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Gegen Praxeas. (BKV)
29. Cap. Praxeas will nicht zugeben, dass er den Vater zu dem mache, der gelitten habe, und sucht vergeblich durch verschiedene Redewendungen dieser notwendigen Consequenz seiner Lehre auszuweichen.
Still, Still, mit dieser Lästerung! Es genüge, dass man sagt, Christus, der Sohn Gottes, ist gestorben, und auch das nur, weil es so in der hl. Schrift steht. Denn sogar der Apostel braucht den Ausdruck, Christus sei gestorben, nicht ohne gewichtvollen Zusatz, sondern fügt bei: „nach der Schrift”, um die Härte seines Ausspruchs durch die Autorität der hl. Schrift zu mildern und Ärgernis bei den Hörern zu vermeiden. Wenn auch beide Substanzen in Christo vorhanden sind, die göttliche und die menschliche, und es feststeht, dass die göttliche unsterblich und die menschliche sterblich sei, so leuchtet doch ein, in welchem Sinne von seinem Tode nur die Rede sein kann, nämlich insofern er Fleisch, Mensch und Menschensohn, nicht insofern er Geist, Wort und Gottessohn war. Wenn es also heisst, Christus ist gestorben, so heisst das, der Gesalbte, d. i. was gesalbt wurde, ist gestorben, d. h. der Leib.
Gut also, entgegnest Du mir nun, wir lästern Gott den Herrn ebensowenig wie Ihr, wenn wir ihn in derselben Weise Sohn nennen wie Ihr; wir lassen ihn nämlich auch nicht seiner göttlichen, sondern seiner menschlichen Substanz nach sterben. — Bewahre, Ihr lästert doch, weil Ihr nicht bloss den Ausdruck braucht, der Vater sei gestorben, sondern auch, er sei gekreuzigt worden. Wegen des Fluches nämlich, der dem Gesetze zufolge den Sohn trifft — denn Christus ist für uns zum Fluche geworden,1 nicht der Vater — lästert Ihr gegen den Vater, wenn Ihr Christus in den Vater verwandelt. Wenn wir aber Christum den Gekreuzigten nennen, so referieren wir nur, dass er vom Gesetz verflucht worden sei, und lästern so wenig, wie der Apostel mit diesem Ausdruck eine Lästerung ausgesprochen hat. Wie das, was auf Jemand zutrifft, ohne Lästerung gesagt werden kann, so ist umgekehrt jeder Ausdruck, der nicht zutrifft, eine Lästerung.
S. 556 Folglich hat der Vater auch nicht mit dem Sohne mitgelitten. In dieser Weise nämlich hoffen unsre Gegner die gegen den Vater gerichtete Blasphemie aus Scheu vor derselben abzuschwächen, gestehen damit aber, wenn der Sohn in dieser Weise leidet, der Vater aber mitleidet, eigentlich bereits zu, dass Vater und Sohn zwei Personen sind. Auch in diesem Punkte sind sie Thoren. Denn was heisst denn mitleiden anders als leiden mit einem andern? Ist nun der Vater unfähig zu leiden, so ist er auch unfähig mitzuleiden und umgekehrt, wenn er fähig ist mitzuleiden, so ist er auch leidensfähig. Auch mit dieser Deiner Art von Scheu bringst Du ihm keinen Nutzen. Du scheust Dich, ihn leidensfähig zu nennen und behauptest doch, er leide mit. Der Vater ist ebensowenig fähig mit zu leiden, als der Sohn in seiner Eigenschaft als Gott fähig zu leiden. Allein, wie kann dann der Sohn gelitten haben, wenn der Vater nicht mitgelitten hat? — Dieser war vom Sohne verschieden, aber nicht von der Gottheit. Wenn ein Fluss trübe gemacht und beschmutzt wird, so geht diese Verunstaltung des Flusses, obwohl er als einheitliche Substanz von der Quelle herkommt und sich nicht von ihr trennen lässt, auf die Quelle nicht über; wenn es auch das Wasser der Quelle ist, welches im Flusse getrübt wird, so leidet doch die Quelle nicht, sondern nur der Fluss, der aus der Quelle stammt, indem das Wasser nicht in der Quelle getrübt wird, sondern im Fluss. Was daher der Geist Gottes im Sohne etwa hätte leiden können, das hätte nicht der Vater gelitten, weil jener es eben nicht im Vater, sondern im Sohne litt. Es genügt jedoch zu sagen, der Geist Gottes als solcher hat für sich nichts gelitten; denn, wenn er etwas litt, so hat er es im Sohne gelitten. Im Sohne war er auch als der Vater zur Zeit, da der Sohn im Fleische litt.2 Dies ist bereits erörtert. Auch wird es niemand leugnen. Denn auch wir sind nicht imstande, für Gott zu leiden, wenn der Geist Gottes nicht in uns ist, der durch uns die Worte spricht, die zum Bekenntnis gehören. Dennoch ist nicht er selbst der Leidende, sondern er gibt nur die Kraft zum Leiden.
