Übersetzung
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Traité de la musique
16.
Le M. Ce nombre serait exact, s'il ne fallait retrancher trois mètres du total; car on ne doit pas mettre d'iambe après le second
épitrite1. Du reste, c'est fort bien. Maintenant une autre question. Quel effet, dis-moi, produit sur ton oreille ce mètre :
Triplici vides ut ortu Triviae rotetur ignis2.
L’E. Un effet charmant. — Le M. Pourrais-tu me dire de quelle sorte de pieds il se compose? — L’E. Je ne le puis. Les pieds dont je marque la mesure ne forment point un ensemble harmonieux. Si je commence par un pyrrhique ou un anapeste, ou un troisième péon,, les pieds suivants ne vont plus avec eux. Je trouve bien, après le troisième péon, un crétique suivi d'une longue, alliance que le crétique permet. Mais un mètre composé de cette espèce de pieds ne peut être régulier qu'en interposent un silence de trois temps. Or, il n'y a ici aucun silence, puisqu'on recommence immédiatement la mesure et que c'est là ce qui, fait sa grâce. — Le M. Vois donc si tu ne pourrais commencer par un pyrrhique ; puis mesurons par le battement un ditrochée et un spondée qui complètent les deux temps qu'offre le commencement du mètre
Triplici vides ut ortu Triviae rotetur ignis.
On peut aussi commencer par un anapeste, puis mesurer par le battement un diiambe, de sorte que la syllabe longue qui reste réunie aux quatre temps de l'anapeste fasse six temps complets qui répondent à ceux du diiambe. Et par là tu peux comprendre qu'on peut placer des tronçons de pied non-seulement à la fin, mais encore au commencement du mètre. — L’E. : Je le comprends.
Edition
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De musica (PL)
16.
M. Essent quidem, nisi tria detrahenda essent, quia post secundum epitritum dictum est iambum male poni. Sed hoc quidem bene se habet: quare jam dic mihi, quomodo tibi aurem tangat metrum hoc, Triplici vides, ut ortu Triviae rotetur ignis. D. Persuaviter. M. Potesne dicere quibus pedibus constet? D. Non possum: neque enim invenio quomodo sibi congruant quos metior: sive enim pyrrhichium a capite constituam, sive anapaestum, sive paeonem tertium, non his conveniunt qui sequuntur: et invenio hic quidem creticum post tertium paeonem, ut reliqua sit longa syllaba, quam creticus post se non respuit collocari; sed his pedibus hoc metrum constare recte non posset, nisi interposito silentio trium temporum: nunc vero nihil siletur, cum hoc repetendo permulcet auditum. M. Vide igitur, utrum incipere debeat a pyrrhichio, deinde metiamur dichorium, tum spondeum, qui complet tempora, quorum duo sunt in principio: potest item caput tenere anapaestus, deinde diiambus metiri, ut extrema longa collocata cum quatuor temporibus anapaesti perficiat sex tempora, quae cum diiambo conveniunt, ex quo intelligas licet, partes pedum non solum in fine poni, sed etiam in capite metrorum. D. Jam intelligo.