7.
En un autre endroit j’ai défini le péché mortel contre un frère, duquel saint Jean dit
« Je ne dis pas que personne prie pour lui 1;» je l’ai défini, dis-je, en ces mots: « Le péché mortel contre un frère est, je pense, celui que l’on commet quand, après que l’on a connu Dieu par la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ, l’on porte atteinte à la fraternité et que l’on est poussé, par les flammes de l’envie, contre cette grâce par laquelle on a été réconcilié avec Dieu 2 ». Je n’ai pas prouvé mon dire, parce que je l’ai énoncé comme étant seulement ma pensée. Mais il fallait ajouter:
si toutefois on achève sa vie dans cette atroce perversité; car il ne faut jamais désespérer ici-bas même des plus méchants; et on a raison de prier toujours pour celui de qui on ne désespère pas.