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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De ordine

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De ordine (PL)

27.

Auctoritas autem partim divina est, partim humana: sed vera, firma, summa ea est quae divina nominatur. In qua metuenda est aeriorum animalium mira fallacia; quae per rerum ad istos sensus corporis pertinentium quasdam divinationes, nonnullasque potentias, decipere animas facillime consuerunt, aut periturarum fortunarum curiosas, aut fragilium cupidas potestatum, aut inanium formidolosas miraculorum. Illa ergo auctoritas divina dicenda est, quae non solum in sensibilibus signis transcendit omnem humanam facultatem, sed et ipsum hominem agens, ostendit ei quousque se propter ipsum depresserit: et [Col. 1008] non teneri sensibus, quibus videntur illa miranda, sed ad intellectum jubet evolare; simul demonstrans et quanta hic possit, et cur haec faciat, et quam parvi pendat. Doceat enim oportet et factis potestatem suam, et humilitate clementiam, et praeceptione naturam; quae omnia sacris quibus initiamur, secretius firmiusque traduntur: in quibus bonorum vita facillime, non disputationum ambagibus, sed mysteriorum auctoritate purgatur. Humana vero auctoritas plerumque fallit: in eis tamen jure videtur excellere, qui quantum imperitorum sensus capit, multa dant indicia doctrinarum suarum, et non vivunt aliter quam vivendum esse praecipiunt. Quibus si aliqua etiam fortunae munera accesserint, quorum appareant usu magni, contemptuque majores; difficillimum omnino est ut eis quisque vivendi praecepta dantibus credens, recte vituperetur.

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De l'ordre

27.

L'autorité est divine ou humaine; mais l'autorité vraie, solide, souveraine, c'est l'autorité divine. II faut ici redouter l'étonnante fourberie des animaux aériens. Soit en prédisant des choses qui sont du domaine des sens corporels, soit en produisant des effets où éclate une grande puissance, ils arrivent facilement à tromper les âmes qui sont ou désireuses des biens périssables, ou avides d'un pouvoir fragile, ou effrayées de vains prodiges. On doit donc regarder l'autorité comme divine, quand non-seulement elle surpasse tout pouvoir humain par des merveilles sensibles, mais quand, animant l'homme lui-même, elle lui montre jusqu'à quel point elle s'est abaissée pour lui.

Elle nous ordonne de nous affranchir des sens que frappent ces prodiges, et de nous élever jusqu'à l'intelligence; elle nous montre en même temps, et ce qu'elle peut ici-bas, et pourquoi elle fait ces merveilles, et le peu de prix qu'elle y attache. Elle doit en effet nous manifester sa puissance par ses actes, sa clémence par ses abaissements, sa nature par les ordres qu'elle donne. C'est ce qui nous est présenté d'une manière plus profonde et plus solide dans les vérités sacrées auxquelles nous sommes initiés, et où la vie des hommes de bien se purifie beaucoup plus facilement, non par les subtilités de la dispute mais par l'autorité des mystères.

Quant à l'autorité des hommes, elle trompe souvent; mais parmi eux, ceux-là paraissent à bon droit mériter plus de confiance, qui mettent à la portée du vulgaire des preuves plus nombreuses de leur doctrine, et qui ne vivent pas autrement qu'ils n'enseignent à vivre. S'ils sont, de plus, favorisés des dons de la fortune, qu'ils soient grands à en user, plus grands encore à les mépriser, comment blâmer la confiance donnée aux règles de vie qu'ils enseignent?

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