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Contre Praxéas
XXIX.
Silence, silence à ce blasphème! Qu'il nous suffise de dire que le Christ Fils de Dieu est mort, et cela parce qu'ainsi le témoignent les Ecritures. L'Apôtre, en effet, ne pouvant prononcer sans un fardeau qui l'accablât: «Le Christ est mort,» ajouta: «suivant les Ecritures;» comme pour adoucir, par l'autorité des Ecritures, la dureté de cette expression, et détourner le scandale de l'auditeur. Toutefois les deux substances se trouvant réunies en Jésus-Christ, la divine qui est immortelle, et l'humaine, qui est sujette à la mort, il est manifeste dans quel sens il déclare qu'il est mort, c'est-à-dire en tant que chair, en tant qu'homme, en tant que Fils de l'Homme, mais non en tant qu'Esprit, Verbe ou Fils de Dieu. En un mot quand il dit: «Le Christ est mort,» le Christ, c'est-à-dire l'oint du Seigneur, il montre que ce qui est mort, c'est la chair consacrée par l'onction.
---- Eh bien! dis-tu, en soutenant que le Père est mort dans le même sens que vous le Christ, nous ne blasphémons pas le Seigneur Dieu; car s'il est mort, selon nous, ce n'est pas dans sa substance divine, mais dans sa substance humaine.
---- Illusion! vous blasphémez, non-seulement en soutenant qu'il est mort, mais qu'il a été crucifié. Car, lorsqu'en vertu de cette malédiction prononcée contre celui «qui est suspendu au bois,» et qui, d'après la loi, s'applique au Fils, car c'est le Christ et non le Père qui s'est fait anathème pour nous, vous convertissez le Christ en Dieu le Père, vous blasphémez le Père. Nous, au contraire, en disant que le Christ a été crucifié, nous ne le maudissons pas, nous ne faisons que rapporter la malédiction de la loi, parce que l'Apôtre lui-même n'a pas blasphémé en la rapportant. Or, de même qu'on peut dire de quelqu'un sans blasphème ce qu'admet sa nature, de même, c'est le blasphémer que de lui imputer ce qu'elle repousse. Donc le Père n'a pas souffert avec le Fils.
Ici, en effet, les sectaires craignant de s'attaquer directement au Père, essayent d'atténuer le blasphème, en accordant enfin que le Père et le Fils sont deux, pourvu que le Fils souffre et que le Père compatisse. Nouvelle extravagance! Car, qu'est-ce que compatir, sinon souffrir avec un autre? Or, si le Père est impassible, il ne peut donc souffrir avec un autre. Ou bien, s'il peut souffrir avec un autre, tu le fais donc passible. Tes ménagements n'avancent rien. Tu crains de le déclarer passible, et voilà que tu lui fais partager des souffrances. Il ne peut pas plus participer à des souffrances comme Père, qu'il ne peut souffrir comme Fils, en tant qu'il est Dieu. Mais comment le Fils a-t-il souffert, si le Père n'a point souffert avec lui. Il était distinct du Fils, mais non du Dieu. Qu'un fleuve, en effet, subisse quelque perturbation et quelque souillure au fond de ses eaux, quoique ce soit la même substance qui sorte de la source dont elle ne diffère pas, cependant l'outrage fait au fleuve n'aura rien de commun avec la source. Sans doute, c'est l'eau de la source qui, dans le fleuve, subit l'outrage; toutefois, dès qu'elle le subit, non dans la source, mais dans le fleuve, ce n'est pas la source qui l'éprouve, mais le fleuve qui sort de la source. Ainsi, quand même l'Esprit de Dieu eût pu souffrir dans le Fils, néanmoins, comme ce ne serait pas, dans le Père, mais dans le Fils, qu'il souffrirait, on ne pourrait pas dire que le Père ait souffert. Mais il suffit que l'Esprit de Dieu1 n'ait rien souffert en son nom, parce que, s'il a souffert quelque chose, il l'a souffert dans le Fils en qui était aussi le Père, attendu que le Fils souffrait dans sa chair. Nous l'avons déjà prouvé. Personne ne le niera; nous-mêmes ne pouvons souffrir pour Dieu, si nous n'avons en nous l'Esprit de Dieu qui parle par notre bouche, dans le moment de la confession, sans souffrir lui-même, mais en nous donnant la force de souffrir.
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Tertullien entend par ce mot la divinité, qui est la même dans le Père que dans le Fils. ↩