Übersetzung
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De la grandeur de l'âme
28.
Et quand on félicite un enfant de ses progrès, en quoi dit-on qu'il fait des progrès, si ce n'est dans la vertu ? N'est-ce pas vrai ? — Ev. C'est évident. — Aug. Donc alors, les progrès de l'esprit ne doivent plus te paraître semblables à l'accroissement que l'âge donne au corps, car ses progrès tendent à la vertu qui ne trouve ni sa beauté, ni sa perfection dans l'étendue de l'espace , mais bien dans une grande force d'harmonie, et si comme tu l'as dit, ce qui est plus grand, diffère de ce qui est plus parfait, quelques progrès que fasse l'âme avec l'âge, et en devenant raisonnable, elle ne me paraît pas devenir plus grande, mais meilleure. Si la grandeur de l'âme dépendait des dimensions du corps, la sagesse se mesurerait sur la hauteur de la taille ou sur la force des membres; or, tu ne nieras point, je pense, qu'il en soit autrement. — Ev. Qui oserait le nier ? Mais pourtant , comme tu accordes toi-même que l'âme progresse avec l'âge; j'admire donc comment il se fait que, n'ayant aucune dimension , elle soit aidée non par la grandeur des membres, mais par la longueur du temps.
Edition
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De quantitate animae (PL)
28.
Cum autem puer proficit laudabiliter, ad quam rem magis quam ad virtulem proficere dicitur? an non tibi videtur? E. Manifestum est. A. Non igitur tibi debet videri animus sicut corpus crescendo cum aetate proficere: proficiendo enim ad virtutem pervenit, quam fatemur nulla spatii magnitudine, sed magna vi constantiae pulchram esse atque perfectam: et si aliud est majus, aliud melius, ut jam dedisti; quidquid anima cum aetate proficit, composque rationis fit, non mihi videtur fieri major, sed melior. Quod si membrorum id faceret magnitudo; eo quisque prudentior esset, quo longior aut validior: quod se aliter habere non, opinor, negabis. E. Quis istud negaverit? Sed tamen cum proficere animam per aetatem etiam tu concedas; miror qui fiat, ut omnis quantitatis expers, etiamsi non membrorum spatio, at certe temporis adjuvetur.