1.
Lors donc que j’eus abandonné tout ce que j’avais acquis ou tout ce que je souhaitais d’acquérir des biens qu’on désire dans ce monde, et que je me fus entièrement voué aux libres loisirs de la vie chrétienne, bien que je ne fusse pas encore baptisé, j’écrivis d’abord contre ou sur les Académiciens. Leurs arguments inspirent à plusieurs le désespoir de la vérité; ils éloignent le sage de donner son adhésion à aucune réalité, et de considérer quoi que ce soit comme certain et manifeste; car d’après eux tout est incertitude et obscurité. J’avais été ébranlé par ces arguments et je voulais les détruire en leur opposant des raisons aussi fortes que possible. Par la miséricorde et l’assistance de Dieu, j’y parvins.