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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Epistulae Lettres de Saint Augustin
TROISIÈME SÉRIE. LETTRES CXXIV - CCXXXI LETTRES ÉCRITES DEPUIS L'ANNÉE DE LA CONFÉRENCE DE CARTHAGE, EN 411, JUSQU'À SA MORT, EN 450.
LETTRE CXXXVII. (Année 412.) AUGUSTIN A SON ILLUSTRE SEIGNEUR ET TRÈSEXCELLENT FILS VOLUSIEN, SALUT DANS LE SEIGNEUR.

11.

On demande comment Dieu s'est uni à l'homme de façon à ne faire qu'une personne dans le Christ; ceux qui veulent que nous leur expliquions cette union qui a dû ne s'opérer qu'une seule fois, devraient bien nous expliquer une autre union qui s'accomplit tous les jours, celle de l'âme et du corps, de façon à ne faire qu'une personne dans l'homme. Car, de même que l'homme c'est l'union d'une âme et d'un corps en unité de personne, ainsi le Christ c'est l'union de l'homme et de Dieu dans une même personne. Dans celle-là, la personne est l'union de l'âme et du corps; dans celle-ci, elle est l'union de Dieu et de l'homme. Pourtant qu'on veuille bien écarter ici ce qui arrive d'ordinaire avec les corps; qu'on se garde de comparer ce mystérieux mélange avec celui de deux liqueurs qui , enfermées dans le même vase, se confondraient; et du reste il est des corps qui se mêlent avec d'autres sans altération : la lumière avec l'air par exemple. La personne de l'homme c'est donc l'union d'une âme et d'un corps; la personne du Christ c'est l'union de Dieu et de l'homme; car lorsque le Verbe de Dieu s'est uni à une âme ayant un corps, il a pris à la fois et un corps et une âme. L'un se fait chaque jour pour multiplier les hommes, l'autre ne s'est fait qu'une seule fois pour les délivrer. Cependant le mélange de deux choses incorporelles doit être plus aisé à croire que le mélange d'une chose incorporelle et d'une autre qui ne l'est pas. Si l'âme ne se trompe pas sur sa propre nature, elle comprend qu'elle est incorporelle; le Verbe de Dieu l'est bien plus encore, et c'est pourquoi l'union du Verbe de Dieu et de l'âme a dû être plus facile à croire que l'union de l'âme et du corps. Mais nous éprouvons ceci en nous-mêmes, et il nous est ordonné de croire l'autre prodige dans le Christ. Si on nous prescrivait de croire l'un et l'autre sans que nous n’en connussions rien, lequel des deux croirions-nous le plus tôt? Comment n'avouerions-nous pas que deux choses incorporelles peuvent plus aisément se mêler qu'une chose incorporelle et une autre qui ne l'est pas; si toutefois il est permis d'employer ici le mot de mélange qu'on a coutume d'appliquer aux choses corporelles, d'une tout autre nature et connues autrement?

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