6.
Le M. Voyons d'abord, en procédant avec ordre , quel est le nombre de pieds de trois syllabes, comme nous venons de le faire pour les pieds de deux syllabes. — L’E. Soit. — Le M. Tu te souviens que nous avons commencé ce calcul par la syllabe brève ou d'un temps, et tu as compris pourquoi nous suivions cette marche. — L’E. Je me rappelle que nous avons cru devoir ne pas nous écarter de cette loi de la numération qui oblige à remonter jusqu'à 1, principe de tous les nombres. — Le M. Si donc parmi les pieds de deux syllabes, le premier se compose de deux brèves, ou de deux temps, ce qui forme logiquement la première de toutes les combinaisons, quel doit être, selon toi, le premier pied de -trois syllabes? — L’E. Evidemment, celui qui se compose de trois brèves. — Le M. Et combien de temps renferme-t-il. — L’E. Trois. — Le M. Et quelle est leur relation ? Car, en vertu du rapport qui existe entre les nombres et que nous avons expliqué, tout pied doit se coin poser de deux éléments combinés entre eux; or, peut-on diviser un pied de trois syllabes brèves en deux parties égales? — L’E. C'est impossible. — Le M. Quel mode de division faut-il donc adopter? — L’E. Je n'envois aucun, sinon de le partager dans un rapport de 1 à 2 ou de 2 à 1. — Le M. D'après quelle loi des nombres? — L’E. Celle des nombres compliqués.
