Traduction
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Traité de la musique
19.
Ainsi, quand on exécute un air ou qu'on chante des paroles qui ont une fin déterminée et forment plus d'un pied, si, par un mouvement naturel et en dehors de toute considération de nombre, il s'y trouve une certaine égalité qui charme l'oreille, c'est assez : il ya un mètre. Peu importe qu'il y ait moins de deux pieds : le mètre apparaît, dès qu'il y a plus d'un pied et qu'on ajoute un silence égal aux temps qui manquent au second pied. L'oreille compte alors deux pieds, parce que la mesure équivaut à deux pieds lorsqu'on ajoute, avant la reprise, un silence qui complète le son. Dis-moi si tu comprends tout ceci et si tu l'approuves. — L’E. Je le comprends et je l'approuve. — Le M. Est-ce ma parole qui entraîne ton assentiment ou la vérité qui se montre â ton intelligence? — L’E. C'est la vérité qui me frappe, bien que ta parole me la fasse reconnaître.
Edition
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De musica (PL)
19.
Itaque cum aliquid canitur sive pronuntiatur quod habeat certum finem, et plus habeat quam unum pedem, et naturali motu ante considerationem numerorum sensum quadam aequabilitate demulceat, jam metrum est. Quanquam enim minus habeat quam duos pedes, tamen quia excedit unum et silere cogit, non sine mensura, sed quantum implendis temporibus satis est quae alteri debentur pedi; pro duobus pedibus auditus accipit, quod duorum pedum occupat tempora donec ad caput redeatur, dum annumeratur sono etiam certum atque dimensum intervalli silentium. Sed jam mihi dicas velim, utrum his quae dicta sunt cognitis assentiaris. D. Cognovi et assentior. M. Mihine credens, an per te ipse vera esse perspiciens? D. Per me ipse sane, quamvis dicente te vera haec esse cognosco.