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De la vie bienheureuse
33.
Nous avions dit, en commençant notre entretien de ce jour : Si nous trouvons que le malheur n'est autre chose que l'indigence , nous avouerons que, lorsqu'on n'est pas dans l'indigence, on est heureux. Or nous l'avons trouvé : donc être heureux, c'est n'être pas dans l'indigence, c'est être sage. Si maintenant vous demandez ce que c'est que la sagesse (car c'est là le mot que la raison a toujours cherché, autant que possible, à expliquer et à tirer des ténèbres), je vous dirai que c'est précisément la juste mesure de l'âme, ce cercle dans lequel l'âme se meut, de manière à ne pas se jeter au delà de ses limites et à ne pas se rétrécir, en demeurant en deçà. Or l'âme dépasse ses limites, lorsqu'elle se jette dans les plaisirs, dans l'ambition, dans l'orgueil et autres excès du même genre où les âmes malheureuses, qui ne savent pas se borner, croient trouver la satisfaction et la puissance. Ce qui rétrécit l'âme au contraire, ce sont les souillures, les appréhensions, les chagrins, la convoitise, c'est en un mot tout ce qui fait le malheur des hommes de l'aveu même des malheureux. Mais, quand l'âme concentre cette sagesse qu'elle a trouvée; quand, pour employer l'expression de cet enfant, elle s'y tient, quand, insensible à de vains objets elle ne se tourne pas vers ces simulacres trompeurs auxquels elle ne peut s'attacher, sans se détacher de Dieu et sans déchoir; nul excès et par conséquent nulle indigence, nul malheur ne sont pour elle à redouter. L'âme heureuse est donc en possession de sa juste mesure, c'est-à-dire de la sagesse.
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Vom glücklichen Leben (ChatGPT)
33.
Wir sagten jedoch zu Beginn unserer heutigen Diskussion, dass wenn wir herausfinden würden, dass das einzige Elend die Armut ist, wir zugeben müssten, dass derjenige glücklich ist, der nicht arm ist. Es wurde jedoch entdeckt: Daher ist Glücklichsein nichts anderes als nicht in Not zu sein, das heisst weise zu sein. Wenn ihr jedoch fragt, was Weisheit ist (denn auch die Vernunft hat sie, soweit es in der Gegenwart möglich war, entwickelt und herausgearbeitet); es ist nichts anderes als eine Geisteshaltung, das heißt, wie der Geist sich ausbalanciert, damit er weder zu sehr ausschweift noch unterhalb seiner Fülle eingeschränkt wird. Er schweift aus in Luxus, Herrschaft, Hochmut und andere Dinge dieser Art, von denen unbeherrschte und elende Seelen glauben, dass sie sich Freude und Macht verschaffen. Er wird jedoch eingeschränkt durch Schmutz, Ängste, Kummer, Begierde und andere Dinge, die auch die Elenden als elend bezeichnen.
Wenn er jedoch die entdeckte Weisheit betrachtet und sich, um das Wort dieses Kindes zu verwenden, an sie hält, und sich nicht durch irgendeine leere Bewegung zu dem trügerischen Schein von Dingen hingezogen fühlt, deren Gewicht ihn normalerweise von seinem Gott abfallen und untergehen lässt; fürchtet er nichts von Maßlosigkeit und deshalb nichts von Armut und somit nichts von Elend. Wer also glücklich ist, besitzt seine eigene Maßhaltung, das heißt Weisheit.