• Home
  • Works
  • Introduction Guide Collaboration Sponsors / Collaborators Copyrights Contact Imprint
Bibliothek der Kirchenväter
Search
DE EN FR
Works Augustine of Hippo (354-430) De quantitate animae

Translation Hide
De la grandeur de l'âme

67.

Aug. Cette comparaison semble te faire entendre suffisamment comment l'âme peut n'être pas divisée, quand le corps vient de l'être; vois maintenant comment peuvent vivre ces parties d'un corps démembré quoique l'âme ne le soit pas. Tu l'as admis et, je crois, avec raison : lorsqu'on prononce quelque nom, le sens qui est comme l'âme, ne saurait être divisé, quoique le son, qui est comme le corps, puisse être partagé. Le mot de soleil, quand on en divise le son, ne conserve aucun sens dans aucune de ses parties aussi quand un nom est en quelque sorte déchiqueté, et que les lettres ont perdu toute signification , nous considérons ces lettres comme les membres inanimés d'un corps sans vie. Mais si nous trouvons un mot dont chaque partie ait un sens même après la séparation, tu devras avouer que cette espèce de démembrement n'a pas entièrement produit la mort; chaque partie considérée individuellement, signifiant quelque chose, semblera respirer encore. — Ev. Je l'avouerai de tout coeur : Mais quel est ce nom? — Aug. Le voici: si près encore du soleil dont nous venons de parler, je pense au mot Lucifer (porte-lumière). Divise-le entre la seconde et la troisième syllabe ; la première partie luci (lumière) a encore un sens, la moitié de ce corps est vivante. L'autre moitié l'est aussi. On te la fait entendre lorsqu'on te commande de porter (ferre) quelque chose; quand on te dit : Porte. (fer) ce cahier, pourrais-tu obéir si ce mot fer ne signifiait rien ? En l'ajoutant à Luci on a Lucifer, le nom d'une étoile; en le retranchant il a encore un sens, il semble conserver la vie.

Edition Hide
De quantitate animae (PL)

67.

A. Si ergo satis perspexisti in hac similitudine, quomodo possit dissecto corpore anima non secari; accipe nunc quomodo frusta ipsa corporis, cum anima secta non sit, vivere possint. Jam enim concessisti, et recte, ut opinor, significationem quae quasi anima soni est, dum nomen editur, per seipsam nullo pacto dividi posse, cum ipse sonus, quod velut corpus ejus est, possit. Sed in solis nomine ita soni est facta divisio, ut nulla pars ejus significationem aliquam retineret. Itaque illas litteras, dilacerato corpore nominis, tanquam exanima membra, id est, significatione carentia, considerabamus. Quamobrem si aliquod nomen invenerimus, quod divisum queat etiam singulis partibus quidpiam significare; concedas oportet, non omnimodam veluti mortem tali praecisione factam esse, cum tibi membra separatim considerata quodlibet significantia et quasi spirantia videbuntur. E. Concedam omnino, et ut jam idipsum sones, flagito. A. Accipe: nam dum viciniam solis attendo, de cujus nomine superius egimus, Lucifer mihi occurrit; qui profecto inter secundam et tertiam syllabam scissus nonnihil priore parte significat, cum dicimus, Luci, et ideo in hoc plusquam dimidio corpore nominis vivit. Extrema etiam pars habet animam: nam cum ferre aliquid juberis, hanc audis. Qui enim posses obtemperare, si quis tibi diceret, Fer codicem, si nihil significaret Fer? quod cum additur Luci, Lucifer sonat, et significat stellam; cum autem demitur, nonnihil significat, et ob hoc quasi retinet vitam.

  Print   Report an error
  • Show the text
  • Bibliographic Reference
  • Scans for this version
Editions of this Work
De quantitate animae (PL)
Translations of this Work
De la grandeur de l'âme

Contents

Faculty of Theology, Patristics and History of the Early Church
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Imprint
Privacy policy