soleil et de la lune comme s’ils avaient du sentiment et pour cela toléraient leurs vains adorateurs 2. Cependant ces mots peuvent être considérés, quant à leur signification, comme transportés de l’être animé à l’être inanimé, forme de locution qui s’appelle métaphore en grec, et qu’emploie l’Ecriture en disant de la mer, que « voulant s’avancer, elle frémit dans le sein maternel qui la porte 3; » quoique la mer n’ait aucune volonté. Dans le vingt-neuvième : « A Dieu ne plaise qu’il y ait la moindre laideur dans les membres des Saints, même dans les organes de la génération. Car on ne les appelle bonteux que parce qu’ils n’ont pas la même apparence de beauté, que ceux qui ont été placés en vue 4. » J’ai donné dans d’autres écrits postérieurs, une raison meilleure et plus probable pourquoi ce terme honteux leur est appliqué par l’Apôtre même 5: c’est à cause de la loi qui répugne dans les membres à la loi de l’esprit 6, loi qui a son principe dans le péché, et non dans l’institution première de notre nature. Cet ouvrage commence ainsi : « Il y a eu un certain Faustus. »