Übersetzung
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Traité de la musique
8.
Le M. Ton raisonnement est juste. Maintenant dis-moi si le spondée peut s'allier au pyrrhique pour former un rythme. — L’E. Non, car l'égalité disparaîtrait dans le battement de la mesure, puisque le levé et le posé renferment chacun un temps dans le pyrrhique, deux temps dans le spondée. — Le M. Peut-il s'allier au procéleusmatique ? — L’E. Oui. — Le M. Que se passe-t-il alors? Je suppose qu'on nous demande si le rythme est formé de procéleusmatiques ou de spondées : que faudra-t-il répondre? — L’E. Que le spondée prédomine; la question ici ne doit plus être décidée par le simple battement de la mesure, puisque le levé et le posé renferment chacun deux temps. Il nous reste donc à donner le premier rang au pied qui, dans l'ordre naturel, vient le premier, c'est-à-dire au spondée. — Le M. Je vois avec plaisir que tu as suivi le fil du raisonnement. Tu aperçois sans doute quelle conséquence résulte de là? — L’E. Laquelle? — Le M. Celle-ci évidemment: le procéleusmatique ne peut s'allier à aucun autre pied pour former un rythme qui porte son nom. Car si l'on combine avec lui tout autre pied de quatre temps, ce qui est une condition indispensable, le rythme en prendra le nom puisque, dans l'ordre des pieds de quatre temps, le procéleusmatique vient le dernier. Et comme la raison nous force à donner le premier rang aux pieds qui ont été inventés les premiers, en d'autres termes, à appeler le rythme de leur nom ; tout rythme où le spondée, le dactyle, l'anapeste se mêlera au procéleusmatique prendra le nom de ces pieds. Quant à l’amphibraque, il est exclu de ces combinaisons, nous l'avons démontré. — L’E. C'est vrai.
Edition
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De musica (PL)
8.
M. Recte intelligis. Quamobrem jam dic mihi utrum spondeus pes pyrrhichio rhythmo possit adjungi. D. Nullo modo: non enim continuabitur plausus aequalis; cum levatio et positio in pyrrhichio singula, in spondeo vero bina tempora teneant. M. Potest ergo proceleumatico adjungi. D. Potest. M. Quid cum ei adjungitur? interrogati utrum rhythmus proceleumaticus an spondiacus sit, quid respondebimus? D. Quid censes, nisi spondeo dandum esse principatum? Cum enim plausu ista controversia non dijudicetur, nam in utroque bina levamus ac ponimns tempora; quid aliud restat, nisi ut ille regnet qui in ipso pedum ordine prior est? M. Rationem te secutum esse satis approbo; et vides, ut arbitror, quid sequatur. D. Quid tandem? M. Quid putas, nisi proceleumatico rhythmo nullum alium pedem posse misceri? quoniam quisquis miscebitur totidem temporum, non enim aliter potest misceri, in eum rhythmi nomen transferatur necesse est. Omnes enim priores illo sunt, qui totidem temporibus constant. Et quoniam iis qui priores inventi fuerint, cogit nos ratio, quam vidisti principatum dare, id est, ex eo rhythmum nuncupare; non erit jam proceleumaticus rhythmus, aliquo alio [Col. 1120] quatuor temporum mixto, sed spondiacus aut dactylicus aut anapaesticus. Amphibrachum enim ab istorum copulatione numerorum recte remotum esse convenit. D. Fateor ita esse.