10.
Que de merveilles Dieu n'a-t-il -pas rassemblées dans tous les mouvements de la créature, et nous n'y prenons pas garde par l'habitude de les voit tous les jours ! Que de choses nous foulons avec indifférence et qui nous étonneraient si nous les examinions ! Et la force des semences, qui y songe, qui en parle? Qui s'occupe de leurs variétés, de leur nature vivace, de leur puissance cachée, de ces petites choses d'où en sortent de si grandes ? Ce Dieu s'est créé un homme comme dans la nature il sème sans semences. Il a soumis le développement de son corps à la marche du temps et à la succession des âges de la vie, lui qui, au milieu de son immutabilité, a fait du changement l'ordre des siècles ; car ce qui s'est accru dans le temps, c'est ce qui a commencé avec le temps. Mais, au commencement, le Verbe par lequel les temps ont été faits, a choisi l'époque où il prendrait un corps, et n'a pas obéi au temps pour se faire chair. Car l'homme s'est uni à Dieu sans que Dieu sortît de lui-même.