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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Academicos

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Contre les Académiciens

3.

Aborde donc avec moi la philosophie; tu y trouveras la raison de tes inquiétudes et de tes doutes accoutumés. Je n'ai à craindre en toi ni paresse naturelle ni pesanteur d'esprit. Quand tes affaires te laissaient quelque loisir, quel autre montrait dans nos entretiens plus d'attention, plus de pénétration que toi? Ne te payerai-je jamais en reconnaissance? est-ce que par hasard je te dois peu? Quand, jeune et pauvre, je quittai mon pays pour commencer mes études, ne m'ouvris-tu pas ta maison, tes trésors, et, ce qui est plus encore, ton coeur? Lorsque je perdis mon père, ton amitié me consola, tes discours m'encouragèrent, ta fortune me vint en aide. Et dans notre ville même, tes bontés, ton amitié, l'honneur d'habiter ta maison me rendirent presque aussi considérable, aussi haut placé que toi. Lorsque je voulus revenir à Carthage pour y exercer un plus haut emploi, je ne parlai de mon dessein et de mes espérances qu'à toi, je n'en dis rien à mes autres amis; tu essayas de m'arrêter d'abord par ton amour pour le lieu natal, où j'enseignais déjà; mais dès que tu fus convaincu que rien ne pouvait ébranler la résolution d'un jeune homme, montant vers ce qui lui paraissait le meilleur, ta merveilleuse bienveillance changea l'avertissement en appui : tu fournis tout ce qui m'était nécessaire pour mon voyage, et toi qui avais protégé le berceau et comme le nid de mes études, tu soutins l'audace de mon premier vol. Lorsque, pendant ton absence et sans t'en prévenir, je me mis en mer, tu ne t'offensas point d'un silence qui n'était point dans mes habitudes, et soupçonnant de ma part autre chose que de l'arrogance, tu demeuras inébranlable dans ton amitié, et tu songeas moins au maître qui abandonne ses disciples, qu'à la pureté de mes intentions.

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Contra Academicos (PL)

3.

Ergo aggredere mecum philosophiam: hic est quidquid te anxium saepe, atque dubitantem mirabiliter solet movere. Non enim metuo aut a socordia morum, aut a tarditate ingenii tui. Quis enim te quando aliquantum respirare concessum est, in sermonibus nostris vigilantior? quis acutior apparuit? Ergone tibi gratiam non repensabo? an fortasse paululum debeo? Tu me adolescentulum pauperem ad peregrina studia pergentem, et domo et sumptu, et, quod plus est, animo excepisti. Tu patre orbatum amicitia consolatus es, hortatione animasti, ope adjuvisti. Tu in nostro ipso municipio, favore, familiaritate, communicatione domus tuae pene tecum clarum primatemque me fecisti. Tu Carthaginem illustrioris professionis gratia remeantem, cum tibi soli et meorum nulli consilium meum spemque aperuissem, quamvis aliquantum illo tibi insito, quia ibi jam docebam, patriae amore cunctatus es: tamen ubi evincere adolescentis cupiditatem, ad ea quae videbantur meliora tendentis, nequisti; ex dehortatore in adjutorem mira benevolentiae moderatione conversus es. Tu necessariis omnibus iter adminiculasti meum. Tu ibidem rursus, qui cunabula, et quasi nidum studiorum meorum foveras, jam volare audentis sustentasti rudimenta. Tu etiam cum te absente atque ignorante navigassem, nihil succensens [Col. 0921] quod non tecum communicassem ut solerem, atque aliud quidvis quam contumaciam suspicans, mansisti inconcussus in amicitia; nec plus ante oculos tuos liberi deserti a magistro, quam nostrae mentis penetralia puritasque versata est.

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