Übersetzung
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De la grandeur de l'âme
52.
Aug. Que cette constance te vienne dans sa plénitude, et le plus promptement possible; tant m'est agréable cette maxime que tu as avouée. Maintenant donc prête la plus vive attention à ce que je désire. Quelle différence te paraît-il exister entre la raison et le raisonnement ? — Ev. Je ne puis suffisamment distinguer ces deux choses. — Aug. Voici donc penses-tu que (homme dans l'adolescence, ou dans l'âge mûr, et même, pour éviter tout embarras, que l'homme parvenu à la sagesse, possède la raison d'une manière permanente, lorsqu'il est sain d'esprit, comme le corps jouit de la santé, quand il n'a ni maladie ni blessure; ou bien , le sage a-t-il et n'a-t-il pas la raison, comme il est tantôt en marche, tantôt assis et tantôt. occupé à parler? — Ev. Je pense qu'un homme sain d'esprit a toujours la raison. — Aug. Pour arriver à quelque connaissance nous nous appuyons sur des concessions ou sur l'évidence, nous interrogeons celui-ci, nous lions ces idées-là : penses-tu donc que nous ou tout homme sage fassions cela continuellement ? — Ev. Continuellement, non
à mon avis aucun homme, et même aucun sage n'est constamment occupé à chercher la vérité en discutant, soit avec lui-même, soit avec d'autres : car chercher c'est n'avoir pas trouvé, et rechercher toujours c'est ne trouver jamais. Mais le sage a déjà trouvé, pour ne rien dire de plus, au moins cette sagesse, qu'au temps de son ignorance il recherchait par la discussion, ou de toute autre manière. — Aug. Tu dis vrai : comprends donc aussi que ce n'est pas la raison qui nous conduit du connu et de ce qui est accordé, à l'inconnu : car un esprit sain ne fait pas toujours cela, nous l'avons dit, et toujours la raison est en lui.
Edition
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De quantitate animae (PL)
52.
A. Proveniat tibi plane ista constantia quam citissime potest: ita mihi placitam sententiam protulisti. Sed nunc fito quam praesentissimus ad ista quae volo. Quaero enim abs te, quid tibi interesse videatur inter rationem et ratiocinationem. E. Non satis valeo ista discernere. A. Hoc ergo intuere, utrum existimes homini jam adolescenti, vel viro, aut (ut omnem ambagem auferam) sapienti sine intermissione inesse rationem, dum mente sanus est, sicut bonam valetudinem corpori, dum peste ac vulneribus caret; an sicut ambulare, sedere, loqui, modo inesse, modo deesse. E. Sanae menti semper puto inesse rationem. A. Quid hoc? dum per ea quae conceduntur ac manifesta sunt, vel interrogando alium, vel connectendo alia, perducimus nos ad alicujus rei cognitionem; videturne tibi aut nos, aut quivis sapiens semper facere? E. Non semper: non enim semper homo quilibet aut sapiens, quantum opinor, vel secum vel cum alio quaerit aliquid disserendo: nam qui quaerit, nondum invenit; ita si semper quaerit, nunquam invenit. Sapiens autem jam invenit, ut nihil aliud dicam, vel ipsam sapientiam, quam, cum esset stultus, disserendo fortasse, aut quoquo modo alio poterat, requirebat. A. Recte dicis: quare intelligas volo non esse istam rationem, dum per ea quae conceduntur atque cognita sunt, ad aliquid incognitum ducimur: hoc enim non semper, ut jam consensimus, inest menti sanae; ratio autem semper.