3.
Quand j’ai dit du Père et du Fils: « Celui qui engendre et celui qu’il engendre est un 1; »je devais dire sont un, comme la divine Vérité le dit elle-même : « Mon Père et moi nous sommes un 2. » Il me déplaît aussi d’avoir dit que dans cette vie l’âme, en con naissant Dieu, est déjà bienheureuse, à moins que ce ne soit en espérance. De même, ce passage est mal sonnant : « Il n’y a pas qu’une seule voie qui mène à la sagesse 3. » Car il ne peut y avoir d’autre voie que le Christ qui a dit : «Je suis la voie 4. » J’aurais dû éviter d’offenser ici les oreilles religieuses ; quoique pourtant autre soit cette voie universelle, autres les voies que chante le Psalmiste : «Faites-moi connaître vos voies, Seigneur, et enseignez-moi vos sentiers 5. » Ensuite lorsque j’ai écrit : «Il faut absolument fuir ces choses 6, » je devais prendre garde de paraître incliner vers la fausse maxime de Porphyre qui affirme qu’il faut fuir tout ce qui est corps. Il est vrai, je n’ai pas dit « toutes les choses sensibles : j’ai dit « ces choses, » c’est-à-dire les choses corruptibles. Mais il valait mieux dire: De telles choses sensibles n’existeront pas dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre du siècle futur.