CHAPITRE VII. LE VERBE DIVIN, FILS DE DIEU, COÉTERNEL AU PÈRE.
9. Vous nous appelez donc plus haut; vous nous appelez à l’intelligence du Verbe-Dieu, Dieu en vous, Verbe qui se prononce et prononce tout de toute éternité; parole sans fin, sans succession, sans écoulement; qui dit éternellement, et tout à la fois, toutes choses. Autrement le temps et la vicissitude seraient en vous, et, dès lors, plus de véritable éternité, plus de véritable immortalité. C’est ainsi, je le sais, mon Dieu, et grâces à vous! Je le sais, et vous bénis, Seigneur, et, avec moi, quiconque n’a pas un coeur ingrat au bienfait éclatant de votre lumière.
Nous savons, Seigneur, nous savons que, n’être plus ce qu’on était, qu’être ce qu’on n’était pas, c’est là naître et mourir. Aussi, rien en votre Verbe ne passe, rien ne succède, parce qu’il est immortel, parce qu’il est éternel eu vérité. Et c’est par ce Verbe, coéternel avec vous, que vous dites, de toute éternité, et tout à la fois, toute ce que vous dites, et qu’il est ainsi que vous dites. Et votre parole est votre seule action; et néanmoins ce n’est ni tout à la fois, ni de toute éternité, que s’est accomplie l’oeuvre de votre parole.
