Übersetzung
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De la grandeur de l'âme
34.
Ev. J'accepte ces idées et j'y souscris. et toutefois je ne suis pas complètement satisfait, car, autant qu'il nous est possible de le voir, l'âme d'un enfant nouvellement né ignore tout, et n'a au,:une raison. Pourquoi, si elle est éternelle , W apporter avec soi aucune connaissance? — Aug. Tu soulèves là, une grande, une très-grande question, je ne sais même s'il en est une plus grande: nos idées y sont tellement contradictoires que l'âme te semble n'apporter avec elle aucune connaissance, tandis que selon moi elle les a toutes1, et ce que nous appelons apprendre, n'est autre chose pour elle, que se souvenir et se rappeler. Mais vois-tu que ce n'est point ici le moment de rechercher s'il en est vraiment ainsi2. Ce qui nous occupe maintenant c'est de montrer s'il est possible que ce n'est point l'étendue locale qui la fait appeler grande ou petite; quant à son éternité, si elle en a une, il sera temps de nous en occuper, quand nous traiterons dans la mesure de nos forces, la quatrième question que tu as posée, pourquoi l'âme est-elle unie au corps? Qu'importe en effet à la question de sa grandeur celle de savoir si elle a toujours été ou non, et si elle sera toujours; pourquoi elle est tantôt ignorante, tantôt douée de science? car nous avons prouvé plus haut qu'un temps plus long ne produit point plus de grandeur dans les corps eux-mêmes; il est de plus manifeste qu'un homme qui prend de l'accroissement peut ne rien savoir, tandis qu'un vieillard est souvent très-instruit. Plusieurs autres considérations ont aussi prouvé suffisamment, je crois, que l'âme ne croît pas en même temps que l'âge donne au corps son développement.
Edition
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De quantitate animae (PL)
34.
E. Accipio ista et assentior, nec tamen nihil angor ex eo quod imperita omnium rerum et bruta est anima, quam in puero recens nato quantum licet inspicimus. Cur enim nullam artem secum attulit, si [Col. 1055] aeterna est? A. Magnam omnino, magnam, et qua nescio utrum quidquam majus sit, quaestionem moves, in qua tantum nostrae sibimet opiniones adversantur, ut tibi anima nullam, mihi contra omnes artes secum attulisse videatur; nec aliud quidquam esse id quod dicitur discere, quam reminisci et recordari. Sed videsne quam hujus temporis non sit, utrum ista habeant ita sese, requirere? Nunc enim agimus ut appareat, si potest, non eam secundum loci spatia parvam magnamve nominari; aeternitatem autem ejus si ulla est, opportune scrutabimur cum illud quod quartum posuisti. Cur corpori fuerit data, quantum fas est tractare coeperimus. Quid enim ad talem ejus quantitatem attinet, semperne an non semper fuerit, futurave sit, aut quod nunc imperita nunc perita est; cum et longum tempus, ne corporibus quidem afferre magnitudinis causam, superius probaverimus; et peritiam notissimum sit posse nullam adesse crescentibus, ac saepe senescentibus opportunam esse; multaque alia dicta sint satis, ut opinor, ad demonstrandum non cum magnitudine corporis, quam aetas affert, etiam animam fieri ampliorem.