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Works Augustine of Hippo (354-430) De quantitate animae

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De la grandeur de l'âme

22.

Aug. Jamais donc as-tu découvert, de ces yeux du corps, un tel point, une telle ligne, ou une telle largeur? — Ev. Jamais, en vérité ; tout cela n'est point corporel. — Aug. Mais si, en vertu d'une merveilleuse sympathie de nature, les objets corporels sont perçus par les yeux du corps, ne faut-il pas que l'esprit, qui perçoit les objets incorporels, ne soit ni corporel, ni corps? Qu'en penses-tu? — Ev. Continue; je t'accorde que l'esprit n'est ni corps, ni rien de corporel; dis-moi enfin ce qu'il est. — Aug. Vois d'abord s'il est de nature à n'avoir point cette espèce de grandeur dont il s'agit ici; car dans notre première question nous avons examiné ce qu'il est; je m'étonne que tu l'aies oublié. Il te souvient sans doute que tu as demandé d'où il vient; ce que nous avons considéré de deux manières. Nous avons donc examiné, premièrement, quelle région pour ainsi dire est celle de l'esprit; secondement, s'il est formé de terre, de feu, d'un seul de ces éléments, de tous, ou seulement de quelques-uns. Là nous sommes convenus que cette question ne devait pas plus être soulevée que celle de savoir d'où vient la terre, ou quelque autre élément en particulier. L'esprit est l'oeuvre de Dieu; mais nous devons comprendre qu'il a une substance particulière qui n'est ni de la terre, ni du feu, ni de l'air, ni de l'eau, à moins peut-être qu'il ne faille croire que Dieu a donné à la terre de n'être que terre, et qu'il n'a pas donné à l'esprit de n'être qu'esprit. Mais si tu veux avoir la définition de l'esprit, et qu'ainsi tu me demandes ce qu'il est, il m'est facile de répondre; l'esprit donc me paraît être une substance douée de raison, et propre à gouverner le corps.

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De quantitate animae (PL)

22.

A. Unquamne igitur oculis istis corporeis, vel tale punctum, vel talem lineam, vel talem latitudinem vidisti? E. Omnino nunquam. Non enim sunt ista corporea. A. Atqui si corporea corporeis oculis mira quadam rerum cognatione cernuntur; oportet animum quo videmus illa incorporalia, corporeum corpusve non esse. An tu aliter existimas? E. Age, jam concedo corpus non esse animum vel quidquam corporeum; quid est tandem, dic mihi? A. Vide interim utrum confectum sit carere illum illa omni quantitate, de qua nunc quaestio est: nam quid sit animus, oblitum te esse miror priore inter nos quaestione discussum. Meministi enim te quaesisse primitus, unde esset: quod duobus modis a nobis tractatum esse memini, uno, quo quasi de regione ejus quaesitum est; altero, utrumnam ex terra, vel igne, vel alio quopiam istorum elementorum esset, vel ex omnibus, vel ex aliquibus horum. In qua quaestione constitit inter nos, non magis hoc quaerendum esse quam unde sit terra, vel si quod aliud elementorum singulorum. Intelligendum est enim quanquam Deus fecerit animum, habere illum certam substantiam, quae neque terrena, neque ignea, neque [Col. 1048] aeria sit, neque humida: nisi forte arbitrandum est Deum terrae dedisse ut nihil aliud sit quam terra, et non dedisse animo ut nihil aliud quam animus sit. Si autem definiri tibi animum vis, et ideo quaeris quid sit animus; facile respondeo. Nam mihi videtur esse substantia quaedam rationis particeps, regendo corpori accommodata.

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